Texte proposé par Youssef Girard

Les raisons ayant présidé au choix de ce sujet sont les campagnes de dénigrement et de diffamation que certains menèrent durant la vie et après la mort de Gamal Abdel-Nasser. Ces diffamateurs appartenaient à des mouvements et des partis prétendant être les uniques représentants de l’islam. Ces mouvements affirmaient que ce qu’ils avançaient était la base centrale de toute pensée et de toute position islamique. Parmi eux, il y a le mouvement des Frères musulmans. Ces diffamateurs répétaient des positions qu’ils avaient lues sans les vérifier par eux-mêmes ou bien qu’ils avaient entendues et qu’ils rapportaient sans examen critique. Cette catégorie de personnes néglige la directive divine présente dans les paroles du Très-Haut : « Dis : « Donnez votre preuve, si vous êtes véridiques » » (1).

L’étude des positions et des réalisations concrètes de Gamal Abdel-Nasser – notamment dans sa politique de réforme de l’université d’al-Azhar – montre que le domaine de la foi était présent dans toutes ses positions. Cela prouve également que la voie civilisationnelle était manifeste chez lui.

I. L’islam dans les textes de Gamal Abdel-Nasser

Promulguée par Gamal Abdel-Nasser le 21 mai 1962, la Charte nationale fut le document essentiel dans lequel étaient présentées les idées de la révolution du 23 juillet 1952. Les textes de la Charte viennent confirmer la place du facteur spirituel et du facteur religieux dans la formation de la oumma arabe, dans la pensée, dans les préoccupations et dans le mouvement de lutte du peuple arabe.

Gamal Abdel-Nasser évoquait son projet révolutionnaire dans le « premier chapitre de la Chartre ». Il mettait en avant les spécificités les plus éminentes de son parcours de lutte révolutionnaire. Gamal Abdel-Nasser affirmait sa foi : « Une foi inébranlable en Allâh, en Ses messagers, en Ses messages sacrés qu’Il envoya, en tout temps et en tout lieu, à l’humanité avec la vérité et la guidance ».

Cette position est tirée des paroles d’Allâh Le Tout-Puissant : « […] et aussi les croyants : tous ont cru en Allâh, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers ; (en disant) : « Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers » » (2). Le Prophète d’Allâh fut envoyé à l’ensemble de l’univers et à tous les Hommes.

Il est notoirement connu que la terre arabe est le berceau des messages célestes. Elle est une terre sainte. La terre arabe joua un rôle central dans la propagation de la guidance divine. Dans cette perspective, Gamal Abdel-Nasser annonça dans le « dixième chapitre de la Chartre » : « Notre peuple croit au message des religions. Il vit au sein d’une région dans laquelle furent révélés les messages célestes ».

L’islam et la oumma arabe vinrent organiser leur société sous la forme d’Émirats, de tribus ou de lieux qui étaient contrôlés par des colonisateurs tels que les Perses et les Romains. Un corps unitaire et libérateur existait grâce à l’islam. L’identité de la oumma arabe se paracheva grâce à l’islam lorsque fusionnèrent la langue et le parcours d’une histoire unique. Les barrières et les différentes formes d’occupation étrangère disparurent, laissant place à l’unité. Le 5 février 1958, lors de son discours devant le Parlement, Gamal Abdel-Nasser déclara : « La région adopta l’autorité de la doctrine islamique lorsqu’elle s’élança sous la bannière de l’islam qui portait le nouveau message céleste – l’islam. Celui-ci confirmait les messages précédents et transmettait la dernière parole d’Allâh en appelant à l’adoration du Véridique ».

