1. Constat

Ils pillent éhontés le Sud, nos pays,
Pour vivre chichement dans leurs paradis ;
Et que peuvent contre eux nos mots
Devant ce que nous subissons, tant de maux ?

Panama papers ou Bahamas leaks
Si on dit scandales
Les corrompus s’en foutent pas mal
Et continuent à mener le bal.

Panama papers ou Bahamas leaks
Rien n’inquiète les voraces
Sûrs de leur impunité
Dans toute son infinité.

Nous ne cessons d’être scandalisés,
Pourquoi donc encore nous aviser ?
Nous si impuissants face aux requins
Qui s’en foutent pas mal des africains

Nous savons que tant ils séviront
Nous resterons constamment décadents :
L’équité, la justice en vains mots.

***

2. Ainsi soit-il !
On n’invite pas, quand on sait, un malfaiteur,
Comme l’on ne chasse pas un bienfaiteur.

Si tous se pliaient également devant la loi,
Si tous les hommes avaient les mêmes droits,
Il n’y aurait jamais eu d’atroces guerres,
Et l’on aurait vécu heureux en paix sur terre.

Je sais qu’on me rétorquera voilà :
Ça ne se passe pas comme cela :
Le gros poisson avale toujours le petit.

Ainsi nous ne sommes qu’animaux pensants.

Mais moi, je n’ai rien d’un loup,
Je ne suis qu’un misérable fou
Qui s’inquiète que ma vie,
Finisse un jour vite par ici.

Mais pour être serein je vous rejoins :
Qu’importent les conflits, toutes les bêtises
Je suis las de toutes les atroces sottises
N’est ce pas que cela a toujours été ainsi !

***

3. Anonyme au milieu des morts-vivants,
Je ne vais plus de l’avant…
Et maintenant que je n’ai plus d’avenir,
Nul ne s’inquiète de mon devenir

Oh ! Quelle est bizarre cette vie,
Sans tous nos amis partis.

Je n’accepte, ni ne vocifère comme avant,
Tout en moi refuse cet état de mourant,
Et je me dis que la vie est belle,
Au milieu de nos femmes rebelles,
Qui nous redonnent tant de courage

Car c’est dur quand on n’a plus vingt ans
D’accepter ce temps qui file depuis longtemps

***

4. Douce la vie,
Pas de pareil
Que ce beau soleil
D’Algérie.

C’est l’automne
Et ses beaux jours
Et je me décrète
Heureux pour toujours

***

5. Emeutes d’octobre 1988

J’imagine encore le râle
Des suppliciés
Et cela me fait si mal ;
Je ne peux affirmer
Que j’ignore
Ce qui s’était passé !
La presse, tous les gens
Avaient tant parlé.
Oh ! Que je sais, sais
Combien encore aujourd’hui
Les poltrons
Assassinent les petites gens,
Qui juste réclament la vie,
Qui juste réclament la liberté.
Pleure, pleurons
Ma mie bien-aimée,
Tels des parias en Algérie,
Nul d’entre les pauvres
N’est encore libéré.

***

6. Algérie, de l’espoir pour la masse de démunis

Malgré le faible coût du baril de pétrole, juste 50 dollars et dont nous tirons l’essentiel de nos devises, la gratuité des soins est réaffirmée au dernier conseil des ministres.

Certes la dégradation des villes et villages en Algérie : des ordures ménagères parfois s’étalant devant le devant des maisons.

Certes cette mauvaise gouvernance et cette corruption généralisée qui freinent le développement du pays.

Certes cette bureaucratie qui sévit malgré l’amélioration des services et  l’allégement des dossiers à fournir.

Certes tous ces maux constamment dénoncés dans les réseaux sociaux.

Mais ce qui fait plaisir en cette Algérie qui résiste c’est la sauvegarde d’acquis sociaux malgré les caisses aujourd’hui presque vides.

Ainsi au dernier conseil des ministres la gratuité des soins est réaffirmée,  le projet de loi relative à la santé a été adopté mardi. Celui contient 470 articles. Et dans l’article 12 on peut lire : » l’état assure la gratuité des soins et garantit l’accès à tous les citoyens ».

Cela n’est pas rien quand on sait la cherté des soins dans d’autres pays.

C’est ce a fait que l’espérance de vie des algériens a augmenté, passant de 50 ans en  1970 à 75 ans en 2015. Car on sait que l’augmentation de  l’espérance de vie est liée aux progrès techniques et scientifiques, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de vie (hygiène, médecine etc.).

Nourdine Amokrane
7 octobre 2016

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