Rêves

Il y en a de si belles,
Et d’impossibles aventures ;
Chacun de nous
En secret, à rêver d’idylle…

Et à continuer
D’être épié, surveillé ;
Nous restons ;
À maudire, les tabous ;
Des rustres gens !

Que me reste-t-il de vie,
Si je passe mon temps
À brider mes sentiments ?

Que me reste-t-il à vivre,
S’il me faut chaque fois,
Renoncer à mes libertés,
D’aimer, et de m’épanouir ?

***
 
Déroute

J’ai beau parler…
Qui m’écoute ?

J’ai beau hurler :
Mon cœur en déroute
Qui l’entend ?

C’est clair,
Je gagnerai sûrement
À me taire,

Faire attention
Aux allusions
Et où je mets les pieds.

Mais comment vivre
Toute sa vie,
Effacé, Inexistant ?

***

Le pétrole de nos soucis

Une baisse de 30 % du prix du pétrole devrait se traduire par un surplus de 0,8% de croissance pour les pays développés, a calculé le Fonds monétaire international. On en est déjà quasiment là.

Mais la médaille a un revers : le sort des pays producteurs.

Ces derniers qui peinent à se développer n’en seront pas bénéficiaires. « Cette situation leur rappelle que le besoin de diversifier leur économie demeure impératif. Surtout dans un monde où, contre toute attente, les sources de pétrole se multiplient subitement avec les hydrocarbures issus des schistes. Certains, comme la Russie ou les monarchies du Golfe, sont encore loin de pouvoir prétendre être indifférents aux variations du prix du pétrole. » Écrit Mathilde Farine dans le dossier consacré aujourd’hui 09/12/2014 par le temps.ch à la baisse du prix du baril de pétrole

En Algérie que n’a-t-on pas évoqué ces questions à longueur de colonnes dans la presse algérienne depuis assez de temps. Plusieurs analystes n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme tant notre économie dépend assez de l’or noir : les recettes en devises sont a 98 pour-cent dues aux exportations des hydrocarbures.

« La situation sera financièrement et socialement intenable parce que depuis 1999, à coups de milliards de dollars d’importations, le pouvoir a créé un niveau de vie artificiel, sans contrepartie productive, sans rapport avec le niveau de l’économie réel. En 15 ans, les 700 milliards de dollars générés par le pétrole et le gaz n’ont pas été utilisés pour préparer l’après-pétrole.

Pour 2014, les dépenses projetées se situent autour de 112 milliards de dollars et les recettes escomptées, selon une hypothèse optimiste, autour de 60 milliards de dollars. Pour atteindre l’équilibre budgétaire – pour que les recettes soient égales aux dépenses —, il faudrait que le prix du baril soit égal ou supérieur à 120 dollars !

Dans l’immédiat, il faudra parer au plus pressé : puiser dans les réserves de change (pour l’heure, elles se situeraient autour de 190 milliards de dollars) pour financer ce déficit. Comme une remontée du prix du baril n’est pas pour demain, au rythme des dépenses actuelles (si elles sont maintenues), les réserves de change risquent de s’épuiser dans moins de trois ans. »

Nous dit le journaliste Hassane Zerrouky in son article dans l’édition du 6/12/2014 du quotidien algérien, le Soir d’Algérie.

À l’annonce de la baisse du prix du baril, le Venezuela très gros producteur a réduit ses dépenses en abaissant déjà les salaires du président des ministres et des hauts commis de l’Etat. N-est –il pas utile de prendre exemple sur ce pays d’Amérique latine, tout faire donc pour ne pas retomber dans la crise meurtrière a partir années 86 lorsque le pétrole atteignit les 8 dollars ?

Il est à souhaiter que les autorités sortent de leur autisme et prennent des décisions courageuses. Et il est grand temps de bien faire dans l’intérêt de tous les Algériens.

***

Au travail citoyen !

