Des conférences par-ci, des témoignages par-là,
le tout couronné par la fatiha et les
traditionnelles gerbes de fleurs.
C’est une manière certes de célébrer les événements
nationaux mais, le mieux encore, est de perpétuer les idéaux pour
lesquels nos martyrs se sont sacrifiés.
C’est de cette manière qu’auraient aime nos chouhadas nous
voir commémorer nos fêtes nationales pour qu’ils puissent, enfin, se reposer en
paix.
En parlant de commémorations, le 1 novembre et le 11 décembre
sont à nos portes.
Des événements très cher pour tous ceux qui portent
l’Algérie dans leur cœurs meurtris et non sur leurs langues fourchues et
hypocrites.
L’événement en question, c’est les sanglantes et glorieuses
manifestations du 11 décembre 1960 qui ont eu pour théâtre Al Madania et
Belouizdad, pour ne citer que ces deux quartiers populaires.
Les manifestants ont tenu solennellement à réaffirmer à
l’occupant ce qu’il avait tendance à oublier :
L’Algérie est musulmane, Idhalli Assa Azekka
Une évidence que ni Lavigerie et sa croix, ni massue et ses
parachutistes n’ont pu occulter ou encore en venir a bout en dépit des moyens
mesquins utilises par les missionnaires et ceux peu orthodoxes employés
par Lacoste et consorts.
L’échec cuisant qu’ont essuyé et les missionnaires et les
militaires est symbolise par cette anecdote qui a eu pour cadre ouaghzane4
On raconte qu’une petite orpheline de kabyle fut recueillie
par les pères blancs.
Elle vécut, des années durant, dans leur couvent.
Un jour, les pères décidèrent de baptiser ou, si vous voulez,
de convertir au christianisme la pauvre orpheline qui n’avait pour seule et
unique arme que sa crédulité et sa naïveté.
Vint, enfin, le jour tant attendu, le jour « j ».
Ils firent venir notre cosette kabyle dans la salle prévue à
cet effet.
Surprise, des qu’elle vit la statue du christ, elle ne put
s’empêcher de lancer a l’assistance :
<< la Ilah Illa Allah Mohamed Rasoul Allah ! >>.
Sur ce, la mort dans l’âme, les pères décrétèrent
immédiatement l’exclusion de l’irréductible musulmane du couvent, non sans
immortaliser ce fait historique en proférant leur célèbre citation :
<< Nous pourrons tout leur (aux algériens) extraire
sauf leur…islam! >>.
En terme actualise d’aujourd’hui, notre orpheline refusa
l’intégration !
Un siècle et demi d’occupation et de persécution du peuple
algérien, n’a pas suffit a faffa5 pour nous déraciner et nous extraire
notre inestimable triptyque qu’est : L’islam, l’arabité et tamazight !
A l’occasion de la commémoration du 11 décembre, je rends
hommage a tous ceux et celles qui ont manifeste ce jour la pour que vive
l’Algérie indépendante et libre dans le cadre de ses valeurs et de ses
constantes.
Une liberté que nous foulons, aujourd’hui, a nos pieds pour
la simple raison que nous l’avons hérite sur un plateau d’argent et que nous
n’avons pas paye le prix.
Nous sous-estimons les sacrifices consentis par ceux qui
l’ont arrache !
Pour tous les rescapes des différents génocides, ainsi qu’aux
martyrs qui ont payé le prix de notre liberté, je dédie ce modeste
assefrou6 en signe de ma gratitude et de mon admiration pour leur
bravoure et leur courage !
Pour conclure et arrêter ma cacophonie, je n’oublierai pas de
rendre hommage aussi a ceux qui sont restes fideles aux idéaux de nos
martyrs et qui refusent la vente aux enchères de notre Algérie !