Sans conviction du principe authentique de bienveillance à l’égard de notre semblable, aucune espérance ou idée, aussi concrète qu’elle soit, ne peut faire sortir notre pays de l’asphyxie dans lequel il se trouve, d’une manière sereine et continue.

Notre pays n’est pas en manque d’argent ni en potentialité humaine. Il y a des pays avec peu de ressources et vivent dans l’harmonie et la tranquillité. Ce à quoi il aspire le citoyen en ces moments, c’est de constater l’application d’une véritable droiture avec détermination de la part de nos Gouvernants. L’admettre et l’accueillir comme il est, ne pas le refuser, et le reconnaître comme faisant partie de nous même. Nous devons accorder un intérêt vif à l’animer avec une qualité de correction sincère, et lui dégager son espace de liberté.

Pour cela, notre nation a besoin d’un grand Monsieur, habité profondément et uniquement par l’intérêt de son pays. Un vrai leader, véritable rassembleur, honnête, sincère, équitable et passionné pour la fraternité, partisan intrinsèque de la légalité, et qui pleure le peuple entier, sans distinction d’ethnie et de région. Un homme loyal, d’une qualité exceptionnelle de compassion pour les plus vulnérables.

Avec l’expérience de 48 années d’indépendance, qui ne veut pas dire liberté, j’ai noté notre particularité et spécificité par rapport aux autres peuples à travers nos comportements, notre façon d’agir et de pensée. C’est pour cela, que je considère que le Dirigeant Algérien, à quelque niveau de responsabilité qu’il soit, doit être tout d’abord, quelqu’un qui épuise sa foi dans la justesse, pour pouvoir faire face avec droiture à notre complexité en tenant compte de notre diversité. Evidemment, une telle conviction, vous en conveniez avec moi, qu’elle n’est pas facile à atteindre, car, elle commande un sentiment de grande générosité.

Je reconnais aussi, que cet exercice de croyance ferme de loyauté, est un état de fait qui ne peut être appliqué pleinement. C’est pour cela que je précise, que ce n’est pas important aujourd’hui de savoir s’il existe de vrai ce personnage au sein de notre population, l’essentiel c’est de s’imaginer déjà, dans la ligne de ce profil en s’inspirant de ces qualités, qui feront de nous des hommes exceptionnels pour les générations montantes.

Quand j’évoque un grand Monsieur, je ne fais pas allusion seulement au Président de la République, je m’adresse à toutes les personnalités qui ont le privilège et l’honneur d’être choisies, pour assumer des hautes fonctions dans les Institutions de l’Etat, avec une grande responsabilité envers la nation. Les élus et les désignés par le peuple doivent aussi s’appliquer cette aptitude de conduite à l’effet de le représenter dignement, et veiller sur ses droits vitaux, pour le prolongement de son existence dans le calme.

Cette croyance ferme de la valeur humaine, est une action à entreprendre dans le présent et pour le futur. Elle doit marquer l’esprit des Représentants du peuple, car c’est eux qui ont le devoir de le guider dans le droit chemin et, cette même conviction doit s’enraciner aux cœurs des Gouvernants qui ont eux, à charge d’administrer pour une situation favorable, de faire produire et d’accroître, pour le progrès.

Pour nous permettre d’évoluer dans un avenir probable, il est impératif d’interpeller notre conscience pour le retour aux règles de conduite et des valeurs de notre société. Des principes forts que nous avons le devoir de respecter, et d’inculquer à notre descendance.

Mon tourment, c’est le manque d’harmonie entre nous qui fait défaut, et qui sape la stabilité. Il y a tellement de brouille et de mise en désordre que la population est égarée et ne trouve pas son chemin. Le manque de logique et la confusion que nous vivons, n’est pas perçu de la même manière par nous tous. D’apparence, cela apparaît éphémère aux yeux de beaucoup d’entres nous. Mais ce phénomène prend de l’ampleur et il ne présage rien de bon. La preuve, malgré les efforts que l’Etat fait, le peuple vit une circonstance de défaite. L’inquiétude de l’indiscernable représente le fondamental tracas d’une bonne partie des gens.

La complication est plus profonde qu’elle n’apparaît. Elle est beaucoup plus complexe que le phénomène de la corruption. De mon point de vue, je ne pense pas qu’il y ait manque de volonté, il s’agit en fait, d’un désintérêt dans un état d’inconscience, d’où le manque de stratégie, pour rallier l’ensemble de la population autour du lien de la fraternité et de la solidarité, dans une seule et unique patrie pour tous.

