Trente cinq ans déjà après le tournant libéral de 1980. Avant 1980 c’était encore la dictature « féroce » sous Boumediene. Mais en ces temps là, le peuple avait tant d’espoirs de s’en sortir un jour inéluctablement. Aujourd’hui il découvre de plus en plus ces grandes chaînes de la corruption qui s’est généralisée entravant le développement. Il constate dépité, que le ver est bel et bien dans le fruit en train de le pourrir. Sans pouvoir rien faire. Et chacun se dit : «  je n’y peux rien ».Vaste est la prison du sous développement.

Chacun se sent comme l’innombrable foule. A ne vivre de rien. Toujours à végéter…

Chacun n’y peut rien dans la débâcle d’aujourd’hui. Nous n’avons rien pris.

 Avec des millions de concitoyens nous les avions longtemps crus. Nous avions cru que le pays allait se développer. Qu’un jour tout sera différent. Qu’on vivra différemment.

Puis nous avions attendu, attendu. Des années. Plus d’un demi-siècle. Pour enfin comprendre que le développement du pays est compromis par les multiples affaires de corruption.

Si pour nous c’est fini. Si nous trépasserons sans avoir connu les libertés. Il nous faut penser à nos enfants, aux nouvelles générations.

Alors pour la vie pour nos enfants il faut continuer à espérer et se battre.

Alors pour la vie pour nos enfants il faut croire encore qu’on y arrivera un jour à triompher. A vaincre les corrompus fossoyeurs de notre pays.

Alors pour la vie pour nos enfants, il ne faut pas abdiquer même quand nos cheveux gris tombent, même lorsque nos dos plient sous le poids des déceptions.

Il nous faut continuer à lutter pour une Algérie meilleure de bonne gouvernance.

Nourdine Amokrane
27 avril 2015

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