La compagnie British Gas semble méconnaître les risques qu’elle encourt en cas de décès de Meryem Mehdi dont l’état de santé a atteint un stade de détérioration telle que la mort peut survenir à tout instant.

Cette malheureuse situation que nul ne souhaite entraînera la mise en cause de façon directe et incontestable des dirigeants de ladite Compagnie. Il ne sera pas seulement question de licenciement abusif ou de violation d’un contrat de travail, mais d’un homicide provoqué par l’atteinte aux droits d’un travailleur. Autrement dit, il sera question d’un agissement nuisible ayant entraîné la mort de la victime.

Il est pour le moins insensé que tous ces signaux d’alarme, tous ces appels, toutes ces interventions n’aient trouvé aucun écho auprès de cette compagnie qui continue à faire la sourde oreille au mépris d’une grève de la faim qui perdure et d’un état de santé qui s’aggrave.

Comment peut-on expliquer une telle indifférence, une telle insouciance si ce n’est par le hautain mépris de la personne humaine et de ses droits les plus absolus ?

Qui plus est, ce mépris n’est pas sans rapport avec un manque de respect et de considération à l’égard des lois du pays.

A partir du moment où la gréviste est dans le Coma, la compagnie se trouve dans l’obligation de réagir en examinant les possibilités de réintégrer l’intéressée.

Aussi, est-il absolument du devoir des autorités algériennes d’intervenir en vue de mettre fin aux abus dont sont victimes les travailleurs et de faire respecter leurs droits.

Ces derniers subissent au quotidien le diktat et les abus de ces multinationales qui n’ont aucun respect ni pour les traditions ni pour les lois du pays. La défense des intérêts des travailleurs incombe à l’Etat et à lui seul. En principe les droits des citoyens passent avant les intérêts de l’Etat.

Cette situation est d’autant plus inexplicable que la gréviste ait en vain accompli toutes les démarches auprès de l’inspection du travail à Hassi Messaoud avant de recourir à l’arme ultime qu’est la grève de la faim.

Notre connaissance du contrat nous permet de dire qu’il y a rupture illégale et abusive du contrat. Rappelons dans ce contexte l’adage selon lequel « le contrat est la loi des parties ».

Il ressort de l’article 4 du contrat que le lieu de travail serait à Hassi Messaoud. Cependant, l’intéressée peut être mutée sur d’autres sites pour des raisons professionnelles mais toujours en régime 4×4.

Mme Meryem Mehdi ne trouve aucun inconvénient à ce qu’elle change de lieu de travail, à condition de tenir compte des primes d’éloignement et d’un salaire approprié. Elle n’a pas refusé l’exécution d’une clause du contrat, elle n’a pas manqué à l’une de ses obligations professionnelles, elle n’a pas refusé une mutation. Il n’y a aucune raison susceptible de justifier, à notre avis, la rupture de son contrat.

C’est pourquoi, nous ne pouvons que conseiller la réintégration de l’intéressée sans délais pour éviter des conséquences tout aussi tragiques pour la famille de Meryem Mehdi que dommageables pour la compagnie.

Ahmed Simozrag
Avocat
6 janvier 2010

10 commentaires

  1. La feuille de route à l’heure du laitier.
    @Maître Simozrag bonjour.

    Le cynisme,la morgue légendaire des Britanniques est un long fleuve tumultueux,de sang et de boue pestilentielle! La citation qui suit illustre bien l’arrogance et la suffisance indécrottables de ces fossayeurs « génétique » :

    « Nous avons accaparé une part tout à fait disproportionnée de la richesse et des échanges du monde. Territorialement, nous avons tout ce que nous voulons, et notre prétention à jouir sans encombre de nos immenses et splendides possessions, acquises essentiellement par la violence, consenties par la force, parait souvent moins raisonnable aux autres qu’à nous-mêmes. »

    Winston Churchill,criminel de guerre.

    Mais, »le premier sang » c’est au pouvoir en place qu’on le doit.Les barons pillards qui nous gouvernent portent une lourde responsabiité pour « non-assistance à peuple en danger »! Ils ont abdiqué et remis les clés du pays au Système Mondialiste que sont la Haute Finance Internationale, les multinationales et les trusts. Depuis 1992,ces maffiosos des hauteurs d’Hydra,recoivent tous les matins, à l’heure du laitier, la « feuille de route » qu’ils appliquent avec un zèle et un empressement d’âmes soumises qui retournent à leurs anciens maitres comme les chiens retournent à leurs vomissures !

    Cpordialement vôtre.

  2. L’OTAN et la sécurité énergétique: «notre p
    @Maitre Simozrag.

    Puisque c’est eux qui le disent, écoutons les :

    —————–

    Réservés à l’OTAN, les œufs d’or des flux énergétiques.

