Tempête et branle-bas de combat dans les rédactions des journaux à Alger. Pour parer à toute malencontreuse "vacance" de pouvoir, la propagande DRS chauffe fiévreusement le Bendir pour le prochain candidat du consensus militaro-maffieux, celui que Toufik et ses acolytes maquillent en douceur dans les coulisses du pouvoir assassin. La maladie de Boutef "ulcère" les "journalistes" qui se plaignent qu'on ne connaît presque rien du mal qui ronge un personnage si important. Ils trouvent aberrant  que le président de la RADP gouverne l'Algérie par télécommande à partir de l'hôpital des Armées de France, et qu'il est scandaleux que son voisin de chambre, le tortionnaire Zerhouni en l'occurrence, dirige le ministère de l'intérieur à partir de l'extérieur…

Un petit retour en arrière montrerait cependant que ces "journalistes" atteints aujourd'hui de "nationalite" effrontée ne trouvaient naguère rien d’anormal à ce que d’anciens mercenaires de l’armée française dirigent l'Algérie 30 ans après son indépendance. Des mercenaires français comme Belkheir, Nezzar, Lamari, Guenaizia, Touati… l'essentiel, c'est qu'ils gouvernent à partir d'Algerie… Ca du patriotisme!

Pourtant, il y a en ce moment plein de sujets intéressants pour noircir les pages de journaux et éclairer la populace. Djerri, Belhouchet et autres Belghiche auraient ainsi pu se saisir du fait qu’au Maroc voisin et surtout ennemi, la très officielle Instance Equité et Réconciliation vient de préconiser au roi de demander pardon pour les centaines d’assassinats commis par les exécutants de son père et de mettre fin à l'impunité pour les auteurs d'exactions passées. A comparer bien entendu avec le referendum "Toufikafkayen" demandant au peuple d’être reconnaissant envers la bande à Nezzar et Lamari pour avoir pris la peine d’exterminer des centaines de milliers de gens et fait disparaître des dizaines de milliers d’autres…

Ailleurs, loin de la maison de la presse, le climat reste inchangé et fort désabusé. Les citoyens de la RADP ne voient pas beaucoup de différence que Boutef et Zerhouni soient à Alger ou Paris, bien qu’ils préféreraient les voir eux aussi bénéficier de la médecine gratuite locale, et, le cas échéant, mourir en Algérie pour sauver les apparences patriotiques.

Les citoyens de la RADP pensent par contre que la différence serait "tranchante" si Toufik et Smain disparaissaient d'Algérie, ou disparaissaient tout court de ce bas monde comme c'est le pronostic de beaucoup d'experts en longévité maffieuse. Il y aurait à coup sûr beaucoup moins de "faux barrages" et le terrorisme "résiduel" se verrait réduire à sa plus simple expression, à savoir des explosions de pétards qui feraient frémir les grand-mères les soirs du 5 Juillet. Cette perspective de fin de "terrorisme" donne actuellement de savoureux ulcères à ceux qui veulent garder la haute main sur l'Algérie, par amour pour ses plages, ses montagnes, et surtout ses sous-sols…

Mounir Sahraoui
20 décembre 2005

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