« Quelques milliers d’Irlandais ont commencé à manifester, samedi midi, dans le centre de Dublin, contre un plan de rigueur draconien du gouvernement, présenté comme la condition sine qua non d’un vaste programme d’aide de l’UE et du FMI. « Les coupes budgétaires ne sont pas nécessaires. On sauve les banques, pas l’Irlande. Ce sont les banques qui devraient souffrir, qu’on les laisse tomber », plaide Marian Hamilton, une Irlandaise de 57 ans qui craint de voir son allocation handicapé baisser. Elle est venue manifester avec son petit-fils de sept ans, alors que son fils a dû s’exiler en Australie pour trouver du travail. Pour Mark Finley, un employé de la municipalité de Dublin de 28 ans, « il faut virer le gouvernement et faire la grève ». « On doit envoyer un message clair à ce gouvernement. Mes revenus ont baissé de plusieurs milliers d’euros en deux ans, je n’y arrive plus », dénonce-t-il. La Garda, police irlandaise, s’attend à plus de 50.000 manifestants mais l’ICTU, première confédération syndicale de l’île qui organise la marche, s’est refusée à tout pronostic. « Nous avons réuni par deux fois ces dernières années 250.000 personnes », souligne cependant son porte-parole Macdara Doyle. « Comparé à des pays comme la France et le Royaume-Uni, ça se traduirait en millions », a-t-il déclaré à l’AFP. Les syndicats veulent mobiliser contre un plan de rigueur de 15 milliards d’euros sur quatre ans qui est « une déclaration de guerre contre les travailleurs les moins bien payés », souligne Jack O’Connor, président du Siptu, premier syndicat irlandais. Ce plan vise à ramener à 3% le déficit public irlandais, actuellement de 32% du produit intérieur brut (PIB). Il est présenté comme la condition sine qua non d’un vaste programme de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) visant à sauver l’Irlande, lourdement endettée après avoir dû renflouer ses banques criblées de dettes. L’annonce d’un accord pour une aide internationale, qui devrait atteindre 85 milliards d’euros, est en principe attendue avant l’ouverture des marchés, lundi matin. » (AFP, S. 27/11/2010 à 13:18)

Ils ont profité pendant de nombreuses années du dumping et de la compétition fiscale au détriment des autres peuples européens. Ils ont joué à la roulette russe, dansant follement et joyeusement au rythme de l’argent facilement gagné à la bourse des moutons prêts à la tonte. Ils ont voté « très démocratiquement » pour le gouvernement du sieur Cowen, comme les Grecs pour les conservateurs qui les ont ruinés (avec la collaboration de banquiers américains) et après pour les socialistes « gestionnaires » qui leur font payer les c… des conservateurs lesquels se sont barrés en toute quiétude avec leurs sous et leurs illusions.

Dans le viseur : Les Portugais, les Espagnols… En France ils ont voté pour Sarko et ce n’est pas exclu qu’ils revotent pour lui en 2012 ou alors pour des socialo-sionistes (DSK en tête, celui que Sarko a placé à la tête du FMI) qui leur feront payer la faillite sarkozyste…

Tout cela, c’est kifkif bourricot.

Les Européens se font tondre à tout de rôle et tous les débats tournent exclusivement – au vu et au su de tous ces amputés du bulbe – autour de la méthode la plus efficace pour l’ablation de ce qui fait d’eux des êtres politiques libres et dignes.

Nous, Algériens on connaît ça, lorsqu’on nous a expliqué que l’on devait casquer parce que des gens bien de chez nous se sont en-volés avec plus 30Mds$ (qui nous sont revenus par la petite porte des investisseurs privés sans que personne n’exige de savoir l’origine des fonds) et que nous devions nous mettre au service des administrateurs du FMI et de la Banque Mondiale. Depuis, on a cessé d’avoir un ministre de l’économie (car on n’a plus d’économie), mais seulement une sorte caissier tarifé qui compte et qui vire. Et qui parfois – au lieu de se mettre debout – s’imagine avoir quelque chose dans ses pantalons et pérore la mort de Keynes !

Nous, Algériens on sait combien coûte un Plan d’Ajustement Structurel ! Plus de 150 000 victimes. Et ce qu’il nous pour nous reproduire. Depuis, l’Algérie ne relève plus de la science politique : elle a une population, mais plus de peuple. El ghachi oui ! Des Hommes ? Nada !

Et maintenant les Irlandais, Portugais, Français, Espagnols… viennent chialer pour avoir été cocufiés ?

« Salauds de pauvres !!! » Le mot de Marcel Aymé (via Claude Autant-Lara, J. Aurenche et P. Bost) dans la bouche de Gabin, n’avait jamais été autant d’actualité.
 
Djeha
27 novembre 2010

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