Sommes-nous aujourd’hui des interlocuteurs valables de la grande France ou toujours juste que des habitants d’un pays riche des ressources de son sous-sol, qui intéressent toujours l’ex puissance coloniale afin d’en finir avec la crise économique dévastatrice qu’elle subit à l’instar des nations développées depuis l’année 2008?

Nous savons qu’il n’y a pas longtemps, que durant l’année 1956 la découverte du pétrole dans le Sahara avait accru l’effort de guerre de l’occident afin de garder ses colonies particulièrement l’Algérie. Cette Algérie pour qui le pétrole pour certains est une malédiction parce qu’elle semble comme tous les pays pétroliers bien plus convoités que par exemple le Maroc et la Tunisie.

À l’occasion de la visite en France du chef de gouvernement Sellal et sa forte délégation Sarah Diffalah souligne dans l’OBS/Monde du 5/12/2014 (Pourquoi la France a besoin de l’Algérie) que la France a besoin de l’Algérie pour trois principales raisons:

1) L’Algérie, incontournable dans la lutte antiterroriste.
2) Un rôle de médiateur avec les Touaregs maliens.
3) Un marché économique porteur.

Si cela semble légitime et reste cantonné somme toutes aux relations d’État à État, les Algériens ne sont pas dupes des visées néocoloniales de l’occident et particulièrement de l’ex puissance coloniale. Car se demandent certains toujours choqués « pourquoi le gouvernement socialiste de François Mitterrand était pour l’interruption du processus électoral lors des premières élections démocratiques en Algérie en 1991? »

En effet disent Lounis Aggoun et Jean-Baptiste Rivoire in leur livre intitulé Françalgerie, crimes et mensonges d’États: « Officiellement la France déplore le coup-d’état lors d’une conférence de presse au Luxembourg le 14 janvier le président de la République François Mitterrand qualifie ainsi l’arrêt du processus électoral ‘d’acte pour le moins anormal’ en indiquant ‘qu’il faut renouer les fils d’une vie démocratique en Algérie’… En vérité en sous-main le pouvoir algérien recevra la bénédiction de paris ».

Le peuple algérien n’est pas dupe tant qu’il n’y aura pas de réel transfert de technologie, le partenariat algérien-français ne sera pas du gagnant-gagnant. Surtout lorsqu’on sait les nécessités de la démocratisation pour le développement du pays.

Nourdine Amokrane
6 décembre 2014

Comments are closed.

Exit mobile version