    Que l’OTAN présente les qualités requises pour assurer l’approvisionnement en énergie a été étayé par les recherches de l’économiste Mancur Olson sur l’action collective des groupes, car «de fortes coalitions ne se forment que si seuls leurs participants profitent de leurs avantages», comme l’exprime Adrian Kendry des quartiers généraux de l’OTAN. L’OTAN est une telle coalition, et ses avantages sont évidents. Assurer l’approvisionnement en énergie correspond finalement à la nécessité de maintenir le flux énergétique dont a besoin l’OTAN en tant qu’institution militaire. Ces déclarations prouvent que la sécurité de l’approvisionnement en énergie devient un objectif militaire en soi et que l’on a l’intention de se partager la proie «équita­blement». On ne peut guère considérer comme lapsus linguae le fait que plusieurs conférenciers aient parlé de «notre pétrole» ou proclamé que «nous avons cette pétrole». Bruce Averill du département d’Etat des Etats-Unis s’est montré très clair au sujet des tâches futures relatives à la sécurité des réserves pétrolifères du Moyen-Orient: «… we take care of the big golden eggs and we know where they are.» [«… nous prenons soin des gros œufs d’or et savons où ils sont.»] Il admit que l’on envoyait secrètement des spécialistes dans les pays en question, que l’on s’y entraînait pour assurer la sécurité de l’énergie sur place – description à peine voilée des activités des services de renseignements allant jusqu’au sabotage des installations des Etats au comportement indésirable « .

    Souce:http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=938

    L’OTAN et la sécurité énergétique: «notre pétrole»

    par Klaus Bitzer, professeur au département de géologie de l’Université de Bayreuth.

    Nouv voilà prévenus!

    • si je suis d’accords avec votre analyse…
      Je suis d’accords avec votre analyse totalement, nous savons que trop que les grandes nations ne sont pas des enfants de choeurs.Cependant je pense que c’est à nous que de défandre nos intérêt dans la course au struggle for life. Tout le monde parle de guerre économique (2003 création du WAR Room au Usa, 1997 création de l’école de guerre économique en France)mais nous, nous ne faisons que la subir. Je sais que l’idéal musulman n’est pas la guerre mais la paix mais comment voulait vous faire avec ces loups.Jepense humblement que pour notre survie il faut ce battre à armes égales, ne pas sombrer dans la violence terroristes mais utiliser les amres économiques que nous avons pour défendre l’avenir de nos enfants et de nos idéaux.

      Ce la s’inscrit dans la lutte idéologique formalisée par Malek Bennabi (rahimou ou llah).

      amicalement, almutanabi

  3. Pourquoi ne pas avoir publié le communiqué de Kameleddine Fekhar et Slaheddine sidhoum concernant cette dame?

  4. La nouvelle « Trappe » se trouve au Sud.
    La lutte courageuse de Madame Meriem aura eu le mérite aussi, de rappeler à l’opinion publique, que les attitudes d’arrogance et de mépris envers notre peuple dont font preuve quotidiennement chez nous, les multinationales tout comme les ambassades étrangères d’ailleurs, vient tout simplement du fait que les unes comme les autres, sont parfaitement informées sur la nature félonne et totalement corrompue d’un pouvoir algérien et des rouages de son administration. Un pouvoir illégitime et gravement complexé par ses propres crimes contre ses propres populations. J’imagine difficilement en effet, un « ministricule » (comme eût dit le regretté Robert Escarpit) ou un baronnet stupide quelconque du pouvoir en place, appeler tel ambassadeur occidental ou tel P.d.g. de telle Compagnie étrangère en frappant sur la table. Çà, on sait faire entre maghrébins, entre arabes, entre africains. Pas quand on a affaire à un blanc (puisqu’il nous faut revenir à la glose du colonisé).

    Me Simozrag parle un langage civilisé qui l’honore. Mais je crains fort que nous n’ayons déjà dépassé le stade de la parole. Voire même celui de la contestation….

    • A qui la faute ?
      Merci Mohammed Tahar pour ces éclaircissements.

      @Si Abdelkader, comme on dit en arabe, vous me l’avez enlevé de ma bouche, Comme si vous avez exprimé à ma place cette formule : « Mais je crains fort que nous n’ayons déjà dépassé le stade de la parole. Voire même celui de la contestation…. »

      C’est ce que j’ai écrit hier dans un long message qu’une fausse manœuvre a fait disparaître. Je me permets de le rappeler :

      Nous avons atteint un stade de déliquescence tel qu’on peut craindre qu’il soit trop tard pour redresser la situation et encore moins pour la changer.

