Les conflits identitaires au Maghreb à travers l’exemple algérien
Colloque organisé par La Fédération Marocaine des Médias
9 et 10 avril 2010 à Casablanca


Exposé des motifs

Entre les séquelles du Colonialisme, le choix Panarabiste, la contestation Berbériste, l’émergence de l’Islamisme, le combat Démocratique, les élites algériennes ont été soumises depuis un demi-siècle à des contradictions identitaires, des choix idéologiques, des conflits linguistiques, des impulsions de confrontation, rébellion, répression et terrorisme d’une grave intensité, que n’ont pas connu les autres pays du Maghreb.

Après des décennies de crises multiples, la paix civile et la stabilité politique ne sont toujours pas d’actualité en Algérie. La légitimité institutionnelle, le projet de société, le développement économique, les relations de voisinage, s’en trouvent constamment compromis et remis en cause.

Qu’est-ce qui différencie l’Algérie de ses voisins? Pourquoi ce pays central de la Méditerranée et d’Afrique du Nord aux énormes potentialités reste-t-il un laboratoire inachevé de ces quêtes conflictuelles permanentes d’identité et de choix de société.

La censure et l’auto-censure empêchent l’évolution des mentalités par un débat libre et serein, et contraint les élites au cloisonnement, l’intolérance, l’exil, la stagnation, le silence ou la démission du questionnement intellectuel.

Pour répondre aux attentes de la société civile et de la jeunesse, les élites doivent sortir de cet immobilisme et refonder une réflexion collective, pacifique et féconde sur la quête identitaire de l’Algérien en la replaçant dans son contexte historique et ethno-géographique maghrébin, en échangeant avec leurs voisins pour s’enrichir de leurs réflexions et expériences.

9 avril : Témoignages historiques

Conférenciers ciblés: Responsables et acteurs politiques algériens

Les principaux acteurs des confrontations idéologiques, politiques et identitaires déclenchées depuis l’indépendance, sont invités à parler de leurs expériences, leurs vécus, leurs reculs et leurs visions d’avenir. Ils ont des messages importants à transmettre aux générations actuelles et futures pour faire évoluer le débat sur les questions identitaires.

10 avril : Conférences, Analyses et Commentaires Scientifiques

Conférenciers ciblés: Professeurs des Universités

Lors de cette 2ème journée, des professeurs communiqueront par des conférences enrichies de leurs commentaires et analyses sur les témoignages historiques de la 1ère journée. Ils débattront et élargiront leur réflexion sur les contradictions identitaires et les enjeux civilisationnels à l’ensemble du Maghreb.

Le choix du panel de conférenciers est dicté par:

– leurs qualités prouvées scientifiques et pédagogiques,
– leurs connaissances du contexte algérien,
– leurs contributions médiatiques.

Participants au Colloque

La participation à ces deux journées est destinée aux:

– Personnalités politiques et diplomatiques
– Professeurs, chercheurs, étudiants des Universités et Grandes Ecoles
– Patrons, syndicalistes et mouvements associatifs
– Artistes, écrivains, cinéastes, …
– Journalistes

Président du Colloque
Abdallah El Amrani,
Président Délégué da la FMM
Directeur de l’hebdomadaire La Vérité

Secrétaire Technique
Saâd Lounès – Journaliste
saadlounes@gmail.com

Pour toute information et proposition de communication, veuillez contacter le Secrétariat Technique.

2 commentaires

  1. فضل اللغة العربية
    Les conflits identitaires sont créés par les impérialo-colonialo-sionistes qui vouent à l’Algérie un amour haineux, du genre : je t’aime moi non plus.

    La langue arabe est la langue du Coran. Celui-ci prédomine (muhaïmin) sur les autres livres. Cette position implique que sa langue doit prévaloir sur les autres langues. D’autant plus que c’est la langue du dernier messager envoyé à toute l’humanité. Allah a choisi la langue arabe comme véhicule de ce message universel. Une langue destinée à la diffusion d’un message universel ne peut être qu’universelle. Et pour preuve : sa longévité. Plus de cinq mille ans, elle n’a rien perdu de sa vitalité. Je laisse la parole à la langue arabe pour se définir, décrire ses propres caractéristiques.

    رَجَعْتُ لنفسي فاتَّهَمْتُ حَصَاتي… وناديتُ قَوْمي فاحْتَسَبْتُ حَيَاتي

    رَمَوْني بعُقْمٍ في الشَّبَابِ وليتني… عَقُمْتُ فلم أَجْزَعْ لقَوْلِ عُدَاتي

    وَلَدْتُ ولمّا لم أَجِدْ لعَرَائسي… رِجَالاً وَأَكْفَاءً وَأَدْتُ بَنَاتي

    وَسِعْتُ كِتَابَ الله لَفْظَاً وغَايَةً… وَمَا ضِقْتُ عَنْ آيٍ بهِ وَعِظِاتِ

    فكيفَ أَضِيقُ اليومَ عَنْ وَصْفِ… آلَةٍ وتنسيقِ أَسْمَاءٍ لمُخْتَرَعَاتِ

    أنا البحرُ في أحشائِهِ الدرُّ كَامِنٌ… فَهَلْ سَأَلُوا الغَوَّاصَ عَنْ صَدَفَاتي

    فيا وَيْحَكُمْ أَبْلَى وَتَبْلَى مَحَاسِني… وَمِنْكُم وَإِنْ عَزَّ الدَّوَاءُ أُسَاتي

