Réaction à l’article de A Mabtoul, « L’Algérie dans quinze ans : pays émergent ou pays sous-développé ? » (voir lien ci-bas)

Selon la situation à laquelle est arrivé le pays et surtout la façon dont il géré, nous dit que l’Algérie ressemble à un Titanic, je l’avais pensé il y a à peu prés deux ans, j’ai vu la dernière fois Ali Benouari dire un pacbo, donc je ne suis pas loin du compte, et je ne suis pas le seul à le penser. Mais je voulais seulement donner à ce bacbo une fin romantique. L’Algérie ne sera peut être pas finie d’ici 20 ans, mais elle ne sera pas un pays développé. La dernière fois le maire de Bézier, une ville du sud France, a dit que la France n’aurait pas du laisser l’Algérie. Heureusement, le colonialisme a prix une autre forme, sinon les français seraient revenus, ou même un autre colonisateur. L’humoriste Felag je crois, a su expliquer cela en une simple anecdote. Et puis, depuis quant l’Algérie fut un pays indépendant ? Quant Boumediene, l’homme fort du système, a permis à la France de faire les essais nucléaires sur le dos des algériens et flatter l’égo de De Gaule pour doter la France de la bombe atomique ? Ou bien même sous les règnes de Bouteflika quant il a été décidé de laisser l’eau de laquelle Dieu a créé toute chose vivante pour invertir dans les produits chimiques mortels (gaz de schiste) ? Cette fois, la concession est pour Totale, et la pollution de l’eau sera totale. Non seulement la pollution de l’eau et de l’air mais le climat politique, car si les prix du pétrole chutent le pouvoir ne pourrait respecter le contrat tacite conclut avec le peuple, et cela va créer un état de crise.

L’Algérie ne sera pas développée parce qu’elle est schizophrène, déchirée entre l’est et l’oust. Mohamed Harbi disait, l’Algérie louche, a un regard vers l’orient et un autre vers l’occident. Elle se construit au sein d’un système myogène, le moderne ‘’virussé’’ par l’anthropologique. Un Bagara un avec une chkara ne peut gérer l’argent, le capitalisme est une culture. Des nouveaux riches, des parasites, hors la loi naturelle de l’économie, ont amassé une fortune boule de neige, elle se fond vite au soleil. Les transferts sociaux ont pris la mauvaise direction, et l’argent sont monopolisé par des gens qui ne savent même pas que leur argent est un capital, le capitale mort disait le chercheur Argentin Hernando de soto.

L’Algérie sera sous- développée parce qu’il n’y a pas de classe moyenne, soupape de sécurité ayant le rôle de garder l’équilibre entre les riches et les pauvres. Cette classe serait normalement fondée sur la créativité et l’esprit entrepreneurial. Or, dans un pays où la promotion sociale ne se fait pas le travail et la compétence, mais par la corruption, le népotisme, et la chita, la société perd ses valeurs. Elle entre dans état de chamboulement. L’occident est entré en crise le jour où il a laissé le travail pour y aller vers la spéculation, les Madoffs juifs se sont multipliés pour prendre l’argent des pauvres. Durant la crise qui a commencé en 2008, cinq cent mils américains ont perdu leur boulot en moyenne, mais Goldman Sach gagne 38 millions par jour (Eric Laurent, La face cachée des banques). L’industrie financière s’est chiffrée seulement à 16% aux Etats-Unis entre 1993-1985, et elle est arrivée jusqu’à 46% en 2008. Abandonner le travail, la délocalisation, l’émigration, le nomadisme des capitaux, l’usinage (la Chine), d’usage (l’occident), faire de la Chine l’atelier du monde a fait passer la main aux émergents peut-être. L’avenir de l’occident, c’est-à-dire la civilisation actuelle se mesure au degré de l’avancée des recherches en matière d’innovation, car il s’agit d’abord de cela, innover pour reprendre et être compétitif pour vendre. Voila comment va être le monde futur, les thèmes préférés des laboratoires de recherche se sont la génétique, l’informatique, la nanotechnologie, et l’énergie, mais avec quel moyen les Etats endettés jusqu’au coup vont-ils fiancer la recherche. (Il y a un gouvernement mondiale fait pas les lobbys des multinationales, les sionistes ont accaparé le monde).

Donc, le pays sera sous-développé parce que si l’occident a abandonné le travail, l’Algérie n’a même pas commencé. Dieu a dit dans le Saint Coran, « Dieu ne perdra pas la récompense de celui qui a bien travaillé » et a dit aussi : « Travaillez, Dieu vira vos actes, son prophète et les croyants » (sourate EL tawba, verset 105). L’on se retrouve en Algérie quasiment à l’opposé de la parole de Dieu, les lois de la nature, nous n’avons de l’islam que le nom. Les algériens n’ont pas voulu exploiter l’eau du Sahara parce que cela implique le travail, et on est anthropologiquement presque à l’époque de la chasse, pêche cueillette. On sème l’hiver et on cueille l’été, comme les Quraychites de l’époque faisant le voyage de l’été et de l’hiver. Ibn Khaldoun a dit, l’arabe, habitant souvent la compagne, au lieu d’y aller chercher le bois de la forêt d’à-côté, il se contente d’utiliser le bois de son gourbi jusqu’à à ce que le gourbi lui tombe sur la tête.

Dans la réalité, l’Algérie sera sous-développée finalement pace que cela se calcule en terme de génération. Nous avons celle qui fait la guerre de la libération, elle est morte, ou morte vivante, elle se nourrie directement de la mamelle la rentre, elle représente le vrai alibi pour sa distribution. Et puis après vient une autre génération, celle qui est née avant l’indépendance, qui a fait des études sous Boumediene, que le meilleurs parmi elle sont restés à l’étranger ou sont rentrés puis quittés le pays, la crème, l’élite de l’Algérie qui vit en occident faisant parti de l’élite mondiale. Les mauvais de cette génération n’ont pas quitté du tout le territoire, genre Ouyahia qui a reconnait lui-même qui est l’homme du sale boulot, les exemples ne manquent pas, donc la première génération militaire et politique, formant des faux riches, soustraite les affaires à cette deuxième génération qui occupe jusqu’à maintenant les rouages de l’administration. Elle prend la corruption comme moyen pour gérer le pays, car elle n’a ni légitimité électorale ni légitimité historique comme la précédente. Elle vient après une troisième génération, celle qui est née après l’indépendance, pur produit algérien, elle a payé le pot cassé, elle représente la première génération de l’Algérie indépendante, qui arrive au marché du travail et prend la crise en plein fouet (octobre 88). Et puis vient une dernière génération, celle des années 90/2000, une génération qui vit dans un luxe éphémère, qu’on a corrompue jusqu’à l’os, qu’on a condamné son avenir en lui délivrant des diplômes sans formation, qu’on lui a donné de l’argent gratuit sans lui apprendre comment les gérer. Si l’ancienne génération de cades partent à la retraire, l’Algérie se retrouvera face à un vide, c’est évidement le rôle de l’université de fabriquer la pièce de rechange. Or, l’université n’a pas formé la relève.

Hammou Boudaoud
20 mars 2015

L’Algérie dans quinze ans : pays émergent ou pays sous-développé ?

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