      Tout est écrit noir sur blanc. Ce n’est pas les témoignages qui manquent. Nos ennemis sont connus, ils ne se cachent pas. Malheureusement, c’est de notre faute. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Les peuples sont pour la plupart coupables avant d’être victimes. Ils sont coupables les uns et les autres par leur silence, leur inaction, leur complicité. A l’époque du socialisme que je considère relativement meilleure, les masses populaires étaient emportées par l’ivresse du mono, de l’unique, la pensée unique, le parti unique, la cause unique, tout était unique sauf Dieu.

      Aujourd’hui, on commet les mêmes erreurs avec de nouveaux concepts tels que liberté, pluralisme, société civile, etc. Les peuples, à l’instar des masses de jadis, et leurs différentes composantes : fonctionnaires, travailleurs salariés, militants, tous gravitent dans le giron du pouvoir y compris une prétendue opposition à la solde du pouvoir, des militants rémunérés et une presse subventionnée.

      L’ordre mondial actuel (il vaut mieux l’appeler par son nom : le désordre) se caractérise par la violence, les guerres, le pillage des richesses, la corruption, la tyrannie, la famine, les pandémies, la pollution, l’asphyxie de la planète, les injustices et d’autres maux encore.

      Il n’existe aucun aspect de notre vie privée qui ne soit pas contrôlé, régenté. Nous sommes traités comme des étrangers dans notre pays, nos ressources livrées au pillage, notre pétrole, l’eau que nous buvons, la nourriture, rien ne nous appartient. Nous sommes formatés, conditionnés, aliénés, nous avons perdu les repères. Nous ne sommes plus nous-mêmes. Comment peut-on changer les choses si les supposés acteurs doivent être changés, s’ils ne sont plus eux-même.

      Dieu ne change l’état d’un individu ou d’un peuple qu’à condition qu’il commence par lui-même. Ceux qui parmi nos frères gardent une certaine vitalité et une capacité pour le changement sont, les uns obnubilés, minés de l’intérieur par la fièvre de l’orgueil et du leadership. Les autres pris au piège de l’affairisme et de l’argent. D’autres démissionnent et ainsi de suite.

      Après cette faillite totale du système, un chaos généralisé, est-il encore possible de changer les choses et comment ? Comment assurer notre sauvetage et celui de nos sociétés ? Telle est la question à laquelle il faut réfléchir. Merci à almutanabi.

      Fraternellement et Salam à tout le monde.

      • Le traquenard de l’ euro-méditerrannée.
        @Ahmed Simozrag.

        En résumé, le fameux concept qui avait fleuri à l’époque euphorique et grandiloquente du Socialisme, du Tiers-mondisme et du Non-alignement, c’est à dire le « droit des peuples à disposer d’eux mêmes», a vécu.

        De nos jours, les pays arabes anciennement socialo-communistes, sont sous la férule de l’idéologie néolibérale « avancée», étape vers la « bonne gouvernance » mondiale sous l’autorité coercitive de la haute finance, des multinationales et des trusts.

        Les ravages des politiques imposées à nos peuples sont connus et apportent de façon effroyables l’aggravation des inégalités entre pays et à l’intérieur de chaque pays.

        L’Union méditerranéenne, cette « trouvaille » auquel le pouvoir algérien a apporté son adhésion, est en réalité, un traquenard qui, peut-être, va sceller nos destins pour les siècles à venir.

        Ce que projette la France consiste à reproduire en méditerranée le processus d’aliénation des peuples et des nations qui semble encore avoir fonctionné en Europe.

        Cela permettrait de vassaliser les pays méditerranéens conformément aux plans américains, pour établir la jonction entre l’Europe soumise et le « grand Moyen-Orient » et ainsi sécuriser Israël et les approvisionnements en hydrocarbures.

        – Si le piège fonctionne, c’est le jackpot : les pays du bassin méditerranéen se verront peu à peu rogner leurs souverainetés jusqu’à devenir, comme les pays européens, de simples régions de l’Empire.

        La jonction des deux « constructions »(européenne puis euro-méditerranéenne) aura vocation à voir travailler étroitement ces deux ensembles, à mettre en place des institutions communes(le parlement euro-méditerranéen existe déjà) parce que la Méditerranée et l’Europe auront pris conscience que leurs destins sont liés.

