En l’espace d’une semaine, l’armée israélienne provoque la mort de presque 200 morts et blesse un peu plus d’un millier. Les images, qui circulent sur internet, révèlent la barbarie de l’Etat israélien. Cela dit, bien que l’Etat hébreu bénéficie d’un large soutien de la part des puissances occidentales, les voix qui dénoncent cette violence sont également nombreuses. Pour décrire celle-ci, on peut dire qu’elle se distingue par la haine de l’autre. « Depuis cinq ans maintenant, ils [les jeunes israéliens] n’ont entendu qu’incitations, propos alarmistes et suprématie sur les Arabes de la part du véritable instructeur de cette génération, le premier ministre Benjamin Netanyahou », écrit Giden Levy, dans un article intitulé « notre misérable Etat juif ».

D’une façon générale, à chaque fois que l’occasion est offerte à cette droite extrémiste de châtier les pauvres Palestiniens, ils n’hésitent pas une seconde à le faire en utilisant tous les moyens illégaux. Ainsi, depuis une semaine, la bande de Ghaza –à-vrai-dire une prison à ciel ouvert –est pilonnée jour et nuit. Par ailleurs, bien que les conventions internationales soient explicites quant à la protection des populations civiles, l’armée du Tsahal ne respecte aucune règle. En considérant que tous les Palestiniens sont des « terroristes », cet argument lui suffit à piétiner toutes les lois internationales. D’autant plus que les grandes puissances de ce monde lui apportent un soutien indéfectible. Appelées grandes démocraties, à l’instar des USA, de la France et de l’Allemagne, ces puissances –et c’est le moins que l’on puisse dire –sont du côté de l’injustice.

Dans ces conditions, il ne reste aux Palestiniens que la protection divine. Car, même au sein de leur communauté nationale, il existe des individus qui lui attirent des malheurs. Etant donné la disparité des moyens et étant donné aussi le soutien des grandes puissances à l’armée israélienne –quand on soutient une armée extrémiste, les plans génocidaires ne sont pas loin –, les lanceurs de roquettes –à moins que ce soit l’œuvre du Mossad –ont leur part de responsabilité.

Toutefois, bien que cet avis porte en soi le défaitisme et, dans ce cas, critiquable, il n’en reste pas moins que les conditions géopolitiques font que la Palestine est incapable de lutter contre ces surpuissances. Dépourvues de tout sentiment humain, ces dernières, quand il s’agit de défendre leurs intérêts, sont insensibles aux souffrances des peuples dominés. Quant aux éventuels alliés de la Palestine, la plupart sont des régimes dictatoriaux. Comme on l’a vu en Egypte l’an dernier, ces tyrans sont capables de faire autant en vue de se pérenniser au pouvoir. Du coup, il ne reste, aux Palestiniens, qu’un espace exigu pour manœuvrer. Ainsi, malgré une relative perte de souveraineté –le blocus de la bande de Ghaza offre-t-il réellement une quelconque autonomie? –, la solution prônée par Mahmoud Abbas permettra de déjouer « la solution finale » s’elle est envisagée.

Pour conclure, il va de soi que la tragédie palestinienne exige une prise de conscience internationale. De la même manière, les peuples doivent se mobiliser en faveur de la cause palestinienne. Ainsi, au-delà de la région ou du pays de naissance –une façon de me démarquer des extrémistes kabyles qui soutiennent Israël au nom de la Kabylie –, aucun être humain sensible ne peut rester indiffèrent devant le massacre programmé du peuple palestinien. Cela dit, Est-ce que les dénonciations suffisent à ébranler la détermination de l’Etat d’Israël de mettre un terme à son plan machiavélique? Cela, me parait-il, est insuffisant. En revanche, la solution réside dans la mise de la communauté internationale devant le fait accompli. La demande de Mahmoud Abbas de « placer officiellement l’Etat de Palestine sous le régime de protection internationale de l’ONU » est le choix le plus raisonnable. Ainsi, pourvu que les vies humaines, des enfants, des femmes et des vieillards, soient épargnées, il n’y a aucune honte à ce que la Palestine refuse le combat. Ou sinon que ces courageux résistants ne mettent pas en danger la vie des innocents. Car, le tribut payé par ces innocents est faramineux. D’après Alain Grech, en dix ans, pour un Israélien tué, il y a 277 Palestiniens tués.

Boubekeur Ait Benali
16 juillet 2014

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