Blessé dans mon « identité », j’aimerais dire :

A nos francophiles, du bled,
Qui vénèrent la France,
Qui se vantent de leur ignorance de l’arabe,
Et qui maudissent le destin d’avoir vu le jour du «mauvais » côté de la Méditerranée.
Voici le message du ministre, clair et sans pudeur :
Embrassez la main de vos idoles…
Et sachez que personne ne respecte les amnésiques.
 
A nos dirigeants,
A la conscience vendue, aux enchères des vaincus,
Qui ont lié leur destin à celui de leurs maitres,
Qui ont brisé le rêve de cette patrie algérienne,
Sans cœur ni pitié,
Voici le message du ministre, haut et fort :
Couchez vous, abaissez vous, indigènes,
Et psalmodier “oui monsieur !”
Et sachez que personne ne respecte les corrompus.

A nos jeunes,
Qui courent vers ce mirage, chez Mama France,
Capables de sacrifier leur pays, leurs familles, et leurs âmes,
Pour quelques euros ou un bout de papier,
Insouciants du temps qui court sans pitié,
Ce temps qui les vieillit tout en silence,
Voici le message du ministre, haut et fort :
Léchez la main qui vous nourrit,
Et sachez que personne ne respecte les fuyards.
 
Que dire ?
Pardon Malek Bennabi, de cette « colonisabilité » culturelle chronique,
Pardon Frantz Fanon, de ce complexe pathologique d’infériorité (d’esclave),
Pardon Ibn Badis, de ce vide spirituel et ce déclin moral et intellectuel sans précédent,
Pardon Mouloud Kacem Naît Belkacem, d’avoir délaissé notre héritage arabo-berbère,
Pardon les shouhadas, vos enfants ont méprisé cette terre que vous avez tant chérie.
 
Que Dieu nous guide vers le droit chemin,
Et qu’Il pardonne notre indifférence.

Auteur anonyme

بعد أن شعرت بالجرح الغائر في هُوِيتي، أودّ أن أقول

إلى المتشبعين إلى درجة الهوس، من أبناء بلدي، بكل ما له صلة بفرنسا وثقافتها
الذين يبجّلون فرنسا،
الذين يتباهون بجهلهم اللغة العربية،
والذين يلعنون القدر الذي جعلهم يولدون على الجانب الخطأ من البحر الأبيض المتوسط.
هذه رسالة الوزير لهم، واضحة ودون خجل:
قبّلوا يد أصنامكم …
واعلموا أن لا أحد يحترم فاقدي الذاكرة

إلى قادتنا،
ممّن باعوا ضمائرهم في سوق مزاد المنهزمين
الذين ربطوا مصيرهم بمصير أسيادهم،
الذين حطّموا حلم الوطن الجزائري الأبي
دون شفقة أو رحمة،
هذه رسالة الوزير لهم، بصوت جهير وواضح:
انبطحوا أرضًا، تذلّلوا أيها الأنديجين
وهتفوا  » حاضر سيدي ! »
واعلموا أن لا أحد يحترم الفاسدين.

إلى شبابنا،
الذين يركضون نحو هذا السراب، ليلقوا بأنفسهم في أحضان ماما  فرنسا،
ممن استصغروا التضحية ببلدهم وعائلاتهم، وأرواحهم،
لقاء بضعة  أورويات أو قطعة من الورق،
دون شعور منهم بعقارب الزمن التي تزحف دون شفقة،
هذا الزمن الذي ينال من شبابهم ويفني أعمار هم في صمت قاتل،
هذه رسالة الوزير لهم ، بصوت عال وواضح:
إلعَقوا اليد التي تطعمكم،
واعلموا أن لا أحد يحترم الهاربين

ما عساني أقول؟
عذرًا أستاذنا مالك بن نبي، عن هذه القابلية الثقافية للاستعمار المزمنة
عذرًا دكتور فرانز فانون، عن عقدة النقص الدونية المرضية، التي كنت تسميها عقدة الاستعباد
عذرًا شيخنا الجليل ابن باديس، عن هذا الفراغ الروحي والانحطاط الأخلاقي والفكري غير المسبوق
عذرًا أستاذنا مولود قاسم  نايت بلقاسم، عن تخلّينا وهجراننا لتراثنا العربي الأمازيغي الأشمّ
عذرًا أيها الشهداء، عما اقترفه أبناؤكم من احتقار لهذه الأرض الطيّبة التي أحببتموها حتى الموت وضحيتم من أجلها.
 