Lorsque la prédication débuta dans la péninsule arabique, l’islam impulsa un souffle nouveau dans le corps de la oumma arabe. Dès sa conquête, l’Égypte eut une position centrale et un rôle important qui s’amplifia avec la constitution d’al-Azhar (970) qui était – et est toujours – un phare distinctif au sein de la nation arabe, du monde islamique et du monde entier. Gamal Abdel-Nasser souligna ce fait dans le « troisième chapitre de la Chartre » : « La conquête islamique fut une lumière qui mit en évidence cette vérité et aviva ses traits.  Elle élabora un nouvel habit de pensée et de conscience spirituelle. Concernant le cadre de l’histoire islamique et de la guidance du message mohammadien (BSDL), le peuple égyptien joua un rôle éminent dans la défense de la civilisation humaine… Il prit la responsabilité de protéger le patrimoine littéraire arabe et ses nombreux trésors. Il fit d’al-Azhar une citadelle de la résistance contre les facteurs de faiblesse et de désintégration ».Tel fut le rôle d’al-Azhar et de l’Égypte dépeint par Gamal Abdel-Nasser.

Ce rôle de rassemblement, de propagation de l’esprit du jihad et de résistance au sein du peuple de la oumma, de protection du patrimoine et de résurrection se vérifie dans toutes les contrées et dans toutes les institutions islamiques. Ce comportement est nécessaire face aux dangers et aux défis extérieurs.

Gamal Abdel-Nasser terminait d’expliquer ce qui était nécessaire aux Arabes et aux musulmans dans leur vie, en diagnostiquant la réalité des problèmes et en proposant des remèdes. A titre d’exemple, nous pouvons citer ce qu’il annonça lors la Conférence arabo-islamique : « L’islam fut touché dans sa nature profonde par la pire catastrophe. Il s’agit de la division des musulmans en sectes et en groupes. Le bloc de l’islam et des Arabes commença à se désintégrer, sa puissance à se briser et ses liens à s’ébranler. Ainsi, la faiblesse s’infiltra dans la oumma. Les États étrangers se rallièrent contre la oumma et les forces du mal complotèrent contre elle. Elles lui déclarèrent la guerre après une longue attente. Elles profitèrent de la faiblesse et des malheurs de la oumma pour s’en emparer et la maitriser. Cette grande édification succomba sous le joug du colonialisme et du despotisme. Dans tous les États, les Arabes et les musulmans se soumirent à l’humiliation, à l’injustice et au despotisme. Ils devinrent complaisants avec l’ennemi et le colonialisme et sévères avec eux-mêmes. Leur hostilité mutuelle les poussa à s’allier à l’ennemi et à trahir leur religion et leur nation…

Il est important de savoir que le monde arabe et le monde islamique font aujourd’hui face à un unique ennemi et qu’ils tombent face à une seule maladie. Notre unique ennemi est le colonialisme. Notre maladie est la séparation et l’abandon du jihad dans la voie d’Allâh… Les Arabes et les musulmans doivent croire que le temps de la parole est terminé et qu’une nouvelle ère doit débuter : celle dont le corps est la croyance en Allâh et dont le pilier est l’action dans la voie d’Allâh ».

Gamal Abdel-Nasser ne laissait passer aucune occasion religieuse sans en profiter pour en tirer des leçons concrètes. Il s’inspirait des valeurs et des idéaux de ces évènements. Dans son discours à l’occasion de l’aïd al-adha du 19 août 1953, Gamal Abdel-Nasser déclara : « Nous avons besoin d’idéaux sûrs desquels nous pouvons nous inspirer. Nous traversons la bataille de libération des pays arabo-islamiques. Nous avons déjà fêté l’aïd al-fitr béni – la fête du jeûne, de la persévérance et du jihad. Aujourd’hui, nous fêtons la fête de l’obéissance et du sacrifice. Cette fête est celle du sacrifice dans la voie d’Allâh de l’argent, de la personne et de l’esprit.

