Dans le tiers-monde, la petite famille sans revenus et sans mécanismes de protection et d’assistance, finit par périr. Les familles en général dans la grande Algérie subissent un sort différent ; les aisés survivent, les paupérisés périssent. Certaines détiennent l’avoir restant à l’abri du besoin pour de nombreuses générations, les autres font des pieds et des mains pour l’acquérir.

Dans les pays arriérés la force le plus souvent procure, contrairement aux démocraties occidentales, l’avoir et le savoir. Mais tous, dans notre pays par exemple nous dépendons de cette fameuse rente fruit de l’excrément du diable (pétrole volatile exporté). Cela n’étant dit-on pas une bonne chose ; nous évoluons dans un monde d’adversités.

Nos ressources sont convoitées depuis tout le temps surtout depuis l’année 1956, année de la découverte par la France coloniale d’énergies non renouvelables dans le Sud algérien. Des découvertes qui avaient allongées la guerre : la France a accru l’effort de guerre pour garder ce pays riche. Ce qui fit dire à Pierre Mendès France : « l’Algérie nous coûte plus qu’elle nous rapporte ».

D’une façon générale et définitive, dans le monde d’hier et d’aujourd’hui la lutte permanente entre nations pour l’accaparement des ressources naturelles existe et persistera encore et toujours. Comme hier les primitifs s’entretuaient pour du gibier, les guerres d’aujourd’hui sont pour la suprématie et pour l’accaparement des ressources naturelles. Pas de pitié et pas de quartiers.

Un président américain, Reagan, avait même déclaré que « le mode de vie des Américains n’étant pas négociable ». Tant que l’empire américain prédominera, les américains continueront à vivre dans le gaspillage du moins une certaine classe américaine à l’abri et ce malgré toutes les crises économiques mondiales.

J’avoue que j’ai mis tant de temps à comprendre cela. A l’école on enseigne de faire du bien et de considérer que la liberté de l’homme s’arrête là où commence celle de l’autre. On nous enseigne tant de bonnes choses alors que la réalité est toute autre chose. De ce fait c’est donc si difficile de voir des pays envahir d’autres pour les asservir et s’accaparer de leurs biens. Demeurer dans l’inacceptation de la guerre c’est méconnaître l’histoire. Certains ont trouvé la parade en distinguant les guerres justes des guerres injustes. Je considère que toute guerre est atroce.

Accepter le monde tel qu’il est c’est coller aux réalités. Un homme averti en vaut deux. Et convenez donc avec moi que l’acceptation de ce monde impitoyable de guerres éveille l’homme et le laisse sur ses gardes afin de tenter de se protéger et protéger les siens. Notre Nomenklatura a certainement compris cela depuis si longtemps déjà et leur incapacité à nous préserver des conflits étant avérée. Il est utile de comprendre ce qui nous était arrivé pour copier l’Europe qui se pavane dans la paix ces cinquante dernières années tournant le dos aux guerres. Ce que les érudits essayent d’expliquer. Et d’auteur en auteur chacun apportant sa pierre pour l’édifice de la compréhension (les livres écrits sur l’Algérie, sur la guerre d’Algérie, sur la tragédie des années 90 sont forts nombreux).

Pour ce qui de la tragédie des années 90, l’explication par l’économie peut satisfaire tant les besoins premiers à satisfaire, d’une famille ou d’un peuple demeurent l’alimentation, l’habillement et un toit pour s’abriter. Et les caisses vides dans un ménage dans un pays amènent généralement au désastre. En Algérie, pays rentier, de l’année 1975 à l’année 1985, les revenus pétroliers avaient permis de pallier à l’insuffisance de la production agricole et le manque de biens de consommation. Et le retournement du cours du pétrole a vu fondre de 40% les ventes de l’Algérie obligeant le gouvernement à limiter les importations particulièrement de biens de consommation. La suite on la connaît.

