Ayant des amis dans les deux camps – Cha3′ambas, de rite malékite et Mozabites de rite Ibadite – je me suis abstenu de faire des commentaires sur cette énième et malheureuse crise qui secoue depuis quelques jours, la ville de Ghardaïa et sa région.

Cependant, devant l’usage inconsidéré et probablement provocateur, de certains mots, de certains concepts, il m’a paru utile de faire le point, et de donner mon opinion :

En effet, quand la journaliste Hadjer Guenanfa, du média en ligne – http://www.tsa-algerie.com – évoque dans un titre racoleur, « Ghardaïa : la psychose sécuritaire et des tentations séparatistes » on est en droit de la sommer de nous faire connaître la « carte » du « pays » et l’identité du « peuple » qui sont hantés par la tentation séparatiste »… Voire, pour autant qu’elle soit dans les secrets de cette espèce d’aventurier irresponsable, qu’est le Dr Kamaleddine Fekhar, de nous informer sur l’identité des membres de son futur « gouvernement », comme l’a fait avant lui, pour la Kabylie, un autre misérable aventurier, le chanteur Ferhat Mehenni.

Et puisqu’on y est, il y a aussi d’autres journaux francophones qui cherchent eux aussi, à jeter de l’huile sur le feu ; à l’exemple de El Watan, Liberté ou Le Soir d’Algérie, connus pour leur manipulation de la provocation et surtout, pour leurs penchants berbéristes, francophiles et islamophobes affichés et qui vont carrément jusqu’à opposer « arabes » (en parlant des Cha3′ambas) et « mozabites » (en parlant des Ibadites), faisant montre en l’occurrence, d’une incroyable méconnaissance de l’Histoire et de la Sociologie de notre pays.

Pour les évènements qui ont endeuillé les familles dans les deux camps, je m’interdis de prendre parti pour les uns ou pour les autres ; c’est-là, le rôle des enquêteurs de la police et de la gendarmerie et in fine, de la justice ; même si je ne me fais aucune illusion sur ces institutions, dont tout le monde sait qu’elles sont aux ordres d’un pouvoir politique illégitime et corrompu. Un pouvoir aujourd’hui aux abois et arrivé en bout de course, capable de toutes les forfaitures ; y compris celle de tirer profit des occasions qui se présentent, voire, les créer…

L’Etat algérien est aujourd’hui probablement plus malade que l’homme censé en être le « chef ». C’est un Etat en quasi apesanteur et en quasi déshérence Résultat logique de plus de vingt ans de mainmise quasi absolue sur le pays, sur ses hommes et sur ses ressources, par une oligarchie illégitime, corrompue, repue, incompétente et anti nationale – civils et militaires confondus. Et c’est cette quasi vacance de l’Etat, que les adversaires traditionnels et objectifs de l’Algérie entendent instrumentaliser. Par désir de vengeance historique ou par nécessité d’intérêts idéologiques et/ou économiques. Et les lobbies de la France-Israël se trouvent aux premières loges, pour manipuler leurs relais intérieurs, constitués de tout un fatras d’aventuriers politiques, de compradores piégés par leur patrimoine mal acquis, domicilié hors d’Algérie, et même de descendants de harkis en mal de « revanche » mais aussi, d’authentiques traîtres et autres indics stipendiés, hantant les couloirs des ambassades et autres officines hostiles à notre pays.

Abdelkader Dehbi
27 janvier 2014

2 commentaires

  1. intervention
    cinq morts tous des mozabites,je pense vraiment que c’est injuste d’égaler entre l’Agresseur et la victime peut importe son origine,le criminel reste comme il est malgré lui, et puis au lieu d’accuser les français je pense vraiment que c’est l’injustice de la police algérienne qui a alimenter ce conflit dés le débit en aidant les criminels à exécuter leurs plans de tuer de bruler et de terroriser la communauté mozabite ce qui prouve les vidéos et les photos prises par les citoyens.
    à propos des rites je pense que ces criminels n’ont aucune relation avec la religion et même pas l’humanité en s’attaquant au cimetières et au mort après avoir passer aux domiciles et aux biens des autres.
    à propos de la presse algérienne a été une vrai complice dans cette affaire en traitant les agressions d’affrontement.

  2. jamal souf on

    petit comment
    Je ne sais, vraiment ,pas s’il est de ma faute ou celle des médiocres medias Algériens mais dois- je avouer que je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe à Ghardaia, ni à décrypter ses causes. Certes il ne s’agit pas de rite ni de race comme ils ont essayé de nous convaincre ces maudits charlatans de différentes tendances et intentions.
    Quand on publie, dans un tel contexte, sur un quotidien national des témoignages qui se référent à quelques événements historiques de la révolution algérienne pour prouver le nationalisme de la région du Mzab, on peut toucher au but. Est-ce que c’est pour appeler la chose par l’ appellation contraire comme on dit en Arabe? Ou bien pour défendre l’honneur de toute une région qui était tout le temps et à travers l’histoire à la hauteur de lever les défis? Je ne sais pas, mais ce que je sais c’est que ce qui a écrit KASSAMAN appartient à cette région.
    Ce que je sais c’est que Cheikh T’fayech est un savant mozabite qui a écrit des dizaines des ouvrages en Arabe.
    Ce que je sais ce que l’appellation même de la région n’a rien à voir avec les races ou les origines des habitants: Oued Mzab ,exactement comme: Oued Souf et Oued rirh qui sont aussi des appellations qui n’ont aucun sens se rapportant aux origines des ses habitants, ce qui veut dire que l’attribut Mozabite, Soufi ou Rirhi ne se rapporte pas au lignage mais à la région. A cet effet je crois il revient aux sociologues Algériens d’en approfondir la recherche.
    Ce que je sais aussi c’est que Al-Ibadiya est un élément constituant de l’Islam en Algérie depuis plus de dix siècle, et qui qu’il soit ne peut pas nier cette vérité.

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