Monsieur le Président,

Le monde est à la veille de votre investiture officielle dans les fonctions prestigieuses que vous êtes désormais appelé à assumer, en tant que Président des Etats-Unis d’Amérique, première puissance mondiale. Une charge politique redoutable, de par les responsabilités morales qu’elle sous-tend et qui pèsent de tout leur poids sur la conscience de tout homme qui a le privilège et la dignité d’en avoir une et de s’y constamment référer, quand bien même il accède aux sommets des plus hauts des magistères ici-bas. Un magistère ici, aux dimensions de la planète tout entière.

Monsieur le Président,

En adhérant massivement à votre programme politique pour le changement et en portant son choix, à travers votre personne, sur un homme originaire de l’Afrique noire, berceau de la générosité et de la sagesse, pour occuper cette prestigieuse fonction et cette magistrature suprême, le Peuple des Etats-Unis vient en même temps de délivrer au monde, un double message de rupture :

– Rupture d’avec une politique belliciste et impérialiste tous azimuts, conduite tout au long de ces dernières années, sous l’impulsion idéologique des néoconservateurs et autres tenants et doctrinaires du sionisme chrétien ;

– Rupture d’avec une longue tradition de culture sociopolitique de « containment » qui prétendait maintenir les hommes politiques de couleur, à la lisière du Pouvoir Exécutif Suprême, sans jamais y parvenir.

Monsieur le Président,

Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza, résume parfaitement, le caractère tragique de la situation dans laquelle se débat notre pauvre Humanité et son Monde.

Comment expliquer sinon, ces crimes inqualifiables, ce génocide caractérisé, perpétrés par l’armée d’Israël contre les populations palestiniennes occupées, des crimes que les peuples du monde entier ne cessent de dénoncer depuis trois longues semaines aujourd’hui ?

En vertu de quel droit et de quelle morale, l’Etat d’Israël se considère-t-il en dehors et au-dessus des Lois et de la Morale ? Quelle serait donc la nature de cet effroyable Pacte de Soumission que certaines puissances occidentales, – Etats-Unis en tête – semblent avoir souscrit envers l’Etat sioniste d’Israël ? – Un Etat belliqueux et dominateur, fondé sur le crime et le terrorisme, la spoliation des terres et la déportation de ses habitants. Un Etat mû par une idéologie raciste – le sionisme -, aujourd’hui totalement mise à nu à Gaza, par les crimes inqualifiables dans leur barbarie dans leur cruauté, dans leur abomination ; des crimes où les femmes et les enfants ne cessent de payer le plus lourd tribut ; des crimes inqualifiables enfin, qui ont été perpétrés au moyen d’armes inhumaines, interdites par les lois de Dieu et celles des Hommes – bombes à fragmentation, bombes au phosphore blanc et autres bombes à l’uranium appauvri -, des armes fabriquées pour l’essentiel dans votre pays : les Etats-Unis, qui se sont toujours revendiqués des Droits de l’Homme et des Libertés.

Que peut répondre la conscience des dirigeants des Etats-Unis et leurs alliés Européens, devant ces petits corps d’enfants déchiquetés ou brûlés ? Que peuvent-ils dire, ces dirigeants du monde dit « civilisé », de ces dizaines de milliers de palestiniens contraints à l’heure qu’il est, d’abandonner leurs maisons, leurs terres et leurs biens, sans savoir où aller, dans ce Camp de Concentration à ciel ouvert qu’est devenue Gaza, affamée par le blocus et dévastée par les bombes meurtrières et dévastatrices d’une armée sioniste devenue hystérique et dont les bombardements aveugles n’épargnent ni écoles ni maisons ni hôpitaux ?

Ne sont-ce pas là les conséquences directes et tragiques, Monsieur le Président, d’une politique de soutien inconditionnel et aveugle, pratiquée depuis toujours envers cet Etat hors la Loi, par les Etats-Unis et leurs alliés qui sont aujourd’hui clairement dénoncés par l’opinion mondiale dans son écrasante majorité, – y compris en Occident – comme étant les complices principaux, voire les commanditaires et les bénéficiaires ultimes, des crimes commis par Israël, tout au long de ces longues années d’occupation de la Palestine ?

Monsieur le Président,

Jusqu’à quand, l’Occident chrétien, aujourd’hui sous les auspices des Etats-Unis constituera-t-il de conduire une politique d’hostilité et de domination envers les nations de cette grande Communauté arabo musulmane qui va du Maghreb à l’Indonésie, en passant par le Moyen-Orient et qui compte aujourd’hui plus de un milliard et demi d’âmes ?