    فلا تَكِلُوني للزَّمَانِ فإنَّني… أَخَافُ عَلَيْكُمْ أنْ تَحِينَ وَفَاتي

    أرى لرجال الغرب عزا ومنعة

    وكم عز اقوام بعز لغات

    أتـوا أهلهم بالمعجزات تفنناً

    فيا ليتكم تأتون بالكلمات

    ايطربكم من جانب الغرب ناعب

    ينادي بوأدي في ربيع حياتي

    ولو تزجرون الطير يوما علمتم

    بما تحته من عثرة وشتات

    سقى الله في بطن الجزيرة اعظماً

    يعز عليها ان تلين قناتي

    حفظن ودادي في البلى وحفظته

    لهن بقلب دائم الحسرات

    وفاخرت أهل الغرب والشرق مطرق

    حياء بتلك الأعظم النخرات

    أرى كل يوم بالجرائد مزلقاً

    من القبر يدنيني بغير أناة

    واسمع للكتاب في مصر ضجة

    فاعلم ان الصائحين نعاتي

    أيهجرني قومي- عفا الله عنهم-

    الى لغة لم تتصل برواه

    سرت لوثة الافرنج فيها كما سرى

    لعاب الافاعي في مسيل فرات

    فجاءت كثوب ضم سبعين رقعة

    مشكلة الالوان مختلفات

    الى معشر الكتاب والجمع حافل

    بسطت رجائي بعد بسط شكاتي

    فإما حياة تبعث الميت في البلى

    وتنبت في تلك الرموس رفاتي

    وإمَّا ممات لا قيامة بعده

    ممات لعمري لم يقس بممات

    من قصائد الشاعر العربي الكبير

    حافظ ابراهيم

    ولد بدير وط عام 1911 عُين رئيساً للقسم الادبي في دار الكتب المصرية عام 1932 ومن اثاره الادبية كتاب ليالي سطيح ومن الشعر ديوان شعري في ثلاثة اجزاء.

  2. Quelle identité ?
    Quelle identité ?

    L’identité islamique est et reste une évidence, à tel point que l’appartenance à l’Islam est pratiquement équivalant à une définition sui generis de la nature humaine. On dit «musulman» pour désigner un homme. L’identité islamique se définit ainsi dans sa composante, comme conscience de soi-même en différenciation aux autres. Les traits caractéristiques qui servent à se désigner sont autant de distinctions plus ou moins spécifiques selon les lieux.

    Les Musulmans ont argué, pour justifier leur identité par rapport aux Chrétiens, aux Juifs, aux non-croyants, d’un serment d’allégeance à un Dieu Unique et à Lui seul,affirmation qui les engagent tant sur le plan spirituel que temporel. Leur engagement plein et entier se veut d’une solidarité effective et agissante entre les membres d’une même communauté de croyants, NE TENANT COMPTE, NI D’UN LIEU, NI DE LA COULEUR DE LA PEAU, NI DE LA LANGUE.

    Si l’on évoque de nouveau les Kabyles d’Algérie,il faudrait longuement commenter ce qu’ils doivent dans leur histoire aux relations avec l’Islam et les Musulmans. L’esprit de sacrifice au nom de Dieu, la fraternité et la communion en Islam,entre-autres,sont de cet ordre. Une communauté de destin,des épreuves historiques partagées,et un sentiment fort d’appartenance à des valeurs et des principes communs. Il ne sert à rien de le nier.

    On voit donc par les bavardages,gesticulations et autres aberrations,en quoi la notion d’identité ethnique porteuse de sacralité,parfois de mythes et de récits légendaires,peut paraître singulièrement fragile,dans ce qu’elle a d’autosuffisance et d’aveuglement destructeur.

    Il paraît évident que la crise identitaire actuelle, notamment parmi les peuples orientaux anciennement colonisés,provient de la perte de ce substrat historique,que le XIXe et XXe siècles dominés par le matérialisme athée,avaient tenté de redynamiser en prétendant substituer à l’Islam, les notions de progrès,d’humanité.

    Notons au passage que ceux qui réduisent la définition de l’identité culturelle et politique à l’ethnie et à la race, sont dépendants de structures mentales issues d’idéologies importées au XIXe et XXe siècle,

    Toute identité surévaluant les traits raciaux ou ethniques, non seulement repose sur un terrain miné, fragile et fantasmatique, mais a le tort de se limiter à une dimension horizontale (terrestre) niant la véritable union entre les hommes en Islam qui est verticale et transcendantale.

    Le monde qui nous est annoncé est un vaste supermarché dégradé,une entreprise mondialisée, technicisée,marchandisée,matérialiste,où l’Avoir, l’avidité matérialiste vont régner sans partage. Les spécificités liées à l’ethnie,au mode de vie,à la langue (dans la mesure où l’anglais veut être imposé sans partage) vont se dissoudre,au profit d’une médiocrité universelle nourrie de bassesse, de couardise devant la tragédie du monde, où le grotesque, le cynisme, l’intolérance, l’indifférenciation agressive et haineuse vont être les choses du monde les mieux partagées.

    A partir de cette donnée cauchemardesque, non seulement possible mais probable, la ligne de partage est toute tracée. D’une part les croyants en la fin des temps, au côté éphémère de toute chose, du jugement dernier ; de l’autre ceux qui se croient être une «élite dirigeante», une «aristocratie élitiste mondialiste», qui placent l’arrogance, le profit, la force stupide comme parangons de l’excellence ; d’un côté ceux qui pensent n’être que des créatures de Dieu, qui pensent qu’on ne se suffit pas à soi-même, qui croient en un au-delà et ceux qui ne font aucune distinction en le bas et le haut. Il nous faut réapprendre à penser en dehors de la case laïque.

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