L’incidence de grandes ressources dans notre Algérie, devait permettre le passage du désir de réussite sociale au milieu du centre de toutes les palpitations sans exclusion ni exception. Le miséreux n’est plus familier, son visage devient inconnu et il n’a presque plus de rapport avec les siens, car il devient tiers dans son propre pays. Il s’implique dans un élément totalement différenciant, suite à un inconvénient lié à la nécessité, l’écartant progressivement de la civilisation de sa communauté.

J’émets avec empressement ce que j’ai fixé pour but, à l’égard de celui qui veut bien m’entendre et me comprendre à propos d’une réalité apparente. Excusez-moi, je m’exprime à ma manière, de quelque façon que ce soit avec mon style et mon insuffisance dans la facilité naturelle de la grande culture en lettres. Cette fois-ci, la manifestation de mes sentiments se dirigent en faveur de certaines personnes qui semblent pour plusieurs, sans aspect ni entité et qui s’éclipsent sans laisser d’empreinte sur cette terre. Nous évoluant au sein d’une époque où l’attente confiante de la réalisation d’une vie, conforme à la certitude, a une destiné largement écourtée. Un ensemble de dispositions qui régissaient le fonctionnement de la société et qui fixaient les garanties fondamentales de la collectivité, sont devenues obsolètes, incertaines et sans assurance au point où elles marquent une hostilité constante, causant un effondrement en poussant pas mal de citoyens vers le besoin et la détresse en les exposant au fléau du quémandage.

Déjà au commencement, il y avait une attitude, une sorte d’exercice d’avant-goût d’une sphère sociale, qui était à l’origine du déséquilibre, engendrant l’anéantissement de cette partie de la population et, en même temps, négligeant l’environnement dans lequel elle évoluait. Ainsi, ce détachement dans l’indifférence est devenu l’origine d’un impact de véhémence, nuisible pour ceux qui sont soumis de façon permanente.

Peu à peu et plus en avançait dans le temps, une autre vibration d’ébranlement beaucoup plus intense, est devenue la conséquence d’un mouvement nouveau, provoquant ainsi l’épuisement de ceux qui ont tenté de résister en se plaçant hors d’atteinte, en restant à l’écart. Fatalement, cette conduite désinvolte les a rendus moins stable sur une périphérie amplement au-dessus du plus grand nombre, donnant forme pour un temps, à une masse de nécessiteux, donc, sans valeur.

Et c’est comme ça, qu’avec la durée, le déséquilibre s’est creusé entre celui qui est aisé et celui qui n’a rien, ou presque rien et qu’une fraction de la population, se retrouve aujourd’hui dans l’incompatibilité et la marginalisation d’exister dans un espace qui hier était aussi le sien et, où elle était observée telle que probe, commence à être petit à petit faisant partie des gens critiques, menaçants et nuisibles.

Il faut savoir que celui qui n’a pas d’argent ou peu, celui qui manque de quelque chose et qui est dans l’insuffisance, celui qui ne produit que très peu, celui qui inspire la pitié. Son invocation ou sa revendication, sa protestation ou sa colère, exprimée à haute voix, se hisse en pente et se transporte avec certitude, vers le lieu le plus élevé que celui, là où il est. Par contre, son appel reste sans voix, face à l’insensibilité de l’ouï et de l’indifférence de son semblable qui vie avec lui dans le même espace. Il commence à être perçu comme quelqu’un qui vient d’ailleurs, qui n’appartient pas à cette communauté, il devient inconnu, qui n’a plus de rapport avec son quartier et sa ville. Qu’on y pense bien ! L’être humain à une existence avant tout, plus élevé que le ressortissant et, que le misérable, à l’avantage d’être mieux marquant que l’individu.

Le miséreux exprime sa souffrance par des lamentations qui manquent de force et avec peu de considération sous la contrainte du besoin, anéanti par le capitalisme qui ne dit pas son nom. Il est famélique, désespéré de la punition et de la malnutrition, dont les partisans de cette doctrine réduise à néant avec excès et en toute conscience son énergie et sa vigueur et avalent sa sueur et ses sanglots. Tout ce que nous employons et consommons au-delà de nos besoins et des bienséances de notre état, est inhumain, c’est une spoliation que nous faisons et un mal que nous causons à ces gens-là.

