36 parlementaires français protestent contre le broyage des petits poussins. Une pratique qui existe depuis… et qu’ils découvrent à la faveur du creux de la saison.

Ils ont sans doute entendu parler de ce lion Cecil qui s’est fait trucider au Zimbabwe par un chasseur américain (dentiste de son état) après avoir dogué le brave lion, célèbre dans cette partie de l’Afrique où on a cessé de chasser le « nègre » depuis peu.

Cela dit c’est très bien que des politiques s’émeuvent du massacre des poussins. Mais méfiez-vous : il y a plein de massacres dont ils ont parfaitement connaissance et dont superbement ils rechignent à considérer parce que électoralement ils ne sont pas « rentables ».

Ces émotions dégoulinantes de sucrerie écologico-humanitaristes très efficaces auprès du bon peuple me donnent une idée.

Pendant que le chasseur yankee transformait un lion en carpette et que cela a déclenché une indignation universelle sur le plancher des vaches qui nous sert de planète, une famille a été brûlée dans sa maison en Palestine (le bébé et son papa y ont laissés leur vie) des oeuvres de crapules calottées. Ces têtes de piaf à pilosité sub-orbitale se croient missionnés par un Dieu dérangé échappé du Pentateuque et du Deutéronome, pour exterminer la « vermine » (ces cocos utilisent des mots encore plus durs) qui pollue la Terre Promise qu’ils croient avoir reçue en héritage.

J’aurai une suggestion à proposer aux Palestiniens: au lieu de se casser la tête à vouloir participer de cette humanité de fous et de vouloir être représentés à l’ONU, ils feraient mieux de se déclarer « espèce animale en voie de disparition », de contacter, je ne sais pas moi, WWF, la SPA ou je ne sais quelle agence de protection des espèces menacées.

Ils auraient alors plus de chance d’émouvoir et d’avoir une cage plus dorée et seraient plus en sécurité que dans la cage vermoulue appelée Cisjordanie ou Ghaza entourée des MURS édifiés par les dingues dangereux du coin (consolidés par les « Grands Frères » dont on ils passeraient très volontiers).

Après tout ce ne serait pas une première: en 1931, lors de l’exposition universelle à Paris, 111 Kanaks ont été exposés dans un zoo comme des animaux, dont les arrière-grands-mères parents de Christian Karembeu (champion du monde 1998). L’un d’entre eux a été plus tard échangé avec un zoo allemand, contre un crocodile.

Si cette idée fait son chemin, je lance dès à présent une pétition pour la préservation des Palestiniens et la construction d’une très belle cage où ils vivront à l’abri de la méchanceté des braconniers, en compagnie des petits poussins et des lions survivants du Zimbabwe.

Djeha,
11 août 2015

Pétition : trente-six parlementaires contre le «broyage de poussins»

Le Parisien, 11 août 2015

Broyés, faute de pouvoir pondre des oeufs. C’est le destin tragique d’environ 50 millions de poussins mâles en France, éliminés au premier jour de leur vie mécaniquement ou étouffés dans des sacs poubelle. Simplement parce qu’ils ne possèdent pas les mêmes caractéristiques que les poulets élevés pour leur chair.

Trente six députés et sénateurs touchés par le sort des poussins viennent d’interpeller le ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll, via des questions écrites, recensées sur le site de l’association et reprises par «Le Monde» mardi 11 août. Parmi eux, des parlementaires écolos comme Laurence Abeille (EELV), Jean-Vincent Placé (EELV), centristes comme Chantal Jouanno (UDI) et aussi de droite comme Lionnel Luca (LR), Patrick Balkany (LR), Olivier Dassault (LR), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Bérengère Poletti (LR)….

Un employé d’un couvoir en Bretagne témoigne du calvaire de ces animaux sur vidéo : Un petit film publié sur le site de l’association de défense des animaux L214 qui sensibilise depuis plusieurs semaines des parlementaires sur ces pratiques cruelles.

Ensemble, les 36 parlementaires réclament une mise à mort plus digne pour les petits oiseaux, en s’inspirant d’une méthode allemande qui permet «par une technique de spectrométrie» de procéder à «un tri précoce des poussins dans l’oeuf». En même temps, circule une pétition «Stop au broyage des poussins» intitulée «Un animal pas un déchet».

Au ministère de l’Agriculture, on rappelle que le broyage mécanique est encadré par un règlement européen de 2009, sur «la protection des animaux au moment de leur mise à mort». En revanche, la pratique des sacs poubelle n’est pas autorisée et est susceptible d’être sanctionnée.

