L’Algéré n’était pas favorite face à l’équipe du Burkiflika Fiasco, loin s’en faut. En effet, après quinze années de compétition contre des fauves voraces et sanguinaires, l’Algéré était totalement exsangue et extenuée. Les rencontres s’enchainaient à un rythme endiablé, avec leur lot de  blessures saignantes et irrémédiables. Ce fut d’abord le match supposé « amical » contre « nos » frères du Middle East, Shorafa et Sawiris. Cinq millions « investis », huit milliards récupérés… pas amical du tout…

Puis ce fut la rencontre d’échauffement contre Team Khalifa qui vit une bonne partie des économies de l’Algéré « éliminée » du jour au lendemain, comme par enchantement. C’était donc un match d’éliminatoires, ce que l’on ne sut qu’après coup, car encore une fois, on nous a fait croire qu’il s’agissait d’un « match amical »… Enfin, et surtout, l’Algéré devait jouer les matchs de coupes nettes Sonatrach-I, II, et III, dans lesquels les buts de l’Algéré étaient de dimensions réglementaires, c’est-à-dire aussi étroits que notre Sahara…

Autant de matchs, autant de défaites cuisantes pour l’Algéré. L’équipe du Burkiflika Fiasco, en revanche, était bien reposée, bien bronzée. Son capitaine Tab Djnanou n’a pas prononcé une seule parole depuis deux ans, car il tient à préserver sa salive pour Avril 2014, lorsqu’il annoncera à ses fans survoltés : « Je vous ai fhemtkoum, et puisque vous insistez, je vais continuer à jouer ».

L’avant-centre du Burkiflika, Chakib, a marqué plusieurs buts assassins à l’Algéré, certains avec la tête, mais la plupart avec les mains. Ceci est permis dans notre règlement sur la bonne gouvernance, qui stipule dans son article premier : « Si tu peux mettre la main dessus, c’est à toi ». Chakib a pris la balle, driblé tous les services de sécurité de Tewfik, puis s’est faufilé dans l’avion qui le mena droit vers Washington où il devait absolument valider son but.

L’ailier gauche du Burkiflika, Saïd Boutef, est tout sauf gauche avec ses mains. Il distribue les passes décisives, et fait des merveilles avec ses une-deux légendaires, connues sous le vocable liya-lik, fifty-fifty.

Quant au milieu de terrain, il  est occupé par un certain Sellal, dit « trouhnannek », l’homme de ménage du Burkiflika. Son intelligenceovine et sa locution bovine l’auraient normalement conduit à d’autres occupations où il se serait senti beaucoup plus dans son élément, mais voilà, nous sommes au pays des merveilles, où même des créatures borderline zoologiques peuvent rêver de devenir premiers ministres…

Normalement donc, tous les Algériens devraient se mettre d’accord pour offrir un quatrième mandat à Si Tab Djnanou. A condition d’accomplir les trois premiers, à savoir un mandat d’arrêt, un mandat d’amener, et un mandat de dépôt…

C’est seulement alors que l’on pourra chanter : « oine tou tré, viva l’Algéré »…

Mounir Sahraoui
25 novembre 2013

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