Lettre ouverte à la classe politique algérienne,

Au Nom d’Allah Le Très Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux,

Assalamu alaikum,

Cheikh Abdelhamid Benbadis, leader du mouvement réformiste, dans sa lettre "Oussoul El Walaya Fil Islam" (Bases de la gouvernance en Islam), –Echihab- Janvier 1938, a dit:
« N’est gouvernée une Nation que par les lois qu’elle a elle-même promulgué et dans lesquelles elle a vu son propre intérêt les gouvernants ne sont que les exécutants de Sa volonté. La Nation applique la loi parce que c’est la sienne et non pas parce qu’un pouvoir quelconque, individuel ou collectif La lui a imposée. Elle se sent alors libre dans ses conduites, s’autogére et n’appartient à personne. Ce sentiment est vécu par tout un chacun. Cette liberté et cette souveraineté est un droit naturel et légal ».

Le pouvoir de fait dans notre chère Algérie, prépare des élections législatives le 17 mai 2007. En cette occasion, le Mouvement pou la Liberté et la Justice sociale déclare ce qui suit:

– Pour qu’il y soit des élections démocratiques, qui peuvent réaliser une véritable alternance du pouvoir, qui assurent la réalisation de nouveaux programmes politiques valables, et qui garantissent un contrôle permanent en toute transparence ;
– Pour qu’il y soit des élections qui permettrons aux véritables représentants élus du peuple d’arriver au pouvoir ;
– Pour que les élections permettent à ce pouvoir légal d’avoir la confiance et le soutien des citoyens dans ses prises de décisions, c’est-à-dire pour assurer le respect de la loi.

Pour aboutir à tout ceci, il incombe aux membres intègres de la classe politique d’unir leurs efforts pour l’émergence d’une volonté politique nationale qui garantit de réelles réformes politiques qui ouvrent la voie à tous les fils et filles du peuple, en toute liberté et avec les mêmes opportunités, afin qu’ils présentent leur candidature et leur programme, et qui permet aux électeurs d’étudier le programme des candidats et de voter en toute liberté pour le candidat en qui ils voient la compétence, le sens de la responsabilité et la force de donner la priorité à l’intérêt du pays et du peuple.
Afin d’assurer un réel processus législatif démocratique, le Mouvement pour la Liberté et la Justice Sociale considère que des efforts sérieux doivent être accomplit pour garantir ce qui suit:

1- Le droit des citoyens de se réunir, de constituer des associations et des partis politiques en toute liberté sans aucune condition ou pression ;
2- La liberté d’expression pour tous les citoyens sans discrimination ni exclusion ;
3- Le droit de l’exercice politique avec toute liberté ;
4- La liberté de presse: garantir à tous le droit de communiquer avec le peuple sans conditions ou contraintes : c’est-à-dire le droit pour tous à l’accès aux medias publiques ainsi que celui d’établir des institutions médiatiques indépendantes ;
5- La promesse pour que toutes les institutions de l’Etat et à tous les niveaux soient réellement sous l’autorité des représentants élus du peuple, et en application de cela la promesse pour faire en sorte que l’assemblée populaire nationale recouvre ses prérogatives, ainsi que celles des représentants élus du peuple : de sorte que les politiques tracées respectent les résultats des urnes ;
6- Assurer les prérogatives nécessaires aux futurs gouvernements ainsi qu’aux autres institutions élues afin qu’ils protègent ces droits ;
7- Organiser dans le futur des élections libres et transparentes dans le cadre du multipartisme réel.

Le Mouvement pour la Liberté et la Justice Sociale appelle tous les citoyens intègres qui ont un rapport avec les rouages du "pouvoir de fait" de participer de façon réelle et effective pour l’avènement d’une volonté politique national afin de transformer le jeu électoral en élections démocratiques réelles qui reflètent le libre choix du peuple et qui seront un nouveau départ pour des institutions étatiques élues qui œuvrent pour les intérêts stratégiques du pays.

Le Mouvement insiste sur le fait que des élections dont le but est de confirmer le choix du pouvoir en place, au lieu de permettre au peuple de choisir librement ses représentants, non seulement encouragent la corruption et vont faire en sorte que la corruption, le pillage, le clanisme, l’utilisation de l’argent du contribuable deviennent les bases de la vie politique elle-même, mais vont priver la société de tout espoir dans le changement et la réforme.

Le Mouvement considère qu’un pouvoir ne peut être démocratique que si le processus électoral aboutit à des gouvernements dont la politique reflète la volonté de la véritable majorité électorale. Comme le Mouvement considère qu’un Etat ne peut être un Etat de droit que si le pouvoir exécutif élu est libre d’appliquer le programme pour lequel il a été choisi. En effet, il n’y a pas, dans un Etat de droit ou dans un régime démocratique, la notion "d’équilibres nationaux" dont on doit tenir compte. Comme a dit Cheikh Benbadis dans "Les bases de la gouvernance dans l’Islam": "Le droit de la nation de dialoguer avec les gouvernants de leurs demander des comptes sur leurs actes et de leur confier la charge de ce qu’ils aspirent eux pas ce que veulent les gouvernants…"

Anwar N. Haddam
Député-Elu au Parlement Algérien (Décembre 1991)
Mouvement pour la Liberté & la Justice Sociale

Comments are closed.

Exit mobile version