Notre ministre des Affaires étrangères fait une tournée en Afrique dans la perspective de la prochaine réunion de l’Union Africaine où les ennemis de l’Afrique et du Maghreb ont le vent en poupe.

Dans l’urgence, il tente sans doctrine, sans moyens, sans cap ni compétences, de répondre aux initiatives marocaines (aidé en cela par les Etats-Unis, l’Union Européenne, Israël et tout le lobby juif sioniste internationale.

Après avoir vidé l’Algérie de son industrie, détruit ses principales entreprises, vidé les caisses de l’Etat, ruiné notre crédit international, le pouvoir actuel bricole avec des armées étrangères aux frontières qui piétinent d’impatience pour venir nous libérer de nous-mêmes.

Un coup de main continu leur est donné par une multitude de supplétifs chez nous et à l’étranger pour, sans arrêt, dénigrer notre pays, confondant pour les besoins de leur kabbale (SIC!!) nation, peuple, Etat et gouvernement.

Heureusement que le peuple algérien, méfiant et résistant comme il est depuis plus de 2000 ans, ne tombe pas dans le panneau.

Le Maroc voisin dans la m… comme tout le monde est épargné: pas un mot dans les médias occidentaux de la situation désespérée dans laquelle se trouve son économie (tournée vers les exportations de biens industriels fabriqués à vil prix, aujourd’hui en panne), un tourisme (moteur de l’économie, notamment par ses chutes et son « ruissellement » aussi limité soit-il vers les couches pauvres de la population)… inutile de parler des droits de l’homme, de la liberté d’expression ou de diffusion, de la corruption, de la narco-monarchie et de tous ces sujets étouffés par des médias occidentaux, français notamment.

Certes, certains de ceux qui nous dirigent ne seraient pas fâchés d’ouvrir une ambassade israélienne sur les hauteurs d’Alger. Comme en rêvait Boutef…

Seulement, si le peuple marocain (même si on ne parle pas des manifestations réprimées) se couche et consent à se salir les genoux, il n’en est pas de même du noyau dur de notre peuple. Et tout le monde le sait.

C’est pourquoi, malgré les attaques incessantes, il tient. Les islamistes rasent les murs et travaillent autant qu’ils peuvent dans l’ombre. Les élites francophones aliénées rongent leur frein et compensent la fermeture des frontières par un activisme répétitif et lassant face à leur écran, ânonnant les mêmes slogans creux.

La situation est bloquée. Le prix du pétrole ne coule plus. Les dirigeants sont assez malins pour distribuer juste ce qu’il faut au plus grand nombre pour éviter les erreurs du passé. La soldatesque française s’épuise au Sahel. L’Amérique de Trump et de Biden a d’autres chats à fouetter et le bavard jupitérien du côté de l’Elysée ne songe qu’à 2022 en suppliant les fournisseurs étrangers de lui fournir ce que ses entreprises fabriquaient il y a moins de 20 ans.

Pendant ce temps-là l’Algérie fait du surplace. Incompétence, bricolage, baratin sur des méthodes et des principes éculés empruntés au libéralisme esclavagiste de la transpiration en déconfiture que la pandémie termine d’achever. Avec des mythes empruntés à la science-fiction sur le numérique, l’informatique quantique ou la thérapie génique à l’usage des ploucs, alors qu’on n’est même pas foutu de guérir les gens des pathologies les plus élémentaires que nos hôpitaux sont encrassés et que dans nos écoles nos enfants s’entassent à plus de 40 par classes enseignés par des profs qui gagnent plus en s’occupant après les cours de leurs gargotes.

Pendant ce temps-là notre cher président ne trouve rien de plus intelligent et de plus patriotique à faire que d’aller se faire soigner à l’étranger pendant que le peuple algérien et ses médecins (je veux naturellement parler de ceux qui ne se sont pas barrés à l’étranger ou dans des cliniques privées) tiennent comme ils peuvent et font comme tout le monde: espérer que le baril dépasse les 200$.

Tristement,

Djeha, S. 16 janvier 2021.

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