Pourquoi l’Occident poursuit-il si injustement, vis-à-vis de cette grande communauté humaine qu’est la nôtre, une quasi doctrine de Croisade ? Une doctrine redéfinie au début du siècle dernier – 1907 -, par la fameuse Commission de « Camille Bitterman » – du nom du Président du Conseil Britannique –, qui prônait clairement entre autres recommandations :

"….. la nécessité de lutter contre l’union des masses populaires dans la région arabe ou l’établissement de tout lien intellectuel, spirituel ou historique entre elles" – et préconisait – "la recherche de tous les moyens pratiques pour les diviser autant que possible".

Et suggérait "l’édification d’une barrière humaine puissante et étrangère à la région – pont reliant l’Asie à l’Afrique – de façon à créer dans cette partie du monde, à proximité du canal de Suez, une force amie de l’impérialisme et hostile aux habitants de la région."

Une doctrine d’hostilité constamment remise au goût du jour, – depuis les Accords de Sykes-Picot jusqu’aux néo conservateurs du président sortant -, par de soi-disant « experts » en géostratégie, se prenant pour des demi-dieux, redessinant les cartes géographiques d’un monde dont ils ignorent et la Culture et l’Histoire.

La grande Démocratie des Etats-Unis d’Amérique, qui a si puissamment contribué à libérer le monde du nazisme hitlérien serait-elle incapable aujourd’hui de se libérer d’un néo-nazisme qui a pour nom le sionisme ?

Monsieur le Président,

Pour l’immense majorité de cette grande et vaste Communauté des Croyants, à travers le monde, c’est-à-dire les hommes et les femmes qui proclament leur foi dans Le Dieu Unique – Juifs, Chrétiens ou Musulmans -, les Textes Bibliques aussi bien que Le Coran, sont unanimes et convergents, au moins sur un point : Celui de leur référence commune au Jour du Jugement Dernier.

Je vous demande donc, de ne jamais perdre de vue, que cette vie éphémère vous paraîtra encore plus courte et plus vaine, quand viendra ce Jour et que vous comparaîtrez devant votre Créateur et Maître, nanti des seuls arguments de vos Actes. Vous ne devrez alors votre Salut, ni à votre rang de Président de la première puissance du monde, ni aux armes terrifiantes enfouies dans vos solos, ni aux appuis de l’AIPAC ou autres comparants humains comme vous. Votre Salut, vous le devrez uniquement à votre capacité d’avoir su résister aux chants des sirènes de la volupté du pouvoir et de l’ivresse de puissance, en contribuant puissamment au combat des Justes contre le Mensonge et le Mal, contre la Corruption et l’Injustice dans le monde.

Le Néant de l’après-vie n’existe pas chez les Croyants – Juifs, Chrétiens ou Musulmans –, pour qui, l’après-vie ne peut-être que dans l’Enfer de l’Expiation ou dans le Salut de la Récompense.

En tant que Musulman, je prends donc Dieu à Témoin de cette Lettre Ouverte, – le Dieu d’Abraham et de Moïse, de Jésus et de Muhammad, Sur Eux soit le Salut -, le Dieu Unique, le Très-Haut, le Tout-Puissant et l’Omniscient, le Dieu de l’Univers, vers Qui nous convergerons tous, au Jour du Jugement Dernier.

Puisse-t-Il vous inspirer et guider vos paroles et vos actes dans le Droit-Chemin, celui du Bien, de la Vérité et de l’Equité, vis-à-vis de l’ensemble des nations qui constituent l’Humanité.

Abdelkader Dehbi
16 janvier 2009

Offener Brief an den Präsidenten Barack Obama,
Präsident der Vereinigten Staaten von Amerika

Die Weltgemeinschaft befindet sich am Vorabend Ihrer offiziellen Amtseinführung für die bedeutenden Ämter, die Sie nun als Präsident der Vereinigten Staaten von Amerika, die grösste Weltmacht, übernehmen werden. Wegen den moralischen Verantwortungen, die dieses Amt auferlegt und die folglich ihren ganzen Einfluss auf das Gewissen von jedem Mensch geltend machen, der das Privileg und die Würde hat eines zu besitzen und sich konstant darauf bezieht, vor allem wenn er hier auf Erden an die höchste Macht gelangt, ist es eine äusserst riskante politische Aufgabe. Eine Macht, die ein weltweites Ausmass hat.

