Beaucoup d’entre nous ne cessent sûrement pas de se poser des mêmes questions : qu’attendre pour respirer et simplement vivre ? Qu’attendre afin de travailler et de réaliser les projets qui tiennent à cœur, voyager, songer à des vacances au bord de l’eau ? Qu’attendre…qu’attendre, ne les voyons nous pas vivre tous ces nantis, s’amuser et jouir sans manquer de rien !

« Un jour je serai ce que je veux. Un jour  nous serons ce que nous voulons »

Ces vers de Mahmoud Darwich suscitent l’espoir malgré tout pour des millions d’individus…

L’oubli aide souvent à résister au malheur de naître et de ne pouvoir vivre …bien sa vie. Et donc pour l’instant, pour aujourd’hui, comme hier comme avant-hier, nous resterons à  vivre de très peu, sédentarisés. Sans pour certains dans la force de l’âge les capacités de ces révoltes laissées aux plus jeunes, qui  s’ils ne comprennent pas vraiment les raisons  de nos renoncements, doivent fructifier leurs rages s’ils s’éveillent vraiment. En prenant garde de se faire du mal, et d’orienter leurs armes, stylos vidéos pacifiquement contre ceux qui ne font que nous asservir. Nos devoirs restent de les éclairer afin qu’ils ne se détournent pas du droit chemin pour sombrer dans les drogues et la délinquance. Aujourd’hui c’est mieux qu’avant et c’est tant mieux, les parents sont armés d’instruction.

Aujourd’hui, comme hier, comme il y a des années, comme il y a des décennies comme  aux temps de cette guerre d’Algérie, si nous n’avons rien et que tous ces riches ont tout à portée de main, nous ne sommes ni inférieurs, ni tarés, nous manquons simplement de moyens matériels pour nous affirmer.

La pauvreté il ne faut point en avoir honte.

« Un jour pourtant, un jour viendra couleur d’orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »

Chantait Jean Ferrat qui est toujours dans nos cœurs. Et tels des fourmis nous devons persévérer et garder l’espoir d’un jour les changements de nos conditions sociales. Il faut savoir vivre aussi de peu, apprécier le soleil et le ciel. Il faut écouter les oiseaux et les clameurs des enfants à leurs jeux. Heureux qui vit de peu et espère en des lendemains enchanteurs. Demain tout s’améliorera si nous persévérons et gardons l’espoir.

Cri…
 
Avec  mes frères démunis d’ici,
Tels des palestiniens d’Algérie,
Nous éprouvons
De si  grandes peurs devant
Notre chère nation décrépie…
 
Ce qui nous laisse souffrir les martyrs
Et nous fait, hurler comme avant :
 
A vos gardes  amis,
Si les gérontocrates sont finis
Nous  vous adjurons de ne pas laisser
Périr notre pays.
 
Solidaires main dans la main
Nous devons rester fidèles
Aux serments de nos prédécesseurs
Et sauver l’Algérie de ses ennemis.
 
Si le chemin est encore assez long,
Persévérants, nous arriverons sûrement
Au moins à pointer le nez hors des
Marasmes.
 
Rendre espoirs à nos enfants
En leur préparant un avenir radieux.
 

Nourdine Amokrane
22 mars 2014 

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