Ces dernières années, le prix du baril de pétrole est satisfaisant et l’on est en droit de se poser les questions : tirera-t-on les leçons du passé ? Fera-t-on quelque chose des milliards de dollars engrangés ? Rendra-t-on espoir aux millions d’Algériens qui ne croient plus au développement par la rente ? Aura-t-on le courage à la véritable démocratisation ? Auront-ils le courage de scier la branche sur laquelle ils sont assis ? Si mes souvenirs sont bons, Sylla le dictateur grec avait redonné le pouvoir au peuple. Plus prés de nous en 1974 des militaires portugais avaient renversés d’autres militaires pour instaurer la démocratie.

Mais les guerres, les guerres finiront elles un jour pour tous les hommes ?

Nourdine Amokrane
6 janvier 2010

2 commentaires

  1. précisions de mon ami raymond georges :Sylla était romain et non grec ; silla après des années de dictature s’était retiré à la campagne. Les militaires portugais n’avaient pas renversés d’autres militaires mais des civils pour instaurer la démocratie (la révolution des oeillets) bien à vous amokrane nourdine

  2.  » REFORMER – MOSERNISER L’ISLAM « 
    LU sur Internet ce commentaire décisif, à mon sens, et qui porte sur LE NOUVEL ORDRE RELIGIEUX.

    Posté le 16/01.2010, par BOUNOUA Samy. Le voici :

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    »Bonjour! Il semble que ce sujet capital – qui touche autant la RELIGION que la GEOPOLITIQUE – n’a pas encore été traité dans ce forum. J’aimerais donc partager ce texte que j’ai écrit il y a quelque mois. Je précise qu’il s’adresse à tout le monde, et pas seulement aux croyants.

    Juin 2006. Une revue militaire américaine, Armed Forces Journal(AFJ), présente deux cartes du Moyen-Orient [8] : « before », la carte de 2006 ;« after », la carte recomposée selon des critères ethniques et religieux. L’auteur de ces cartes est un lieutenant-colonel à la retraite : Ralph PETERS. Auteur de nombreux ouvrages de géopolitique, cet ancien du renseignement fait partie de l’équipe dirigeante d’AFJ. Cette revue n’est qu’un pan d’un véritable empire de la presse militaire américaine. En effet, la maison mère d’AFJ, Army Times Publishing Company est une filiale de la très puissante société Gannett, qui publie au Etats-Unis près de 90 quotidiens (dont USA Today et USA Weekend) et contrôle 22 stations de télévision. Au Royaume Uni, 17 quotidiens sont sous sa coupe. En 2005, les revenus financiers générés par l’ensemble s’élèvaient à 7.6 milliards de dollars. [9] Ces cartes ne sont donc pas le simple fait d’un original. Au contraire, elles ont été soigneusement préparées, au sein de « think tanks » et d’instances militaires soucieuses de prendre pied dans ces régions convoitées.

    La destruction des frontières et la soumission du Moyen-Orient à l’axe euro-atlantique ne sont pas les seuls projets développés par Ralph Peters. Ce dernier appelle aussi à la création d’un « Etat sacré islamique », comprenant les lieux saints de l’Islam : la Mecque et Médine. A ce sujet, Ralph Peters écrit dans son article Frontières de sang, que faire pour améliorer le Moyen-Orient? : « La cause principale de la large stagnation du monde musulman réside dans le traitement réservé à la Mecque et à Médine considérés comme leur fief par la famille royale saoudienne. Les lieux saints de l’Islam soumis au contrôle de la police d’Etat de la part d’un des plus bigots et oppressifs régimes au monde ont permis aux Saoud de projeter leur croyance wahhabite à la fois intolérante et disciplinée au-delà de leurs frontières. […] Imaginez comme le monde musulman se sentirait mieux si la Mecque et Médine étaient dirigés par un Conseil représentatif tournant issu des principales écoles et mouvements de l’Islam dans le monde au sein d’un Etat sacré islamique – une sorte de super Vatican musulman – où l’avenir de la foi serait débattu au lieu d’être arbitrairement fixé. »

    Édifiant. Il faudrait donc, selon Ralph Peters, REFORMER l’Islam afin de l’adapter aux principes occidentaux, et MODIFIER les esprits musulmans pour qu’ils épousent pleinement la GRANDE MYSTIQUE MONDIALISTE mystique . Certains parlent d’un

    «Vatican II musulman » [10]. D’autres d’un «Vatican II du Khalifat » [11].