Aujourd’hui, si nous traversons une épreuve difficile ou une bataille violente pour la libération de nos pays ou même du monde arabe des forces de Satan, des attaques et de la cruauté du colonialisme, de l’injustice et du mépris du despotisme, cela fut la loi d’Allâh envers ceux qui vécurent auparavant. Il n’y a pas de modification possible à la loi d’Allâh. Voilà le malheur évident ! Si vous croyez en Allâh, si vous luttez dans sa voie et si vous Lui demandez assistance, Allâh vous apportera une victoire puissante et illuminera la terre de Sa lumière».

Avec cet esprit empli de foi, Gamal Abdel-Nasser parla du jihad et de la nécessité pour la oumma de se mobiliser avec l’aide d’Allâh Tout-Puissant car il s’agit du chemin menant à la victoire contre les ennemis. Si dans l’extrait précédent Gamal Abdel-Nasser tira une leçon de l’obligation du jeûne, de la fête de l’aïd al-adha et de tout ce qui se rapporte au  sens du sacrifice, il essaya d’expliquer ce que produit le pèlerinage en tant qu’obligation collective et en tant qu’occasion pour les musulmans de toutes les contrées de se rencontrer. Il décrivit cette dimension du pèlerinage dans son ouvrage Philosophie de la révolution, lorsqu’il parla du cercle islamique et des liens créés par la doctrine islamique. Il expliqua comment les musulmans pouvaient à travers la réciprocité, la multitude de leurs capacités et le respect des spécificités nationales de chacun, répondre aux agressions et aux défis et atteindre la victoire – source de développement et de croissance.

Gamal Abdel-Nasser affirma : « Il est nécessaire que le pèlerinage ait une force politique importante. Il est essentiel que les journalistes du monde s’empressent de relayer les informations concernant le pèlerinage et qu’ils ne se contentent pas de décrire ses rituels et ses traditions donnant aux lecteurs des journaux une image amusante. Ils doivent le décrire comme une conférence politique dans laquelle se rassemblent tous les dirigeants des États islamiques, leurs Hommes d’opinions, leurs savants et écrivains, leurs rois de l’industrie, leurs commerçants et leurs jeunes-gens, pour construire dans ce parlement islamique mondial un vaste plan pour la politique de leur pays et pour s’entraider ; cela jusqu’à l’année suivante. Ils se rassemblent craintifs mais forts, sans cupidités mais actifs, humbles face à Allâh mais durs face à leurs problèmes et à leurs ennemis, rêvant d’une autre vie mais sachant qu’il y a, dans cette vie, un lieu pour eux sous le soleil qu’ils doivent libérer.

Quand je pense à ces centaines de millions de personnes réunies par une seule doctrine, j’éprouve un sentiment puissant en pensant aux énormes possibilités que pourrait réaliser l’entraide entre tous ces musulmans. Cette entraide ne sortirait pas des frontières de leurs États mais elle leur garantirait, à eux et à leurs frères en religion, une force illimitée ».

Gamal Abdel-Nasser comprenait que l’islam se composait de principes et de points de départ permettant d’organiser le développement d’une vie descente. L’islam ne se limite pas uniquement à des rituels. Après cela, Gamal Abdel-Nasser mit en garde contre les opportunistes et ceux qui utilisaient l’islam à des fins personnelles. Au cours d’un discours prononcé devant des imams, le 9 novembre 1954, Gamal Abdel-Nasser déclara : « Je ressentais que l’islam demandait aux Hommes de science de connaitre et d’œuvrer afin que les Hommes progressent, avec cette prédication, dans la voie de la vérité et qu’ils délivrent la religion des opportunistes et des imposteurs. Voilà votre mission devant Allâh et la nation. L’islam ne sera jamais laissé à cette catégorie d’imposteurs alors que vous portez devant Allâh cette mission ; celle de répandre la conscience et de sauver la religion de cette tromperie».

