Commentaire au sujet de l’article « Pourquoi le clan présidentiel cible Toufik »
http://www.elwatan.com/actualite/pourquoi-le-clan-presidentiel-cible-toufik-04-02-2014-244591_109.php

Personne ne peut, ni ignorer ni contester les graves accusations de Crimes de Guerre et de Crimes contre l’Humanité qui pèsent depuis la « décennie noire » sur un certain nombre d’Officiers supérieurs de l’Institution militaire et particulièrement sur le chef du DRS, l’énigmatique général Mohamed Médiène alias « Toufik » – qui se serait en prime, autoproclamé « Rabb Ed-Dzayer », selon la vox populi…

Pour ne citer que certains cas précis, présents dans tous les esprits, il suffit de rappeler les massacres – perpétrés sous faux pavillon par des unités spéciales –à Ben Talha, à Raïs, à Rélizane ou à Béni-Messous, qui ont fait des centaines de victimes civiles. Des massacres de populations civiles dûment documentés et comportant des témoignages irréfragables,  mais dont les dossiers attendent qu’il y ait un jour dans notre pays,  un pouvoir politique digne de ce nom pour les ouvrir et une Justice digne de ce nom pour s’en saisir…

Digne de ce nom, le pouvoir politique en place aujourd’hui ne l’est pas ; et d’ailleurs, peut-on sérieusement parler de « pouvoir politique » à propos de ce triste équipage qui fait honte à notre pays ?  un équipage composé d’un Chef de l’Etat quasi momifié et à demi pétrifié, mais dont personne n’ose dénoncer l’inconstitutionnalité patente, consécutive aux maladies invalidantes avérées, qui affectent les capacités à la fois physiques et intellectuelles de cet homme dont l’entourage – familial et officiel – corrompu et insatiable, veut continuer à exploiter les prérogatives régaliennes, comme il le fait depuis des années déjà ; au mépris de tout sentiment d’humanisme, de morale ou d’honneur ; au mépris aussi, d’un minimum de sens de l’Etat et du respect du peuple que nous sommes ; un peuple qu’ils désignent en privé entre eux, par le qualificatif de « ghachi », marquant leur mépris à notre égard.

Digne de ce nom, la Justice de notre pays, ne l’est pas non plus. Car si cette Justice n’était pas, corrompue, servile et soumise aux diktats du pouvoir en place, le grand délinquant qui répond au nom de Saâdani Amar, serait depuis longtemps et pour de longues années, derrière les barreaux, pour faits délictueux avérés, de faux, usage de faux et falsification de documents officiels qui lui ont permis de détourner des dizaines de milliards de Dinars – je dis bien de Dinars et non centimes…  Au lieu de cela, ce délinquant en liberté qui a fait ses débuts professionnels dans les bas-fonds nocturnes de la société,  se sent aujourd’hui pousser des ailes, missionné qu’il est, par son petit-maître et apprenti-sorcier, Saïd Bouteflika – lui-même manipulé par les Services français –  pour se poser en procureur, fustigeant des Officiers généraux qui, pour coupables qu’ils puissent être, ne peuvent relever que du seul ressort des Tribunaux militaires nationaux ou d’un TPI ad hoc, si les accusations qui pèsent sur eux sont juridiquement validées.

Venant juste après ce vulgaire concours de streptease-carpette auquel se sont adonnés récemment, les Benyounès et autres Ghoul, cette provocation de  Saâdani aura été la provocation de trop, qui constitue une véritable injure pour l’ensemble des citoyens et des citoyennes de ce pays, qui n’en peuvent plus d’être pris pour des gogos, par cette misérable nébuleuse de truands prédateurs et d’indics de tout poil, qui s’est constituée, telle une harde d’hyènes et de chacals autour de la fratrie des Bouteflika et de son clan de politiciens véreux, de compradores insatiables, voire d’aventuriers étrangers, prêts mettre le pays à feu et à sang, pour poursuivre leur dépeçage du patrimoine national et le détournement de la rente pétrolière, à l’ombre d’un homme malade totalement sous influence, qu’ils cherchent contre toute évidence – eux les nains –  à maintenir à la tête d’un grand pays de l’importance géostratégique de l’Algérie, aussi bien aux plans de ses ressources humaines et naturelles, qu’aux plans de sa géographie de son Histoire.

Abdelkader Dehbi
4 février 2014

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