    Les plans de Ralph Peters sont en parfaite adéquation avec les « Discussions de Kronberg » (Kronberger Gespräche) menée depuis 1995 par le plus influent des think tanks européens : la Fondation BERTELSMANN. Pour ses promoteurs, il s’agit de favoriser l’émergence d’un immense bloc euro-atlantique prolongé jusqu’à l’État d’Israël : ce qu’ils appellent les « trois piliers du Judaïsmes » [12]. Et les MUSULMANS DEVRONT SE PLIER. Ainsi, l’enjeu des

    « discussions de Kronberg » est de «MODERNISER» l’Islam pour mieux l’astreindre aux normes du MONDIALISME. En OCCIDENTALISANT les structures politiques, sociales et morales des sociétés musulmanes. Cette volonté a été affiché sans complexes par Joscha FISCHER, dans son discours prononcé lors de la quarantième conférence de Munich, sur la politique de sécurité dans le cadre de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le 7 février 2004 [13]. Évidemment, une telle politique risque d’allumer la poudrière qui couve dans cette région ô combien explosive. Comment les musulmans accepteront-ils les préceptes d’un Occident largement déchristianisé, dont la seule religion tolérée est la religion du capital, et qui vit sous les clochers du matérialisme? Pour réussir cette entreprise, les moyens mis en oeuvre risquent d’aboutir à un chaos inimaginable. Pas seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde entier. Certes, les mondialistes au pouvoir n’en ont que faire.

    En fait, tout se passe comme si les adeptes de cette politique avaient pour programme Le meilleur des mondes [14], l’utopie d’Aldous HUXLEY, écrite en 1931. Tout se passe comme s’ils s’étaient déjà appropriés les prêches de Mustapha Meunier, l’administrateur mondial de l’Europe Occidentale : « Il y avait quelque chose qui s’apellait le Christianisme… L’éthique et la philosophie de la sous consommation… A présent nous avons l’Etat mondial. » [15]

    Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    ————————–.

    Notes:

    [8] http://www.globalresearch.ca/articlePic … medium.jpg

    [9] Pierre Hillard, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, François-Xavier de Guibert, Paris, 2007, page 72.

    [10] Ibid. , page 73.

    [11] Alain Soral, dans une conférence intitulée Vers une gouvernance globale…, donné le 9 mars 2009, à Paris.

    [12] Rapport en anglais : Europe, the mediterranean and the Middle East, strengthening responsibility for stability and development , Discussion paper presented by the Bertelsmann Group for Policy Research and Center for Applied Policy Research, Munich: Felix Neugart, to the VII. Kronberg Talks, 17-19 january 2002. Organised by the Bertelsmann Foundation, Gütersloh, Christian-Peter Hanelt and Matthias Peitz.

    Ajoutons une chose : Ralph Peters se définit comme un ami « de longue date » de l’Etat d’Israël (New York Post, 22 juillet 2006).

    [13] «Toutefois, si nous voulons remporter le combat contre le terrorisme du djihad, nous devons suivre une approche nettement plus vaste et plus approfondie dans la région du Proche et Moyen-Orient. En effet, derrière ce nouveau terrorisme se cache une crise profonde de modernisation, dans une grande partie du monde arabo-islamique.

    Nos efforts communs pour la paix et la sécurité sont condamnés à l’échec si nous pensons que seules les questions de sécurité ont de l’importance. Elles en ont très certainement! Mais dans cette lutte contre le terrorisme, la sécurité englobe des aspects bien plus vastes: la modernisation sociale et culturelle, tout comme la démocratie, l’État de droit, les droits des femmes et la bonne gouvernance revêtent une importance presque supérieure encore. » in http://www.medea.be/index.html?doc=1668.

    Les propos de Joschka Fischer du 7 février 2004 sont d’autant plus convaincants qu’il a participé aux

    « Discussions de Kronberg » de janvier 2002.

    [14] Aldous Huxley, Le meilleur des mondes, Plon, 2004. A l’origine, publié en 1932, à Londres, aux éditions Chatto and Windus.

    [15] Ibid., page 71 et 72.

    Lire l’article en entier sur:

    //geopolitique.passion-histoire.net/viewtopic

    Article: Vers un nouvel ordre religieux?

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