Certes, j’ai plus de cinquante ans, avec la chance d’avoir connu, vécu l’ailleurs idéalisé…

Certes, je m’échine à expliquer nos carences par le néocolonialisme, l’impérialisme, la crise économique mondiale qui avait débuté à la fin 2007, le plan d’ajustement structurel imposé par le FMI…

Mais force est de constater que toute cette corruption étalée ces dernières années dans la presse, la richesse ostensible d’une minorité, le non dialogue permanent, le mépris même au niveau local me révoltent au plus haut point, de plus en plus…

Et quand on est jeune, né par exemple dans les années 90, dans l’émeute permanente, comment accepter de vivre sans travail, sans considération, sans espoirs, parqués tel du bétail, dans la peur, dans un pays semblable à une vaste prison alors que d’autres si méprisants vivent dans le luxe et se pavanent dans les capitales d’un Occident qu’on stigmatise et qu’on dénigre…

L’Algérie est peuplée de 75% de jeunes de moins de trente ans qui ne demandent qu’à être écoutés, qu’à vendre leur force de travail et non agressés en permanence, exclus (*)  de toute vie sociale et politique.

La violence est due à la mauvaise gouvernance de gens autistes, soulignent tous les chroniqueurs. Et, cela ne dure pas depuis une ou dix années mais depuis plus de quatre décennies. Ne l’a-t-on point répété, hurlé, écrit ?

Les marges de manœuvres existent dans un monde aujourd’hui multipolaire, presque sorti de l’hégémonie de l’oncle SAM, et avec cette embellie pétrolière tant chantée depuis maintenant toute une décennie.

Il faut rejeter la solution du pourrissement qui n’enrichira que les plus riches, et privilégier le dialogue permanent pour une bonne gouvernance et un vivre ensemble sans violence.

Nourdine Amokrane
8 janvier 2011

(*) http://sos-crise.over-blog.com/article-la-logique-d-exclusion-du-travail-du-capitalisme-financier-64058341.html

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