L’insuffisance de ressources matérielles, est un événement violent et une circonstance dommageable pour l’être humain. La pauvreté s’accroche et guide l’indigent dans ses errements jusqu’au salutaire. Cela est vrai que le démuni n’a pas de titre de noblesse, ni propriétaire seigneurial d’un domaine exclusif, en revanche, nous n’avons pas le droit de le faire exister selon un mode ou une façon d’un animal de compagnie, qui se donne un mal de chien, considérer personne servile, annoncer dans la rubrique de faits divers insignifiants. Le spectre du supplice de quelque mal et l’inconvenance se transforme en agent de différenciation et acteur de ségrégation dans le milieu social. Qu’on le sache ! La pauvreté est une vaste étendue d’impétuosité dommageable, mais, c’est la plus grande valeur morale de l’univers. Celui qui a le mérite, c’est celui qui souffre intérieurement et qui ne dit pas un mot, qui subit les malheurs des circonstances et des conjonctures. Celui qui supporte quelque chose de pénible sans l’avoir voulu.

Nous devenons de plus en plus nombreux à ne pas prêter attention et refuser de méconnaître les affrontements qui ont lieu tous les jours et les actions menées par cet être humain, qu’on appelle le pauvre, pour se maintenir en existence. Son état de santé se détériore dû à la malnutrition prolongée par manque de moyens. Vivant dans des espaces devenus infects avec une constitution fragile. Le corps de la pauvreté, le principal du miséreux a presque une existence similaire aux maladies incurables. Alors, on décide pour lui, la claustration, un nouvel espace dans le grand intervalle de deux moments en attendant sa mise à l’écart définitif de la société. Un geste d’apparence évidente, qui semble justifier la perturbation de la tranquillité dans l’environnement collectif.

Cette personne là, si nous lui accordant notre faveur en lui gratifiant un euro, elle aura de quoi se nourrir pendant une journée, à l’inverse, si nous l’encadrons et nous l’aidons à acquérir un ensemble de connaissance et plus, alors il dînera tranquillement et dans la dignité durant l’ensemble de toutes les journées de l’année. Toute personne ayant le sens de l’humanité est touchée, même si nous ne sommes pas de façon directe concernée, du fait de la fraternité et de la solidarité nationale.

Nous sommes nombreux à croiser tous les jours c’est nécessiteux sur notre chemin sans les regarder, sans donner l’idée d’être en rapport avec cette indigence. Nous les valides, nous devons nous rappeler sans cesse que nous sommes liés par l’obligation morale et des intérêts communs dont la dépendance, est réciproque en tant que citoyen d’une même patrie. Nous avons le devoir de participer au développement de l’équité en étant solidaire avec eux dans leurs espérances, leurs persévérances et de leurs déceptions. Nous devons les ressentir avec notre cœur et également avec la faculté de les comprendre.

Dès lors que les cadences de fortune et misère sont sous la dépendance stricte des moyens financiers, la détresse commence à être inguérissable. Le pauvre devient gênant et il est donc nécessaire de l’éloigner de l’espace naturel. Alors, il s’élabore de façon systématique et méthodique une corrélation entre l’indigence, la dégradation et l’abîme. Conséquemment, sa situation, le place au rang en dessous de la normale. Une place dans la hiérarchie des valeurs sociales la moins importante qui l’introduit sans réserve ni précaution en dehors des collectivités et des communautés. Un aspect qui constitue un danger devant lequel il est nécessaire de prendre les mesures qui s’imposent. Face à un comportement aléatoire, dépendant du bon vouloir de ses semblables, sans souci particulier de justice et d’équité, le pauvre ne représente plus cette personne faible comme autrefois aux yeux des gens de la cité, il devient beaucoup plus un exposé d’embarras et de risque à ne pas rencontrer.

Ceux qui ont beaucoup, les richissimes, ne sont plus dans la mesure ni dans l’équilibre. Ils ont complètement perdu de leurs souvenirs que la satisfaction s’exprime par l’expression ça va, ça suffit, avoir seulement ce qui est nécessaire, prendre exactement ce qui est essentiel. L’énoncé de quantité avantageuse satisfaisante est une ancienne histoire qui n’a plus ni de caractère ni de portée. Ils continuent sans arrêt à aller derrière la tendance consciente du capital implacable et inflexible qui ne laisse rien passer pour les autres. Il faut comprendre par là, que les nécessiteux commenceront à être un petit peu au-dessus de la misère que si les fortunés atteignent encore et sans cesse un niveau supérieur d’abondance de biens, d’euphorie et d’aisance.

