J’ai lu avec grand intérêt le compte rendu de la réunion du comité pour l’organisation de la marche du 12 février. Ce compte rendu est publié sur le site FFS1963 signé « el mouhtarem ».

A mon sens l’auteur ne mérite aucun « ihtiram », parce qu’il a essayé de réduire la portée de cette réunion destinée à organiser une protestation nationale porteuse de slogans et de revendications, partagés par tous, et de saper le moral.

L’auteur, encore une fois, convoque la petite histoire et les guéguerres entre le RCD et le FFS, pour justifier sa vision réductrice de cette action citoyenne.

Avant d’aller plus loin dans l’expression de cet avis, strictement personnel, et, je l’espère, que personne ne me contestera, je voudrais simplement dire : nous sommes lassés par vos divergences qui cachent un intérêt sordide et bas. En tout état de cause, il faut que ces deux parti(e)s sachent qu’ils (elles) ne peuvent que chasser dans le même territoire, la Kabylie et l’Algérois. Cette limitation est due à leurs visions étriquées de la politique non adaptée au contexte social et à la mise à nue de leurs divergences politiciennes qui offre une image désolante de la politique.

Encore une fois nos partis, devant, une chance inouïe de mener les combats démocratiques historiques dans un monde « arabe » en pleine mutation, peut-être la révolution du siècle, convoquent l’histoire et se contentent de nous dresser un tableau du présent. Non messieurs, l’histoire, nous la connaissons chacun à son niveau. Quant au présent, nous avons nos propres capacités d’analyse et nous arrivons à lire les événements pour en tirer les enseignements.

Par contre nous avons besoin de politiciens, de partis politiques qui savent voir au-delà de l’horizon, qui savent nous faire partager le même rêve. Voilà ce qui est difficile, voilà le défi qui vous est lancé et voilà le challenge que nous vous proposons. Mais cette vision a besoin d’un préalable : écarter tous vos différends et vos visions partisanes, car l’Algérie ne sera pas une Algérie RCD, ni FFS, ni FLN, RND, HAMAS ou d’un quelconque autre parti.

L’Algérie sera plurielle, démocratique et unie.

Cet article, pour y revenir, traite Sadi de tous les noms, Abdennour Ali-Yahia de collaborateur du DRS, allant même jusqu’à lui attribuer le nom du patron de ces services.

Le RCD est une « création » des services, il a refusé de s’associer à une marche du MCB, etc., tant d’arguties que le RCD, à son tour peut contrecarrer par des attaques aussi virulentes.

Qu’avez-vous à vous opposer aux actions citoyennes ? Vous êtes incapables de jouer le rôle de leadership. A défaut de cela donc, soyez honnêtes ! Taisez vos problèmes kabylo-kabyles et répondez à l’appel pressant de la société.

Non messieurs, à travers vos positions je vais déclarer : Non je ne suis pas kabyle, en tout cas pas le kabyle comme il est vu à travers votre prisme qui déforme nos qualités en défauts monstrueux aux yeux de nos concitoyens, tous les Algériens. Au lieu d’être l’image, le symbole des luttes que vous avez menées et que personne ne vous conteste, vous êtes en train de dilapider ce trésor acquis de haute lutte.

Non, je ne suis pas kabyle ghettoïsé en Kabylie ! Je suis algérien fier de ma berbérité, de mon arabité et mon islamité. Je fais profondément partie de cette région de la Méditerranée qui partage cette vertu, la démocratie.

Je suis profondément algérien, fier de l’être. J’aime ce pays, l’Algérie, une et indivisible, qui va de Ghazaouet à La Calle et d’Alger à Bordj Badji Mokhtar. Je ne suis pas seul ; nous sommes nombreux à aimer mortellement ce pays qui a tant souffert.

Le moment est venu pour nous le prouver, vous à qui nous avons confié l’étendard. Saisissez l’occasion car il sera, après, trop tard. Le peuple, ce grand peuple qui a été ignoré, ce peuple qui a tout le temps fait confiance va probablement reprendre ses droits : il saura reconnaître les siens.

Arezki Maouche
Béjaia, janvier 2011

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