«La filière et les pouvoirs publics sont soucieux de développer à terme des pratiques permettant un sexage avant éclosion», fait-on valoir au ministère. Des travaux sont actuellement menés, notamment avec FranceAgriMer, pour voir comment des outils pourraient être mis en place, sur la base de la technique développée en Allemagne.
 
La réponse faite aux parlementaires «est en train de partir», fait savoir le ministère.

Zimbabwe : la chasse aux chasseurs illégaux est ouverte

AFP, 2 août 2015

Au Zimbabwe, la chasse aux chasseurs illégaux est officiellement ouverte : après le scandale du lion Cecil abattu hors de sa réserve protégée, un nouvel Américain a été mis en cause et les traqueurs de lion, léopard et autre éléphant ont été sommés de plier bagage aux abords du grand parc de Hwange.

Une semaine après le tollé provoqué par la mort du célèbre spécimen, qui se serait aventuré fortuitement sur une propriété de chasse selon ceux qui l’ont tué, le Zimbabwe a ordonné une « vaste enquête (…) pour réprimer et mettre fin à toute activité de chasse illégale ».

Cette industrie est « importante » selon les autorités, même si elle ne touche qu’une petite clientèle fortunée dont beaucoup d’Américains, auprès de laquelle les safaris de grande chasse ont été popularisés au milieu du XXe siècle par des amateurs aussi illustres que le président Theodore Roosevelt ou son compatriote écrivain Ernest Hemingway.

L’arrestation de Headman Sibanda, un Zimbabwéen propriétaire de l’agence Nyala Safaris, a été annoncée samedi. « Il a depuis été établi que son client est aussi un Américain venu au Zimbabwe en avril », a indiqué le gouvernement.

« M. Sibanda aide la police dans ses investigations », a-t-il précisé, divulguant le nom du chasseur américain suspecté d’infraction, Jan Cismar Sieski, originaire de Pennsylvanie, dans l’est des États-Unis.

« Le dossier Headman Sibanda est lié à un lion qui a été tué par cet autre Américain », a précisé à l’AFP Caroline Washaya-Moyo, porte-parole de l’autorité des parcs nationaux, Zimparks.

En 48 heures, le Zimbabwe a successivement annoncé un durcissement de la réglementation puis ordonné « à ceux qui se trouvent actuellement sur le terrain de stopper leurs activités de chasse et de lever le camp ».

Conscient des implications économiques immédiates pour les professionnels du secteur en pleine saison –l’hiver austral est sec et les animaux plus faciles à repérer parmi la végétation moins dense–, le gouvernement a programmé une réunion de crise mardi.

– Appel aux dons –

Un appel aux dons, assorti d’un numéro de compte bancaire, a également été lancé pour alimenter un fonds qui servira à aider les parcs nationaux dans cette grande enquête.

Désormais, la chasse aux lions, léopards et éléphants ne pourra avoir lieu « qu’avec l’autorisation écrite du directeur général » et « en présence de personnel du parc, les frais incombant au propriétaire de la réserve de chasse », selon la nouvelle réglementation valable près de Hwange. La réserve reçoit environ 50.000 visiteurs annuels, dont la moitié d’étrangers.

La chasse à l’arc sera aussi soumise aux mêmes restrictions, et les autorités ont rappelé que le transfert de permis ou quota de chasse d’une propriété à une autre était assimilable à du braconnage.

C’est aux États-Unis que les réactions à la mort de Cecil, le lion à crinière noire, sont parmi les plus virulentes, les adversaires de la chasse disposant de puissant relais à Hollywood face à un lobby pro-chasse aux solides implantations politiques.

Samedi, un portrait géant du félin a été projeté sur la façade de l’Empire State Building à New York tandis que les réseaux sociaux s’enflammaient pour un renseignement erroné reçu par une ONG, annonçant sur Facebook qu’un autre grand lion mâle de Hwange, Jericho, aurait été abattu.

Le lion a été rapidement ressuscité dans des tweets et le chercheur britannique Brent Stapelkamp qui le suit a pu le photographier au petit matin, sain et repu.

Jericho n’était en rien le frère de Cecil, lui aussi suivi par l’université d’Oxford.

Le chasseur américain qui l’a tué a affirmé s’être aperçu qu’il s’agissait d’un spécimen protégé une fois l’animal mort, quand il s’est approché et a découvert le collier GPS. Son guide a assuré à l’AFP que le permis de chasser à l’arc était parfaitement en règle et que son client américain n’avait nullement cherché à s’offrir la tête de ce grand lion.

En revanche, il a admis que M. Palmer s’est pris en photo avec sa proie malgré la découverte du collier, et est reparti aux Etats-Unis comme si de rien n’était en prenant ses dispositions pour récupérer son trophée, la tête débarrassée du collier, qui a depuis été confisquée par les autorités.

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