Naturellement, le chemin reste encore long.

Nous ne sommes pas naïfs au point de croire que tout est réglé. Bien le contraire.

Les Palestiniens restent dans l’antichambre du concert des nations.

Mais voilà une injustice de près de 70 ans partiellement réparée.

Maintenant, les nations viennent de signer l’acte de décès d’un mythe: celui d' »Une terre sans peuple pour un peuple sans terre ».

C’est plus qu’un soufflet.

Une honte indélébile restera inscrite au front de l’Égypte (de Sadate à Moubarak), de la Jordanie (des Abdallah), de la Mauritanie esclavagiste. Mais aussi de tous les pays qui « reconnaissent » à reculons: le Maroc, la Tunisie de Ben Ali (et de ceux qui volens nolens ont restauré son système sans lui et après lui), les Émirats, les principautés et autres royaumes de pacotilles, supplétifs de l’ignominie.

Pour notre compte, nous n’oublierons jamais la poignée de mains « subreptice et imprévue » donnée par-dessus le cadavre encore fumant de Hassan II… Nous n’oublierons pas davantage les ploucs qui veulent faire éclater notre pays pour créer un Émirat archique, de droit tribal pour y ouvrir une ambassade sioniste.

Jamais ces rigolos n’auraient du franchir cette limite qui participe de l’humiliation d’un peuple encore embastillé dans une prison à ciel ouvert au vu et au su de toutes les nations « civilisées ».

Djeha,
11 septembre 2015

L’ONU autorise les Palestiniens à hisser leur drapeau à son siège à New York

AFP, 11 septembre 2015

L’Assemblée générale des Nations unies a autorisé jeudi les Palestiniens à hisser leur drapeau au siège de l’ONU à New York (AFP / Abbas Momani)
L’Assemblée générale des Nations unies a autorisé jeudi les Palestiniens à hisser leur drapeau au siège de l’ONU à New York, une victoire diplomatique symbolique dans la campagne pour faire reconnaître l’Etat palestinien.
Une résolution en ce sens a été adoptée par 119 voix pour, huit contre et 45 abstentions sur les 193 pays membres de l’ONU. Les Etats-Unis et Israël ont voté contre.

L’ambassadrice américaine Samantha Power a affirmé que « hisser le drapeau palestinien ne remplace pas des négociations (entre Israéliens et les Palestiniens) et ne rapprochera pas les deux parties de la paix ».

« Aucun vote ne peut transformer un geste symbolique vide de sens en un Etat », a lancé l’ambassadeur israélien Ron Prosor.

Les Européens sont finalement allés au vote en ordre dispersé après des efforts pour trouver une position commune. La France a voté pour, de même que la Suède, mais l’Allemagne s’est abstenue tout comme l’Autriche, la Finlande, les Pays-Bas ou Chypre.

L’ambassadeur français François Delattre a fait valoir que « ce drapeau est un symbole fort, une lueur d’espoir » pour les Palestiniens au moment où le processus de paix est en panne et où Israël « poursuit une colonisation illégale » en Cisjordanie.

La résolution demande que les drapeaux des Etats non membres de l’ONU ayant statut d’observateur soient « hissés au siège et dans les bureaux des Nations unies après ceux des pays membres ». Seuls les Palestiniens et le Vatican ont ce statut.

L’ONU a désormais 20 jours pour se préparer à déployer le drapeau palestinien à son fronton.

Les Palestiniens espèrent qu’il sera hissé à l’occasion de la venue à New York fin septembre de leur président, Mahmoud Abbas.

Celui-ci doit participer à la session annuelle de l’Assemblée générale et à un sommet sur le développement durable. Il prononcera un discours devant l’Assemblée le 30 septembre.

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