Que je me fasse comprendre ! Je n’interviens pas concernant la réconciliation nationale qui avait un but bien précis. Pour moi, c’était une décision courageuse et judicieuse. C’est une initiative qui a fait son chemin avec ses insuffisances et ses imperfections, mais aussi en harmonie avec une attente. Elle a avantagé d’un côté et elle a lésé de l’autre, elle a fait rire une partie et elle a fait pleurer une autre, elle a stabilisé et en même temps elle a ébranlé. Elle a réduit le mal d’une manière conséquente, mais elle ne l’a pas achevé. C’est les conséquences de nos comportements. C’est notre histoire avec ses séries de souffrances qui s’enchaînent. Mon appréciation pour cette action est strictement personnelle avec ses limites.

Mon intervention d’aujourd’hui, se pointe spécifiquement en direction de deux collectifs qui font partie intégrante de la population, et qui éprouvent une terrible sensation d’abandon pour les uns et d’isolement pour les autres, chacun sous un aspect différent.

D’un côté, nous avons un collectif vulnérable qui est frappé par la misère, le manque de travail, la difficulté au logement, les maladies et l’injustice du milieu, et de l’autre côté, nous avons un deuxième collectif qui semble être marginalisé par rapport à sa culture et sa langue.

Si pour le premier, avec l’espérance d’une évolution sociale, par le lancement d’un plan de modernisation des systèmes, avec une politique économique suffisamment robuste, une répartition juste, et rationnelle entre toutes les régions du pays, et une stratégie active de l’emploi sans discrimination (cf. à ma lettre du 13 Avril 2010), alors, la satisfaction reprendra sa place et, l’indignation et la protestation s’effacerons, fur et à mesure de l’avancement.

Par contre, pour le deuxième, c’est un souci un peu plus compliqué, qui nécessite une solution au même titre que tout le reste. Tout à fait au début, il aurait pu être solutionner avec la raison, la compréhension et la largesse, car il y a eu dans le passé, des moments propices et opportuns. Mais avec le temps, il se complique et prend de l’ampleur. Il commence à devenir difficile à appréhender. Devant une telle circonstance, il est essentiel que nous le prenions en charge avec sérieux et efficacité pour l’analyser et le comprendre. Il est délicat aussi, car il afflige et il a même porté atteinte à la vie des personnes.

Par conséquent, il est primordial et même impératif, de nous efforcer de chercher et de trouver une réponse possible à cette cause d’inquiétude et de préoccupation. Par devoir d’honneur à l’histoire, nous avons l’obligation d’accomplir cette action potentielle, pour une issue de reconstitution de notre bloc entier, dont les parties sont dépendantes les unes des autres, par la religion et les étapes retraçant notre évolution, par les coutumes et les traditions et au-delà des usages qui lient les peuples d’un pays, c’est la filiation par le sang qui se pose avec acuité à nos consciences.

L’Etat ne peut rester indifférent devant une telle question. Nous devons veiller avec une attention exclusive pour ne pas laisser le vide à des dérives comme nous le constatons, qui peuvent provoquer facilement encore des débordements regrettables et fâcheuses. Il s’agit de nous, être humain que nous sommes, semblables, nous devons nous protéger mutuellement, contre toute action qui tentera de nous séparer.

Le désintérêt ou le déni aux préceptes moraux, dans une situation aussi embarrassante et épineuse que la notre, nous poussent à la dislocation et vers une aversion profonde et violente.

Serions-nous en face d’une problématique sans issue ?

Y-a-t-il réellement cette nécessité absolue, pour nous pousser à briser notre union ?

Qui que nous soyons, nous ne devons pas nous arroger le droit d’inciter, intentionnellement ou inconsciemment les populations vers une mésentente entre un peuple frère.

Si, réellement on recherche la paisibilité du peuple, si on a la volonté de vouloir communiquer une assurance à l’extérieur, si nous aimons voir notre pays se développer, et si notre émotion est très forte, au point d’aller contre la raison, alors, il est absolument indispensable que les femmes et les hommes qui constituent l’opposition, se regroupe en un seul point, et fixer la réflexion sur un dénominateur commun, celui d’un projet de sortie de crise.

L’Algérie ne peut se mouvoir démembrer. Divisée par contrainte, en conflit et opposée, sa transition est irréalisable. Elle ne peut se modifier d’une manière progressive sans réconciliation et dans le calme. Elle ne peut se transformer d’une façon réfléchie sans l’ensemble de ses enfants.