Après avoir affirmé le rôle de l’islam, la profondeur du sens de ses rituels et de ses actes d’adoration, Gamal Abdel-Nasser n’oubliait pas d’évoquer l’unité arabe et la coexistence islamo-chrétienne. Le 15 août 1953, à l’archevêché des coptes à Bani Souef, il annonça : « Je tiens à dire une parole de citoyen car nous sommes égaux dans cette nation – il n’y a pas de différence entre un musulman et un copte – et parce que la balle de l’ennemi ne vise pas uniquement le cœur du musulman ou du copte mais celui de chaque citoyen. Nous sommes tous les fils d’une seule nation. Si cette nation s’élève, nous nous élèverons également mais si elle chute, nous chuterons tous. Aussi, je vous appelle à vous unir ».

Gamal Abdel-Nasser affirma également l’importance de la foi dans l’imposition des décisions afin d’œuvrer à la victoire et au progrès. Il annonça dans la conclusion de la « Charte nationale » : « Notre peuple possède de par sa foi en Allâh et en lui-même ce qui lui permet d’imposer sa volonté dans la vie afin de la façonner à nouveau selon ses souhaits ».

II. L’islam dans la pratique de Gamal Abdel-Nasser

Cette recherche ne concerne pas le comportement personnel de Gamal Abdel-Nasser car il fut suffisamment décrit dans les biographies et les documents le concernant. Gamal Abdel-Nasser avait effectué le pèlerinage à la Mecque plus d’une fois. Il accomplissait toutes les prescriptions et s’abstenait de tout ce qui était interdit.

Il avait à son actif de nombreuses réalisations qui eurent des conséquences positives sur l’islam. Parmi elles :

La loi 103 datant de l’année 1961 en faveur du développement d’al-Azhar et de ses institutions. Cette loi fut votée durant l’administration d’al-Azhar par son Excellence l’Imam al-Akbar, le défunt Mahmoud Chaltout. En vertu de cette loi, al-Azhar fut transformée en grande université adoptant les systèmes modernes d’enseignement. L’université d’al-Azhar se composait de deux sections : une pour les garçons et une autre pour les filles. En plus des départements traditionnels – la shari’a, la théologie, les études islamiques, la prédication et la langue arabe – de nouveaux départements furent introduits tels que la médecine, l’architecture, la pharmacologie, les langues, le droit… L’université al-Azhar s’était agrandie et ses départements se répandirent dans la plupart des villes et des centres d’Égypte.

L’université d’al-Azhar était une institution finançant des missions. Elle était une ville universitaire logeant des étudiants provenant de dizaines de pays. Ils étudiaient grâce à des allocations octroyées par al-Azhar et le ministère des awqafs. L’université joue encore ce rôle aujourd’hui. Parfois, elle n’englobe pas moins de 4 000 étudiants.

Gamal Abdel-Nasser créa l’Académie des recherches islamiques à la demande de l’Imam Chaltout. Il s’agit d’un organisme de recherche et d’édition de fatâwâ (3) . Elle comprend cinquante membres dont vingt ne sont pas égyptiens. Les membres ont des spécialités diverses. Ils émettent des fatâwâ et des décisions dans des affaires importantes.

Gamal Abdel-Nasser développa également des instituts azharites pour l’enseignement élémentaire et secondaire.

Il soutenait les missions d’al-Azhar à l’étranger. Al-Azhar envoyait des savants pour la prédication et pour l’enseignement dans des instituts et des universités dans des pays arabes et islamiques.

Des centres culturels pour les études islamiques et arabes furent créés dans des pays européens, américains, asiatiques et africains. Par exemple, le centre culturel de Madrid est encore très actif aujourd’hui. Il publie des ouvrages et organise des séminaires. Il est très connu. Les missions azharites et les centres culturels jouèrent un rôle important dans la propagation de l’islam et de la langue l’arabe dans différentes régions notamment en Afrique subsaharienne.

Gamal Abdel-Nasser était parvenu à consolider la présence islamique dans différents pays. Il existe un département d’études islamiques et arabes à Sarajevo en Bosnie depuis les années cinquante, ainsi qu’à Vienne en Autriche.