        Tout a été prévu, la mise en place d’institutions « light », comme pour l’Union européenne :

        « L’union de la Méditerranée pourrait s’organiser autour d’une rencontre périodique de ses chefs d’Etats et de gouvernements comme les grands pays industrialisés ont leur G8. Elle aurait un Conseil de la Méditerranée comme l’Europe a le Conseil de l’Europe. »(1)

        …Puis des choses plus sérieuses, impliquant des pertes subreptices mais très réelles de souveraineté :

        –« Un système de sécurité collective lui (la France) permettrait de garantir la paix autrement que par la course aux armements et l’intimidation. »(1)

        « Si je suis élu, la France consacrera à la sécurité collective en Méditerranée des moyens d’intervention accrus. Elle y augmentera notamment ses moyens aériens et ses moyens maritimes, parce que j’ai la conviction que c’est son devoir, que c’est son intérêt, que sa sécurité en dépend, et parce que je crois à la vocation maritime de la France. »(1)

        C’est du grand art et, le suivisme canin des pouvoirs arabes est tout simplement abject. Nos destins ou, plutôt ceux des future générations semblent bien irrémédiablement compromis.

        Cordialement votre.

        • Post-scriptum
          Post-scriptum

          (1)= Discours de Sarkozy à Toulon le 07.02.2007

        • Union méditerranéenne, le gros lot
          Un proverbe arabe dit : si quelqu’un te propose une chose en échange d’une autre c’est qu’il veut t’arnaquer.

          Il faut être naïf pour espérer un quelconque avantage de l’Union méditerranéenne. Sarkozy, avec ce projet, veut faire d’une pierre non pas 2 coups mais 5 coups. Créer une zone d’influence française sur ses anciennes colonies, s’assurer une fourniture de gaz durable et à bas prix, enclencher le processus de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes, acquérir la taille d’un concurrent à la hauteur des USA, torpiller ce qui reste de l’islam authentique au nom de la lutte antiterroriste.

          Ce projet s’inscrit dans la recherche « des idées pour constituer un avenir énergétique durable », affirme Jean Marie Chevallier.

          Nombre d’observateurs doutent de la crédibilité de ce projet : « le processus de constitution de cette Union par le haut entre des Etats qui ne partagent pas tous les mêmes valeurs (démocratie, droits de l’homme) et sans participation des populations et des acteurs de la société civile  » risque  » de cautionner des régimes non démocratiques, de couvrir leurs pratiques liberticides et de retarder l’émancipation de leurs sociétés. »

          « Mais au Sud, assure Sofiane, un seul pays est clé: l’Algérie! Sans elle aucune perspective n’est possible. Sarkozy, roublard et rusé veut en réalité l’encapsuler totalement et en faire (n’ayant pas peur des mots) un ‘protectorat’! Et la meilleure preuve ce sont ses projets à son égard: une Université algéro-française pour siphonner la matière grise algérienne, une politique d’émigration basée à 50% sur la récupération des scientifiques (sous-entendu maghrébins et africains) », avant d’ajouter :

          Sarko n’est pas idiot, ajoute Sofiane, il veut faire d’une pierre deux coups: ajouter à sa vision géostratégique, une vision politique majeure qui est celle d’arrimer l’entité sioniste à ce ”grand” projet qui même s’il est tout relatif permet de concrétiser la reconnaissance de l’État d’israel par un certain nombre de pays encore récalcitrants dont l’Algérie. Tout ce que la diplomatie américiane n’a pas réussi à accomplir depuis les accords de Camp David sera accompli en grande partie par cette fichue union qui ne donnera rien sauf à installer pour de bon le fait accompli de l’État d’Israel. Que les algériens se calment car à l’instar de l’union européenne, l’union méditerranéenne ne favorisera ni la libre circulation des biens et des personnes ni une identité supranationale ».

          Un témoin de sa famille, Abderahmane Hadj Nacer, se posait la question de savoir si le projet d’union méditerranéenne n’est pas une manière déguisée de mettre la main sur les ressources naturelles des pays du sud quand on évoque la sécurité énergétique.

          D’où l’exactitude de votre analyse, Si Mohammed Tahar.

          « Si le piège fonctionne », c’est le gros lot.

          Fraternellement !

        • Les mêmes esprits produisent forcément les même
          A Me Si Mozrag et M. Mohand Tahar — Voici le lien:

          https://www.hoggar.org/index.php?option=com_content&task=view&id=517&Itemid=64

          sur un article que j’écrivais en Juin 2008 dans les colonnes de Hoggar et repris ailleurs. Aujourd’hui, je pense que les agitations « méditerranéennes » de Sarkozy relèvent moins de la volonté d’icelui, que de la mise au pas qu’il a dû subir de la part de ses super-maîtres de Washington qui préfère garder la main directement sur le dossier « Méditerranée » qui n’a pasle même degré d’acuité pour Obama que du temps de Bush II qui voulait enfler un peu plus son nain de jardin…Bien entendu, cela ne change strictement rien à notre statut bréjnevien de « souverainetés limitées », statut sur lequel ils seront toujours unanimes. Amicalement.

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