beziers-menardMénard déclare que « faire du 19 mars 1962 la date de la fin de la guerre d’Algérie, c’est se moquer de l’Histoire ».

Ses partisans hurlent « Algérie française ! »

C’est très clair :

1.- Pour ces gens là la « guerre d’Algérie » n’est pas encore terminée. La faut la continuer.
2.- Cela signifie qu’il faut reconquérir l’Algérie, d’où ils auraient été injustement chassés.

Au fond, le Parti Communiste n’a pas tort de dénoncer Robert Ménard parce qu’il veut «réhabiliter le colonialisme et raviver (…) la guerre d’indépendance de l’Algérie».

Bon. C’est vrai. Ces nostalgiques crapahuteurs dans les djebels de leur mauvaise conscience ne forment pas la majorité des français.

Mais ils forment, à la faveur de la crise, du chômage et de l’expansion des idées racistes et xénophobes, de nouvelles légions que l’on aurait tort de sous-estimer.

Ces crétins savent bien que si l’Algérie était restée française, ce n’est pas Hollande qui serait aujourd’hui à Élysée et que la majorité au Palais Bourbon aurait une autre couleur…

Au reste, qu’ils essaient toujours de venir rejouer le « coup de l’éventail »…

Ce ne sera peut-être pas pour reconquérir l’Algérie, mais leurs mouvements s’apprêtent à lancer de nouvelles guerres contre tout ce qui n’est pas « Français de souche » comme vient de le reprendre le président socialiste de cette curieuse république.

Des politicards roués, des apprentis sorciers tendent la main à ces nouvelles légions qui ne croient plus en grand-chose et pourraient pour écrire de nouvelles pages les plus tristes et peu glorieuses de l’histoire de France.

Djeha
14 mars 2015

Béziers : la rue du 19 Mars 1962 débaptisée, nouvelle polémique
 
Le Parisien du 14 mars 2015

Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault) élu l’an dernier avec le soutien du Front national, déclenche une nouvelle polémique. Cette fois, il a décidé de débaptiser une rue de la ville pour lui donner le nom d’un officier partisan de l’Algérie française, le commandant Elie Denoix de Saint-Marc qui a participé au putsch des généraux. Les réactions sont d’autant plus vives qu’il s’agit de la rue du 19 Mars 1962, baptisée ainsi il y a 36 ans d’après la date du cessez-le-feu qui a mis fin à la Guerre d’Algérie.

«L’Algérie, c’est notre paradis (…). Demandez à nos compatriotes ce que furent les jours après le 19 mars», a lancé l’élu, qui s’est exprimé au cours d’une cérémonie qui a eu lieu samedi après-midi devant environ 2.000 à 2.500 personnes, dont 500 opposants, qui l’ont hué aux cris de «Ménard facho, Ménard assassin!»

«Non, je ne veux plus que nous soyons dans la repentance, je veux dire notre vérité à ceux qui armaient le bras des assassins des harkis, aux bourreaux qui nourrissent encore une haine de la France», a encore lancé le maire de Béziers, qui a achevé son discours sous les acclamations de ses partisans, qui scandaient «Algérie française». Ils ont ensuite entonné «Le Chant des Africains», un chant militaire repris pendant la guerre d’Algérie par les Pieds-Noirs et les partisans de l’Algérie française.

La Réprobation de Valls et Le Foll

L’initiative a suscité samedi la réprobation du Premier ministre.

«La nostalgie, et notamment la nostalgie de l’Algérie française, n’apportera rien de bon. Aujourd’hui, on a besoin de regarder l’avenir avec de l’optimisme et le Front national n’aime pas la France», a réagi le Premier ministre Manuel Valls. «Avec Denoix de Saint-Marc, Ménard et FN montrent leur visage : réécrire l’Histoire, mépriser la mémoire et s’en prendre à la République», a déclaré de son côté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

La décision avait été validée par le conseil municipal le 11 décembre dernier. Robert Ménard la justifie en affirmant que «faire du 19 mars 1962 la date de la fin de la guerre d’Algérie, c’est se moquer de l’Histoire et c’est une insulte à la fois aux Français d’Algérie et aux Harkis». En retenant le nom d’un officier putschiste, le maire de Béziers, lui même pied-noir et «fier de l’être», entend en revanche «rendre hommage à un héros. C’est juste un acte réparateur».

La plaque portant le nouveau nom doit être inaugurée ce samedi, à 14h30. Mais d’ores et déjà, une manifestation de protestation est prévue à Béziers, à l’appel de plusieurs associations, syndicats et partis politiques. Les opposants ont prévu de se rassembler rue du 19 Mars 1962 dès 14 heures. Ils estiment qu’à travers cette décision, Robert Ménard veut «réhabiliter le colonialisme et raviver les haines enfouies de la guerre d’indépendance de l’Algérie». En outre, le Parti communiste avait saisi le tribunal administratif pour abus de pouvoir le 24 février dernier.

Un commentaire

  1. Tel Robert, telle famille Ménard
    Robert Ménard grandit dans le village aveyronnais de Brusque, puis dans le quartier de la Devèze à Béziers. Issu d’une famille catholique pied-noir installée en Algérie depuis 1850, Robert Ménard a neuf ans lorsque sa famille, rapatriée d’Algérie, s’installe à Brusque dans l’Aveyron puis dans le quartier pauvre de la Devèze, à Béziers. Son père, Émile, est tour à tour commerçant, imprimeur et éleveur de poules ; également syndicaliste communiste, il devient membre de l’OAS. L’un des oncles de Robert Ménard est par ailleurs emprisonné pour avoir piloté un avion de putchistes. (wikipédia)

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