L’Indonésie est le plus grand État islamique dans le monde depuis son indépendance en 1954, sous la présidence de Sukarno. Le taux d’allocation octroyé par al-Azhar dans ce pays était très élevé. La délégation indonésienne comptait chaque année 1 000 étudiants. Ces milliers d’étudiants avaient un grand impact en Indonésie, pays dans lequel on comptait plus de soixante-dix mille centres de droit islamique dans lesquels l’enseignement se faisait entièrement en langue arabe. Il en était de même dans les autres départements islamiques indonésiens dans lesquels toutes les matières étaient enseignées en langue arabe.

Le rôle d’al-Azhar dans la propagation de l’islam et de la langue arabe dans tous les pays arabes et islamiques, après leur indépendance, n’échappe à personne. L’exemple le plus parlant et celui des efforts fournis pour l’arabisation de l’Algérie.

Auteur : Assaad al-Sahmarani : Responsable des affaires religieuses au Congrès populaire libanais et Professeur de religions comparées et de dogmatiques à l’université de l’Imam al-Awza‘i à Beyrouth.
Traduction : Souad Khaldi
Source : http://www.alfikralarabi.org/modules.php?name=News&;file=article&sid=8317

Notes de renvoi :

(1) Coran 2 : 111
(2) Coran 2 : 285
(3) Fatâwa pluriel de fatwâ : décision juridique

2 commentaires

  1. Abdelkader Dehbi on

    Le temps du Dajjal
    On peut éprouver quelque respect pour ce plaidoyer à la mémoire de Jamal Abdennasser, mais rien ne pourra faire oublier à la mémoire collective du monde arabo musulman, la responsabilité écrasante du Raïs dans la terrible débâcle subie par l’armée égyptienne durant la « Guerre des Six jours » – 5 / 10 Juin 1967 – consécutivement à l’agression des armées sionistes contre l’Egypte. Mais c’est tout de même scandaleux qu’il existe encore des personnes qui osent faire l’apologie de Gamal Abdel-Nasser alors que ses erreurs politiques sont directement à l’origine de cette humiliante défaite qui a été ressentie par tous les arabes et les musulmans à travers le monde, comme une défaite personnelle. De mon point de vue, Gamal Abdel-Nasser est coupable d’avoir fait preuve d’une incroyable complaisance et d’une incompréhensible faiblesse à l’égard de son complice et ami, une espèce de paumé, le prétendu « Maréchal » Abdelhakim Amer qui, dans la nuit du 4 au 5 Juin 1967, c’est-à-dire quelques heures avant l’attaque des armées sionistes, s’adonnait à des orgies criminelles, indignes d’un homme et en tout cas, indignes d’un « Chef des Armées »(sic).

    Et c’est en tant qu’ancien responsable algérien – envoyé sur place au Caire, dès le 7 Juin 1967 – et y ayant longuement séjourné, que je porte un tel jugement.

    Le deuxième crime impardonnable de Gamal Abdel-Nasser, est l’assassinat – maquillé en condamnation judiciaire – de l’Imam Sayyid Qotb, que Dieu ait son âme en Sa Miséricorde.

    Ce genre d’article me donne l’impression amère que d’ici à quelques années, il se trouvera probablement des individus qui tenteront de nous présenter des criminels de guerre, éradicateurs et assassins comme le général Nezzar et autres Lamari ou Larbi Belkheir comme de doctes Imams défenseurs de l’Islam…

    Mais il est vrai que les temps du Dajjal semblent sonner à nos portes…

  2. O. Farid on

    Des jours de ma vie
    salam aleykoum

    C’est surtout la terrible repression ordonnée contre les mouvements islamiques – notamment les Frères musulmans – qui est passée sous silence, avec son lot de tortures inhumaines. Pour en avoir une idée, le livre de Zeynab Al Ghazali : des jours de ma vie

    O. Farid

Exit mobile version