Le psychopathe de Tripoli joue le dernier acte de sa tragédie sanglante, sous les regards de la communauté internationale tétanisée par son appel au génocide en direct sur les ondes.

Un fou qui dispose d’un arsenal terrifiant et d’une manne en dollars sans limites.

Le peuple libyen est en danger de mort. Un peuple qui a choisi, à l’instar d’autres peuples arabes, de vivre son printemps. Les Libyens ont manifesté leur désir de liberté à mains nues, mais le terroriste ordonnateur de l’attentat de Lockerbie le 21 décembre 1988, a répondu à la mitrailleuse. La horde de ses sbires épaulés par une légion de mercenaires a semé la mort et la désolation.

Le temps presse et le monde libre a les moyens de le mettre hors d’état de nuire. Ne pas agir, signifie, pour ce criminel, carte blanche… Kadhafi ne perd pas le nord ; il profite de nos hésitations pour avancer, pour brûler et massacrer le peuple libyen. Pour ce sinistre personnage, ce ne sont que des rats.

La décision audacieuse de Sarkozy de reconnaître le Conseil national de transition, comme représentant légitime du peuple libyen, doit être suivie d’autres actions concrètes.

Le brouillage du système de communication du commandement et la mise hors d’état d’émettre de la télévision, outil de propagande et vecteur principal des appels au meurtre, suivis d’effet immédiat avec l’assassinat du cameraman d’Aljazeera près de Benghazi. Le monde libre doit sans complexe armer l’opposition qui se bat contre le dictateur sanguinaire et imposer une zone d’exclusion aérienne.

L’avancée des milices du sanguinaire est inquiétante et la lenteur d’action du monde libre est déroutante. Isoler Kadhafi sur le plan diplomatique ne signifie rien ni pour lui ni pour sa bande ; il a déjà vécu une pareille situation ! Le facteur temps et les besoins énergétiques de l’Occident jouent en sa faveur ; il y a eu un antécédent. Kadhafi l’assassin pense que le pétrole achète le sang et que la vie des Libyens ne vaut pas celle des victimes de Lockerbie.

Lavons l’affront de Srebrenica, rachetons nos graves erreurs au Rwanda et nos hésitations au Kosovo. Si par malheur le criminel de Bab Al Azizia parvient à étouffer dans le sang la révolution, alors une longue période de terreur va s’abattre sur le peuple libyen, vu que le prétendant à la tente du guide, son rejeton Seif El Islam, est héritier de la folie parentale.

Kadhafi ne comprend pas la diplomatie ; pour lui le monde est un magma de pétrole et de sang !

Notre hésitation sera le carburant de sa machine meurtrière. Ne pas agir, c’est tuer l’espoir d’un peuple. En Libye le monde libre n’a pas d’alibi.

Yacine Saadi
Consultant International
14 mars 2011

2 commentaires

  1. RE: En Libye le monde libre n’a pas d’alibi
    Va doucement Killy ! T’emballes pas comme çà ! Ce n’est pas aussi simple que çà,la « boulitik »,crois-moi! Et, ce ne sûrement pas les « bons » (les cow-boys) d’un côté et les méchants (les zindiens) de l’autre. Ce n’est malheureusement pas pour les peuples, un film western à la John Wayne mais une implacable et terrifiante guerre à mort des plus forts contre les faibles.

    En tant qu’«expert international», tu devrais consulter les « boulevards de l’information » que sont les networks du Net. Tu apprendras, entre autre, que des sommités de la politique US, ceux qui savent et qui décident pour nous, hélas, ceux dont l’œil plonge dans les coulisses de l’horreur, sont aux antipodes de tes « expertises ».

    Tiens, un exemple à consommer sans modération :

    Libye : Cette lamentable histoire démontre que nous vivons encore l’époque de la politique de « changement de régime » inaugurée par George W. Bush et qui persiste dans les secteurs du pouvoir aux Etats-Unis et de leurs alliés inconditionnels européens, conception ébauchée par le commandant suprême de l’OTAN Wesley Clark qui avait signalé voilà une paire d’années que

    « la Libye était sur la liste officielle du Pentagone pour être dominée après l’Irak, avec la Syrie et le joyau de la couronne : l’Iran »

    Source : URL de cet article 13203 http://www.legrandsoir.info/L-irresponsabilite-politique-d-une-guerre-contre-la-Libye.html

    A la tienne, Yasse! Je reviendrai peut-être avec d’autres « amuse-gueules » plein ma besace.

    • Abdelkader Boutaleb on

      Politesse oblige
      Je crois que Mr. Yassine n’est nullement tenu de répondre à des insinuations telles que celles faites de manière gratuite et peu civile.

      Il est tout à fait acceptable de récuser un argument par une critique de l’idée ou de l’écrit de l’autre, mais mettre en doute la sincérité de l’auteur, ses qualifications, et ses capacités de discernement est offensante et certainement guère bénéfique pour faire avancer les débats ou encourager une large et confidente participation.

      Pour en arriver à la réponse du commentateur et aux « boulevards de l’information » qu’il suggère. Doivent-ils nécessairement se limiter à un site, avec tout le respect et les égards que l’on puisse avoir pour les personnes qui contribuent à ce journal électronique (le Grand Soir)?

      Je ne partage pas l’opinion relative à la soi-disante sapience des « sommités » US. Ils décident certes, pour l’instant, après avoir longtemps tramé mais s’ils savaient ils ne commettraient pas gaffe après gaffe.

      Il est également imprudent d’avoir une vision monolithique et fataliste de la politique américaine ou européenne. C’est une erreur qui a malheureusement tendance à durer, depuis l’indépendance des pays colonisés et qui ne s’avère guère sensible ni gratifiante.

      L’article suggéré par le commentateur ne signale pas une fois la nature dictatoriale de Qadhâfî, ni ses crimes incalculables (ni d’ailleurs une alternative viable), identifiant ce sinistre personnage à la fière Lybie, insinuant que c’est la Libye qui est visée. Si c’est le cas, les futures générations n’auront qu’à suivre la voie noble de leurs ainés et faire en sorte que leur volonté prime sur toute autre intrigue.

      Je vous salue

      Abdelkader

Exit mobile version