Tout ce qui est tiré comme profit du centre commun est réservé pour l’usage du dominant et celui qui est déjà aisé. Même le rôle le plus rémunérateur est toujours attribué au protagoniste qui fait partie du canevas. Hélas, l’existence du nécessiteux n’est pas semblable en tous points. Son spectacle mural reste sans regard, immobile par l’indifférence et l’insouciance des siens, considérer de haut. La puissance de l’ordre et du milieu social, favorise le développement et encourage intensément l’étendue de celui dont la situation financière est prospère et se sépare, du sans valeur, celui qui inspire la pitié. Celui qui possède une grosse fortune, arrive à fatiguer et à anéantir la période dans laquelle s’enchaîne ce qui se produit à la lumière du soleil et en pleine obscurité, à l’opposé, le pauvre n’ayant plus d’intervalle de se remettre en place, donc n’arrive plus à respirer l’aire que nous respirons. Déjà le présent assez lourd pour lui à cela s’ajoute la propulsion du futur, fatalement à deux, ils mettent fin à sa situation de misérable.
 
La pauvreté dans notre pays a atteint un niveau alarmant. Malgré des initiatives louables, d’importantes décisions et d’énormes dépenses engagées dans l’éducation, l’habitât, l’emploi et la solidarité et en dépit de tout ça, le déficit reste quand même conséquent et s’amplifie de plus en plus. Ce manque d’équilibre pour combler un besoin, a constitué un aspect fulgurant d’iniquité sociale, devenu encore plus grand et constamment plus important. L’Etat à la charge d’étudier avec discernement et en profondeur leurs cas et chercher rigoureusement les causes pour rendre meilleur leur condition de vie.

La morale qui œuvre pour la stabilité sociale, s’élève publiquement et manifeste son désaccord contre les groupes de personnes, qui donne forme à une richesse réunie en grande quantité, par des artifices, en absence de cohérence avec les concepts du respect des droits d’autrui. Ces avantages exclusifs, obtenus et développés par les fortunés, ne peuvent coexister avec une attention portée à la majorité à cause de leur nature, qui est étrangère aux principes de l’honnêteté, qui rapporte tout à soi.

De mon humble avis, notre évolution dans le temps depuis l’indépendance n’a pas été attentive, ni à essayer de comprendre ses populations pour les faire accompagner des règles de conduite fondées sur l’entendement et la tolérance pour maintenir une consciencieuse et convenable promiscuité entre toutes les couches sociales de notre société. Avec mon excès de crédulité habituel, je déduis que c’est notre façon d’administrer qui ne converge plus avec les commandements fondamentaux des lois universelles, cet ordre de priorité évident à cœur ouvert, résultat inéluctable aux principes de la légalité et du lien de solidarité. Notre incapacité de livrer bataille au phénomène de la misère, s’articule autour d’un manque de clairvoyance et d’inaptitude de nous projeter dans le futur dans des lignes illuminées, basées sur les fondements du mouvement contemporain du droit à la vie, au comportement respectueux des règles de la logique en conscience et en bienveillance. La nature du pauvre est devenue une humanité qui n’a aucune possession de quote-part dans notre espace. Nous sommes passés d’une civilisation consciente à une société exceptée, faute de contribution et de manque de compréhension en conformité au droit et à la justice, perpétuelle sincérité.

Notre soumission à la volonté et à la loi de Dieu est une source de félicité, porteuse de climat d’amabilité, de mansuétude et de fraternité entre les hommes d’une même patrie. C’est une force universelle qui pousse vers le bien. L’Islam est dans le fond un système de conformité dans ce qu’il y a d’essentiel, c’est dans cette stratégie que l’organisation des éléments de notre société doit se fondre. Deux principes dépendants et solidaires : l’attachement à notre foi religieuse et l’application d’une politique morale, doctrine du droit. Ces notions et principes œuvrent dans le sens de l’espérance et favorisent la concentration envers la disparition totalement de la grande pauvreté. L’objectif est de contraindre de manière drastique les disparités qui ont trait aux moyens financiers afin de préserver et rendre stable l’harmonie entre l’ensemble de la population dans la modération et la retenue.

Que Dieu le Tout Puissant nous pardonne nos erreurs passées et nous redonne espoir dans l’avenir.

Mes meilleures salutations les plus sincères avec davantage d’amitié.

Mohamed Hamida
25 octobre 2010

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