Préambule : Je m’appelle Djamel Ould Abbas, 83 ans à peine, et en pleine forme malgré les apparences. Mon « élection » à la tête du FLN donne un immense espoir aux jeunes de notre pays. Elle leur montre en effet que s’ils ont l’impression d’avoir raté leur vie à 20 ou 30 ans, ils ne doivent en aucun cas baisser les bras, car les circonstances peuvent leur sourire malgré tout à 40, 60 ou même 83 ans…

Mon CV : J’étais un admirateur de Bouteflika en 1962 et même avant. Les gens ne mettent pas ce genre de choses dans leur CV, mais pas moi. L’admiration pour les génies, ça se proclame ! Entre 1962 et 1963, j’ai dû malgré moi le quitter pour aller en Allemagne de l’Est étudier la « médecine ». J’avoue que c’était accéléré comme formation, mais j’apprenais vite. Je ne peux pas donner plus de détails car je crois au mauvais œil. Le diplôme que l’Université de l’Amitié entre les Peuples de Leipzig m’a remis est « Phermlog » qui, en dialecte est allemand veut dire « Pneumologue » et non « infirmier » comme l’affirment les mauvaises langues. Puis entre 1963 et 1979, je continuais à admirer Bouteflika. Entre 1979 et 1991 je l’admirais toujours, mais secrètement, car Chadli était aux affaires. Entre 1999 et 2016, je me suis carrément mis à adorer Bouteflika. Je suis devenu tellement familier avec lui que je me suis permis de lui dire dernièrement : « Alors Si Abdelaziz, ça marche ? ». Heureusement qu’il était assoupi quand je lui parlais. Fin de CV.

Mon message au peuple algérien : Ya chaab ! Je n’ai que des bonnes nouvelles à vous annoncer : Saadani a l’air d’un taureau devant un chiffon rouge, mais les apparences sont trompeuses ! Il est vraiment malade, et c’est pourquoi il a démissionné, foi de Phermlog. Par contre Bouteflika, qui a l’air d’une momie, est vraiment en excellente santé. N’a-t-il pas inauguré l’Opéra ? N’a-t-il pas reçu Valls auquel il a donné un cours magistral sur la polémique entre keynésiens et postkeynésiens, qui culmina dans ce qu’on appela « la controverse des deux Cambridge » ? Comme tout le monde a pu constater, Valls resta… bouche bée…

Ya chaab ! Bouteflika va bientôt marcher, non pas par propulsion nucléaire, mais sur ses deux pieds. Et ensuite, il va parler. Puis il va aller au jardin d’enfants, puis à l’école. Il va passer le Bac, ensuite faire un doctorat en six mois en Allemagne de l’Est, et ainsi revenir à temps en Algérie pour se présenter à la présidentielle de 2019. Voilà, vous êtes contents maintenant ?

Mounir Sahraoui
2 novembre 2016

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