Sehr  geehrter Herr Präsident,

Indem das Volk massiv Ihrem politischen Programm für den Wechsel zugestimmt hat und sich durch die Wahl Ihrer Person, für einen Mann aus Schwarzafrika entschieden hat; der Geburtsstätte der Grosszügigkeit und der Weisheit; um dieses hochangesehene und höchste Amt im Staat auszuüben, hat die Bevölkerung der Vereinigten Staaten der ganzen Welt gleichzeitig eine doppelte Botschaft geliefert.

– Abbruch einer umfassenden imperialistischen Kriegshetzerpolitik, die während diesen letzten Jahre mit dem ideologischen Impuls der Neokonservativen und anderen Verfechter und Prinzipienreiter des christlichen Zionismus geführt worden ist;

– Abbruch einer langen Tradition von sozio-politischer Kultur des „containment", die danach strebte farbige Politiker am Rande der höchsten Exekutivmacht einzudämmen, ohne jemals dorthin zu gelangen.

Sehr geehrter Herr Präsident,

Was sich heute in Gaza abspielt, resümiert perfekt den tragischen Charakter der Situation mit der unsere kümmerliche Menschheit und unsere Welt ringt.

Wie könnte man sonst diese abscheulichen Verbrechen erklären, diesen eindeutigen Völkermord, der von der Armee Israels gegen die besetzten palästinensischen Bevölkerungen begangen wird, Verbrechen, die die Völker der ganzen Welt schon seit drei langen Wochen anprangern?

Aufgrund von welchem Recht und welcher Morallehre estimiert sich der Staat von Israel abseits und über den Gesetzten und über jeglicher Moral? Von welcher Art ist doch nur dieser fürchterliche Pakt der Fügsamkeit den gewisse Westmächte, allem Anschein nach, – die Vereinigten Staaten im Voraus – mit dem zionistischen Staat von Israel unterzeichnet haben? – Ein kriegerischer und herrischer Staat, der auf Verbrechen und Terrorismus, der Plünderung des Landes und der Deportierung seiner Einwohner gegründet wurde. Ein Staat, der durch eine rassistische Ideologie angetrieben wird – der Zionismus-, der sich heute in Gaza völlig durch die unbeschreiblichen Verbrechen von seiner wirklichen Seite zeigt. Seine Barbarei, seine Grausamkeit, Abscheulichkeit und Verbrechen, wo unerlässlich die Frauen und die Kinder den höchsten Preis zahlen, und schliesslich diese unbeschreiblichen Verbrechen, die mittels unmenschlichen Waffen begangen worden sind, obwohl sie durch die Gesetze von Gott und die der Menschen verboten sind. Splitterbomben, Phosphorbomben und abgereicherte Uranbomben, Waffen, die hauptsächlich in Ihrem Land hergestellt werden: den USA, das Land, welches sich immer zu den Menschenrechten und den Freiheiten bekannt hat.

Was kann nur das Gewissen der Führer der Vereinigten Staaten und das von ihren europäischen Verbündeten, vor den kleinen Körpern dieser zerfleischten oder verbrannten Kinder, erwidern? Was  können sie, die Führungskräfte der sogenannten „zivilisierten" Welt, über die Tausenden von Palästinensern sagen, die heute dazu gezwungen werden ihre Häuser, ihr Land und ihren Besitz zu verlassen, ohne zu wissen wohin sie in diesem Konzentrationslager unter freiem Himmel, das Gaza geworden ist, gehen könnten. Ausgehungert durch die Blockade, verwüstet durch die mörderischen und vernichtenden Bomben einer hysterisch gewordenen zionistischen Armee, deren blinde Bombardierungen weder Schulen noch Häuser, oder Krankenhäuser verschonen?

Herr Präsident, sind dieses nicht direkte und tragische Konsequenzen einer bedingungslosen und blinden Unterstützungspolitik, die seit jeher gegenüber diesem Verbrecherstaat, von den USA und ihren Verbündeten angewendet wird, und deren Regierungen heute klar und deutlich von der Mehrheit der Weltöffentlichkeit, – einschliesslich im Westen – angeprangert werden die Hauptkomplizen zu sein, ja sogar die Kommanditisten und allerletzt Nutzniesser der ganzen Verbrechen, die Israel während diesen langen Jahren der Besatzung von Palästina begangen hat?

Sehr geehrter Herr Präsident,

Wie lange noch wird der christliche Westen, der sich heute unter der Schirmherrschaft der USA befindet, weiterhin diese Politik der Kampfhandlungen und der Herrschaft gegen die Nationen dieser grossen arabisch-muslimischen Gemeinschaft führen, die vom Maghreb, über den Nahen Osten, bis hin nach Indonesien reicht und die heute mehr als eineinhalb Milliarden Menschenseelen zählt?

