Nous avons évoqué lors de notre article d’introduction les dépassements enregistrés dans notre pays, nous entamons donc brièvement un développement quelque peu approfondi sur ce point.

 

En toute franchise, nous sommes surpris par le silence de nos dirigeants par rapport aux événements qui touchent quotidiennement notre pays.

Meurtri d’abord par dix années dont on ne connaît pas encore ni les tenants ni les aboutissants, ensuite, par le terrorisme institutionnalisé depuis 1999.

L’on nous parle d’investissement au quotidien, mais de quel investissement, quand, ou et dans quel domaine… exception faite pour les hydrocarbures depuis 1962 !

Hormis certains domaines stratégiques envahis par les pots de vins, les ristournes, commissions, pourcentages, financés à même les finances publiques et sur le dos des contribuables, qu’a-t-on eu  en retours à ce jour ? La pauvreté, le chômage, la prostitution sous toutes ses formes, des traités internationaux non respectés, des responsables choisis non pas sur la base de la compétence, mais beaucoup plus sur la base du népotisme, est-ce avec cela qu’un pays adhère aux accords avec l’Union Européenne, l’Organisation Mondiale du Commerce, un système judiciaire inadéquat hormis quelques amendements faits sur mesure pour ne pas toucher les grands intérêts des apparatchiks du système !

L’on assiste en fait, à la chute lente mais certaine d’un système qui n’a servi que ses valets, tantôt congelés, tantôt décongelés pour les besoins de la cause… avec aucune crédibilité internationale, pendant que les élites apprennent de plus en plus comment devenir mendiants aussi bien en Algérie qu’ailleurs… et/ou souvent sous employées ou exploitées par ci et par là !

A suivre…

Djamel-Eddine Habibi
7 mars 2010

Un commentaire

  1. MONDIALISATION ET MISERE
    Le traité de partenariat avec l’UE vient de faire l’objet de « critiques » de la part de ceux là même qui ont conduit les négociations et qui, par la suite, ont vanté les mérites de cet accord promettant moult avantages pour notre économie. En son temps les voix discordantes ont été muselées.

    Personnellement,j’ai « osé » dans un rapport de gestion ,dans le chapitre perspectives, douter des bienfaits à moyen terme de ce traité:la réaction du « propriétaire » fut « cela me dépassait » et que je n’avais pas droit à la parole.Mes arguments étaient simples:pour l’immédiat, la suppression des DAP sur les importations permettait de réduire les coûts de consommation des matières d’importation ;mais à moyen terme, sans investissement de valorisation des produits, les articles d’importation ne feront qu’une bouchée des nôtres, qui n’arriveront jamais à pénétrer les marchés européens en raison des barrières des normes et autres spécifications.

    Quand à l’adhésion à l’OMC, cette dernière est présentée comme la panacée à tous nos maux. Cela est quand même bizarre et difficile à accepter quand nous savons que le seul produit d’exportation demeure le pétrôle,qui, au demeurant, est un produit demandé et sur lequel nous n’avons aucune forme de maitrise des prix, voire même des quantités à produire.Partant de cela l’on se demande quels seraient les avantages à tirer de cette adhésion.Les intérêts sont plutôt de l’autre côté de nos frontières. Les caisses débordant de dollars,le marché algérien est bien entendu fort attrayant.

    La libéralisation du commerce extérieur aidée par la chute des barrières douanières conjuguées au recul de nos entreprises ont fait du marché algérien un dépotoir livré à toutes les formes de spéculation. Cette situation est aggravée par l’absence de l’Etat dans l’exercice de ses missions de puissance publique.Le plus ridicule est que le Ministre du commerce , lui même,a fait le constat à plusieurs reprises de son impuissance.Combien de fois ,en effet, n’a-t-il pas avouer l’existence d’une dizaine de milliers de faux registre de commerce malgré les campagnes d’assainissement du fichier national.La comédie se tourne en tragédie soulignant cette impuissance, à l’occasion de la Loi des Finances complémentaire pour 2009, lorsque le DG des Douanes fait cas de milliers de contenaires abandonnés au port d’Alger, en « rassurant » que ses services allaient enquêter pour identifier les propriétaires, alors que les transferts ont bel et bien été réalisés.Les résultats de ces enquêtes, si enquêtes il y a eu, ne sont pas encore connus et ne seront probablement jamais.

    Voilà ce que cela donne comme résultat cette adhésion au traité de partenariat et à l’OMC: la fermeture d’usines, le chômage et tous les fléaux sociaux avec toute la misère que cela entraine.

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