Nous avons la responsabilité devant la loi divine de rendre nos espaces paisibles, sans agitation et sans angoisse pour le bien être de la population. Nous avons le devoir d’appliquer les règles morales et le soin des convenances.

Qu’elle soit dans le bon sens ou dans le mauvais sens, chaque avancée que nous faisons dans la politique ou dans l’économie, on doit s’obliger, de respecter le critère essentiel de l’existence, et du respect que l’on doit à la personne humaine.

Le sentiment humanitaire exige d’être réglé sans délai, par un lien nouveau qui poussera les citoyens d’une même patrie, à s’entraider par la fraternité et l’unité et l’estime envers les défenseurs des droits de l’homme. La tension politique, l’ébranlement économique et la dépression sociale pose le besoin impérieux de la moralité d’une solidarité de pointe. Notamment entre l’Etat et l’opposition et d’une manière particulière entre le riche et le pauvre.

Les deux principaux Corps, doivent faire l’exercice de l’effort en vue de s’unir pour la stabilité de la nation dans l’intérêt commun. Ce changement de comportement impose un lien original entre l’Etat et les acteurs principaux de la société civile. Cette association est une alternative vitale pour la tranquillité de la population, afin d’encourager et transmettre la voix de la sagesse dans notre milieu, qui nous est propre.

Chaque individu, face au sens moral, à l’obligation de s’assumer. Je recommande d’aller vers une collaboration collective d’une manière stable et solide pour la paisibilité du peuple. L’Etat doit être le moteur et inciter ses partenaires de l’opposition à travailler ensemble en toute démocratie et, en même temps, les accueillir dans son espace avec décence, avec tous les égards pour trouver des solutions dans toute la transparence pour parvenir à cet objectif. L’avenir des générations futures, c’est l’espérance. Nous devons être capables de conduire des réflexions qui témoignent du respect face à l’enjeu.

Il est temps, que l’Etat relève le défi de la morale, c’est cela aussi la bienséance, c’est d’avoir une liberté d’expression, de s’ouvrir à la coopération et de rester à l’écoute, c’est également donner la possibilité à l’opposition de réfléchir sur l’accroissement et l’expansion du pays. Cela suppose une contribution concrète dans l’activité politique, C’est dire, que le peuple veut vivre son évolution honorablement et avec considération.

J’appelle aussi, avec égard, ceux qui possèdent beaucoup de biens, les fortunés, de faire en sorte de comprendre celui qui n’a pas, ou peu, celui qui manque de quelque chose, le défavorisé et le miséreux. Le temps passe pour lui et rien ne change. Il faut l’estimer, l’aider et le réconforter. Le mettre au cœur de nos pensées pour qu’il retrouve son amour-propre. La dynamique de notre croyance pour le bien, trouve son ardeur dans nos rapports avec celui qui est dans le besoin. Notre disposition considérée, le conduira vers la voie de l’espérance.

Les spécialistes qui ont cette attribution, en considération à leurs capacités reconnues, doivent diriger une étude en direction des bases fondamentales à l’égard de la vie et le sens de la probité pour redevenir ce que nous étions il y a quelques temps, c’est-à-dire, un peuple sans violence, par un dénouement approprié pour une stabilité pérenne.

Nos problèmes ne peuvent être résolus, compte-tenu de leurs complexités, sans la perception de notre propre existence et du monde qui nous entoure. Dans une situation pareille, l’unique probabilité de nous en sortir sans subir de dommage, c’est l’éveil de notre conscience qui occupe présentement notre cœur.

La stabilité de notre pays et notre prospérité, est subordonnée à notre ambition compréhensible de concéder, de nous rendre utile, d’éprouver de l’affection, de l’attachement et d’estimer notre semblable originaire de la même patrie.

Je prie Dieu, Miséricordieux, de faire battre nos cœurs, pour une solidarité profonde, intense et tolérante, gracieusement pour la charité et l’entente.

Le mot d’ordre est lancé, nous agirons et nous efforcerons, toujours et sans cesse, pour remettre dans son état initial, la douceur et le calme dans nos cœurs. Quoi qu’il arrive, nous resterons ensembles, liés par un même sentiment, attachés l’un à l’autre durablement en tant que citoyen d’un même pays.

N’oubliez jamais Chers Compatriotes, que moi, Mohamed Hamida, là ou je me trouve, je serai toujours avec vous dans la joie et la douleur.

Respectueusement,

Mohamed Hamida
15 juin 2010

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