Warum setzt der Westen ohne Recht gegen diese bedeutende Menschengemeinschaft, wie unsere es ist, eine quasi Doktrin von Kreuzzug fort? Eine Doktrin, die am Anfang des letzten Jahrhunderts – 1907 – durch die berühmte „Camille Bitterman" Kommission – Name des Präsidenten des Britischen Rats -, definiert wurde, der unter anderen Ratschlägen folgendes klar empfahl:

„ (…) die Notwendigkeit gegen die Vereinigung der Volksmassen in den arabischen Gebieten zu kämpfen oder gegen die Errichtung von kulturellen, geistlichen oder historischen Bindungen zwischen ihnen" – und er befürwortete – „die Suche nach allen praktischen Mitteln, um sie soweit wie möglich zu spalten". 

Er schlug vor: „Den Bau einer starken menschlichen, ausländischen Barriere in der Region – eine Art Brücke, die Asien mit Afrika verbindet – um auf solche Weise in diesem Weltteil, in der Nähe des Suezkanals, eine befreundete Macht des Imperialismus zu erstellen, die feindlich gegenüber den Einwohnern der Region ist."

Eine Doktrin der Feindseligkeit die ständig erneut wird,- seit den Sykes-Picot-Abkommen, bis hin zu den Neokonservativen des scheidenden US-Präsidenten-, geleitet von sogenannten „Experten" in Geostrategie, die sich wie Halbgötter aufführen, indem sie die Landkarten einer Welt neu gestalten, von der sie die Kultur und die Geschichte ignorieren.

Die grosse Demokratie der Vereinigten Staaten von Amerika, die mit aller Kraft dazu beigetragen hat die Welt von Hitlers Nazismus zu befreien, wäre sie denn heute nicht fähig die Menschheit vom Neo-Nazismus zu erlösen, der den Namen Zionismus trägt?

Sehr geehrter Herr Präsident,

Für die weltweite, immense Mehrheit von dieser riesigen und umfassenden Weltgemeinschaft der Gläubigen, d.h. die Männer und die Frauen, die ihren Glauben zu dem Einen Gott bekennen, – Juden, Christen oder Muslime-, sind die biblischen Texte, wie auch der Qur’an einstimmig und weisen, mindestens in einem Punkt, in die gleiche Richtung: Ihre gemeinsame Überzeugung vom Tag des Jüngsten Gerichts.

Ich bitte Sie, nie aus den Augen zu verlieren, dass dieses vergängliche Leben Ihnen noch kürzer und sinnloser vorkommen wird, wenn dieser Tag kommen wird und Sie vor Ihrem Schöpfer und Herrn nur mit den Argumenten Ihrer vollbrachten Handlungen erscheinen werden. Ihr Seelenheil werden Sie weder Ihrem Rang des Präsidenten der grössten Weltmacht verdanken, noch den erschreckenden Waffen, die in Ihrem Land vergraben sind, auch nicht der Unterstützung von AIPAC oder anderen vergleichbaren Menschen wie Sie. Ihr Heil werden Sie nur Ihrer Fähigkeit verdanken können, wenn Sie dem verlockenden Sirenengesang der Wolllust der Macht und dem Rausch vom Machtstreben standhalten konnten, indem Sie mit aller Kraft zu dem Kampf der Gerechten gegen die Lügen und dem Übel beitragen werden, und auch gegen die Korruption und  Ungerechtigkeit auf dieser Welt vorgehen.

Das Nichts nach dem Leben Diesseits, existiert nicht bei den Gläubigen – Juden, Christen oder Muslimen-, das Leben nach dem Ableben, kann nur in der Hölle der Sühne oder im Heil der Gnade sein.

Als Muslim nehme ich Gott als Zeuge von diesem offenen Brief, der Gott von Abraham und von Moses, von Jesus und von Muhammad. Der Friede sei mit Ihnen-, Gott der Eine, der Allmächtige, der Starke, der Allwissende, der Schöpfer allen Seins, in Dessen Richtung wir alle am Tag des Jüngsten Gerichts gehen werden.

Möge Er Sie inspirieren und Ihre Worte und Handlungen auf den rechtgeleiteten Weg lenken, den Weg des Guten, der Wahrheit und des Rechts und der Billigkeit, gegenüber den gesamten Nationen, die die Menschheit bilden.

Abdelkader DEHBI (Algerien)
16. Januar 2009

Übersetzt aus dem Französischen von Monica Hostettler

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