Je n’ai nul respect pour
Ces « politiques » de pacotille,
Qui viennent les jours d’élections
Nous bercer d’illusions…
Tromper les pauvres gens,
Victimes crédules de l’entregent.

Je n’ai nul respect
Pour ceux qui longtemps,
Pérore le temps
De tout amasser ;

Et finissent par temps de crises,
Par nous laisser seuls
Dans les désarrois
Face aux abus des rois
Et des despotes hors la loi,

Nous acculant à l’impôt
Pour s’engraisser sur notre dos.

Que nous avait-il pris
D’écouter les boniments
Des « zélés rhéteurs »
Disaient leurs partisans !

Ne fallait-il pas
Ne compter que sur nous ?
S’éveiller à se retrousser les manches
Et faire de notre pays diversifié
Un vrai paradis ?

Il n’est pas trop tard
De renouer avec nos solidarités
Ancestrales,
Enfermer les voleurs
Puis se mettre à l’heure
Au travail,
Qui seul finit par payer.

Serrons-nous les coudes citoyens :
Le pays est en danger
Au travail citoyen
Afin de créer pour nos enfants
Un paradis.

***

Basta !

« Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leurs conneries, pas leurs différences.». Anna Gavalda

Finiront-ils un jour avec cette haine en Algérie ? « L’inhumanité infligée à l’autre détruit mon humanité » n’est-ce pas Kant qui l’écrivit en son temps déjà. Certes, les religions encore aujourd’hui divisent beaucoup les peuples. Au sein d’une même nation. Mais que c’est triste de constater qu’on continue en Algérie à se regarder en chiens de faïence. Je suis sidéré d’écouter les uns évoquer les autres avec beaucoup de haine et vice-versa. Depuis quelques jours, la toile s’est emballée. Et pauvre de moi d’avoir cru à un canular. Faut croire qu’en notre pays, ils se croient des êtres à part, supérieurs au reste de l’humanité. Comme si tant de violences depuis 1990 ne leur suffisent pas. Comme si environ 500 000 morts (chiffre avancé par le défenseur des droits de l’homme Ali Yahia Abdenour) durant la décennie noire e ne suffisent pas! La presse de ce vendredi 19/12/2014, jour de repos, a réservé ses premières pages à « l’événement ». De qui s’agit-il ? Comme à l’habitude depuis longtemps, il ne s’agit pas de bonnes nouvelles. Mais Oh ! Comble Oh ! Désespoir, ils veulent attiser les braises des discordes et des haines. Comme si certains veulent parer à cette véritable menace et tragédie qui est l’éventuel futur tarissement des recettes en devises que nous procure l’exportation de cet excrément du diable qu’est le pétrole. Veut-on détourner les Algériens des problèmes qui les attendent, tout cela à cause de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise gestion. Car, finalement le talentueux chroniqueur du quotidien d’Oran qui avec son roman a frôlé cet été 2014 le Goncourt, son action de pourfendre des islamistes et de l’islamisme avec tant d’autres chroniqueurs ne date pas de cette année. Cela a toujours été ainsi. Alors n’est-il pas venu le temps d’en finir avec ces menaces de part et d’autre, ces luttes stériles et non-instructives pour le peuple. Disons pour clore ce débat que c’est incontestable que l’islam est la religion de beaucoup d’Algériens, et qu’aussi nul ne peut interdire la liberté d’expression. Et comme l’exprime assez bien la sourate du livre saint le coran Lana dinouna lakoum dinoukoum (à nous notre religion et à vous la vôtre). « C’est par le savoir que nous dépassent les autres nations » disait l’ex président algérien Boudiaf. Le bon sens recommande de faire l’amour qui rapproche et embellit que les guerres qui ne cessent pas de détruire l’humanité, laissant des séquelles et des ressentiments. Il nous reste tant de travail à réaliser : pour résister aux divisions et mettre bas les nuisibles à la paix.

La haine ne sert absolument pas à grand-chose.

Nourdine Amokrane
20 décembre 2014

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