هدانا الله إلى صراطه المستقيم
وغفر لنا تهاوننا وتقاعسنا

كاتب مجهول

Un commentaire

  1. Abdelkader Boutaleb on

    Réponse à l’anonymant
    Salam,

    Je me suis permis de compléter vos vers (verres) sans les casser. Un léger optimisme ne peut faire de mal…

    Shukran

    De la part d’un appréciant non oppressant.

    Abdelkader

    Blessé dans mon « identité » [b]d’auteur anonyme, je ne saurai l’être autrement[/b] j’aimerais dire :
    A nos francophiles, du bled, [b]et ceux d’ailleurs tout également [/b] Qui vénèrent la France, [b]mais pour quelle France s’agitent-ils ?[/b]Qui se vantent de leur ignorance de l’arabe, [b]dont ils sont eux-mêmes ignorés [/b] Et qui maudissent le destin d’avoir vu le jour du «mauvais » côté de la Méditerranée. [b]Que d’illusions perdues et néanmoins sans retour [/b] Voici le message du ministre, clair et sans pudeur : [b]Le naturel révélateur est souvent embarrassant [/b] Embrassez la main de vos idoles…[b]Si ce n’était que ça, à la rigueur, mais …il y a pire ! [/b]
    Et sachez que personne ne respecte les amnésiques. [b]Qui prétend donc oublier le temps ? [/b] A nos dirigeants, [b]perdus eux-mêmes [/b] A la conscience vendue, aux enchères des vaincus [b]à l’inconscience régnante, pas cher des défaits[/b]Qui ont lié leur destin à celui de leurs maitres, [b]Ils ne sont ni les premiers ni les derniers, Hélas ![/b]Qui ont brisé le rêve de cette patrie algérienne, [b]sans pour autant l’annihiler [/b] Sans cœur ni pitié, [b]ils vivent et sévissent pourtant ![/b]Voici le message du ministre, haut et fort : [b]Il fut, il n’est plus ni haut ni fort mais fou, si ![/b]Couchez-vous, abaissez-vous, indigènes, [b]ancienne habitude jamais effacée ![/b]Et psalmodier “oui monsieur !” [b]sans jamais cesser au risque d’oublier ![/b]Et sachez que personne ne respecte les corrompus, [b]ni les tarés non plus. [/b] A nos jeunes, [b]qui ne le sont plus d’ailleurs[/b]Qui courent vers ce mirage, chez Mama France, [b]par crainte d’être orphelins[/b]Capables de sacrifier leur pays, leurs familles, et leurs âmes,[b] et moins que ça également [/b] Pour quelques euros ou un bout de papier, [b]ignorants la futilité du geste[/b]Insouciants du temps qui court sans pitié, [b]sans nul recours[/b]Ce temps qui les vieillit tout en silence, [b]à défaut de les rajeunir bruyamment[/b]Voici le message du ministre, haut et fort : [b]suivez mon regard[/b]Léchez la main qui vous nourrit, [b]vous méritez votre statut [/b] Et sachez que personne ne respecte les fuyards, [b]qui errent hagards, sans crier gare ! [/b]
    Que dire ?
    Pardon Malek Bennabi, de cette « colonisabilité » culturelle chronique,‘ [b]Seddik’ ne s’en préoccupe plus, il a rempli son devoir[/b]Pardon Frantz Fanon, de ce complexe pathologique d’infériorité (d’esclave), [b]inexplicable scientifiquement.[/b]Pardon Ibn Badis, de ce vide spirituel et ce déclin moral et intellectuel sans précédent. [b]Pourtant le cheikh a passionnément et inlassablement éduqué [/b] Pardon Mouloud Kacem Naît Belkacem, d’avoir délaissé notre héritage arabo-berbère, [b]et de s’en être confié a un héritage élusif et éphémère [/b] Pardon les shouhadas, vos enfants ont méprisé cette terre que vous avez tant chérie. [b]Ceux qui ont sacrifié ce que l’Homme a de plus cher contemplent la perdition à partir de célestes horizons. [/b] Que Dieu nous guide vers le droit chemin, [b]autrement l’errance sera notre destin [/b] Et qu’Il pardonne notre indifférence, [b]à condition qu’elle soit involontaire[/b].
    Auteur anonyme/ [b]moi[/b]

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