Depuis un demi-siècle, le pouvoir a privatisé l’Etat au lieu d’en être le moteur.

Les acquis des différentes luttes chèrement menées par les Algériennes et les Algériens ont été mis sous le boisseau. Sous le sceau de la lutte antiterroriste, l’état d’urgence a été instauré mettant ainsi entre parenthèses et pour longtemps le chapitre IV de la Constitution relatif aux droits et libertés. Ainsi, les champs politique et médiatique sont une exclusivité du pouvoir et de ses relais. La justice aux ordres est devenue un instrument de condamnation sans appel contre les partis politiques, les syndicats, les journalistes et les associations autonomes. Pourtant un vent de révoltes populaires souffle sur le monde arabe. Des changements importants sont imposés par la rue. Les dictateurs et les dictatures tombent à tour de rôle. Ni la répression, ni les intimidations, ni l’épouvantail du chaos intégriste, ni les milliards de la corruption, ne peuvent démobiliser le peuple pour arracher la liberté et la démocratie et le bonheur qu’elles procurent. L’Algérie ne peut être épargnée par ces changements tant attendus. Les partis politiques, les syndicats, les associations, les intellectuels, les femmes et les hommes épris de liberté et de justice sociale sont interpellés devant l’histoire. Ils n’ont pas le droit de trahir les souffrances, les sacrifices et le sang versé des Algériennes et des Algériens.

Les erreurs du passé ne peuvent se reproduire. Aujourd’hui, même si le camp démocratique est atomisé, il lui faut impérativement trouver le chemin de l’unité et définir clairement une stratégie pour le changement. Les citoyennes et les citoyens, en apparence résignés, n’ont jamais perdu espoir. Nous avons le devoir de répondre à leurs attentes. La marche populaire du 12 février est le premier pas mais non l’ultime. Dès son annonce, le pouvoir a concocté, dans la panique, des mesures d’apaisement qui restent insuffisantes, dubitatives et incertaines à l’image de la levée de l’état d’urgence qui bouclera ses 19 années. Nous, militants protestataires du FFS authentique, réunis ce jour, 5 février 2011, rejetons la politique de l’appareil du parti qui s’apparente à un abandon du terrain au profit des forces complices du système et confortablement tapis derrière des communiqués dénigrant tout ce qui bouge, soutenons la marche du 12 février pour le recouvrement pacifique par les Algériennes et les Algériens de leurs droits et libertés individuelles et collectives. Vive l’Algérie ; Vive la liberté ; Vive la démocratie

P/ les protestataires (par ordre alphabétique) :

– Hamid Aït Belkacem
– Makhlouf Amri
– Mohamed Brahimi
– Chabane Chemrouk
– Ryad Chéradi
– Laïd Firad
– Ramdane Kaci
– Chérif Melbouci
– Belkacem Messaoudi
– Aziz Mokhnache
– Youcef Ouarab
– Ramdani Salem
– Hanafi Si Larbi

Source : FFS63 (http://ffs63.unblog.fr)

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