Entre ceux qui se sont rendus à l’évidence de s’être trompé d’appartenance à un peuple auquel ils se sentent totalement aliénés, sans être gêné par contre de s’imposer contre ce même peuple pour le gouverner malgré lui et contre son choix, au sein des institutions factices où ils ont siégé porté à dos de blindés, et ceux qui pour sauver le peuple ont considéré que le sacrifice de 3 millions d’âmes était un prix raisonnable, et enfin ceux qui avaient estimé que la facture humaine se situerai autour de 60milles selon les ‘confessions’ du directeur du Soir d’Algérie, Maamar Farah quelques années plus tard, une facture qui s’est révélée pourtant très loin de cette estimation macabre, entre tous ces chantres d’une Algérie façonnée à leur gré, le pays a sombré dans l’une des plus sanglantes périodes de son histoire contemporaine, sous le fallacieux prétexte de sauvegarder la démocratie et sauver l’Algérie de son peuple.

27 ans plus tard, où sommes-nous de ce Salut ? l’ironie funeste et macabre de la situation que nous vivons, est que ceux qui ont siégé dans les instances de ce salut ténébreux, et légitimé tout ce qui en a découlé, en crime de sang, de larme et de privation de libertés et de droits, ceux là même, osent aujourd’hui, toute honte bue, nous disserter sur les droits, les libertés et la citoyenneté, et inviter le peuple à les rejoindre pour les plébisciter dans une autre instance de Salut, une version mise à jour pour les circonstances, après avoir allègrement trempé jusqu’au cou dans le sang des citoyens, en participant activement dans la privation de leur droits fondamentaux et en écrasant leur choix et leur corps avec, sous les chenilles des blindes du Salut.

Est-ce d’une amnésie que souffre ces chantres fossoyeurs des libertés, où plutôt d’un plat dédain à l’égard de ce peuple qu’ils ont toujours accusé d’infantilisme? Il faut croire qu’il s’agit de bien pire désordre dont ils sont atteint, d’un trouble bipolaire de la personnalité qui les prive de la capacité physiologique de voir les choses telles qu’elles sont et de croire en des chimères, tissées dans les sombres labyrinthes de leurs haine.

En fait, ceux qui ont présidé à la destinée de notre pays au lendemain de l’exercice du choix du peuple en lui refusant son droit légitime, n’ignorant pas les conséquences de pareilles intervention, ont agit en pleine connaissance de cause, et à cet égard sont responsables et redevables devant le peuple ici bas (et devant le Tout Puissant un jour bien prochain), ainsi que tous ceux qui les ont encouragé, incité et soutenu, et qui sont responsables de cette effusion à profusion du sang Algérien, au même titre sinon plus, que ceux qui ont commit ces crimes.
Si une leçon s’impose après ce long et sanglant parcours de notre histoire, c’est le devoir et la sagesse de se rendre à l’évidence, que les outils aussi bien que les méthodes, qui ont conduit à cette déliquescence, ne peuvent en aucune manière constituer et encore moins s’imposer comme voie de sortie de ce long tunnel, ni prétendre être l’alternative pour l’édification d’une Algérie blessée et restaurée, et que seules les volontés sincères du peuple, dans sa totalité, sans exclusion ni distinction, est à même de redresser les tords, en faisant d’abord la vérité sur ce passage douloureux au enfers, rétablissant les droits, et œuvrant ensemble pour une Patrie, assez vaste et généreuse pour Tous.

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