En Algérie, la majorité de ceux qui veulent le bien pour leur pays sont opprimés par la minorité de ceux qui lui veulent du mal. Ou encore :

La minorité de ceux qui savent où réside le bien de leur pays est opprimée par la majorité de ceux qui sont ignorants, qui vivent dans l’illusion ou dans la trahison consciente et acceptée.

En Syrie, il y a une minorité alaouite et une majorité sunnite. C’est un simple point de vue basé sur une vision partisane. On ne sait pas en réalité si les termes de sunnites et de chiites sont réellement les critères valides de l’analyse. En ce moment, les chefs arabes veulent venir au secours de la majorité « opprimée » par la minorité.

La « majorité syrienne opprimée » est soutenue par la majorité wahabite qui à son tour opprime chez elle la minorité non-wahabite.

Je ne suis pas fort en mathématiques pour calculer au bout de combien d’années la majorité aura une chance de se débarrasser de la minorité opprimante.

Je n’aime pas les rapports de force, ni me fier aux quantités.

Changeons de registre pour les rapports de dignité, les rapports de mérite.

Et redisons en forçant un peu notre vocabulaire pour nous faire comprendre :

En Syrie, la courageuse minorité qui représente la vérité relative est en train d’opprimer la majorité amorphe composée d’agneaux qui rêvent de ressembler à leurs « frères » sunnites saoudiens et qataris (qui ne ressemblent à rien eux-mêmes) afin de la rendre docile et de la remettre sur le droit chemin.

Si la majorité syrienne présumée composée d’égarés reçoit le soutien de l’autre majorité dont on est sûr au moins pour eux que ce sont de vrais débiles, il y aura une marée d’imbéciles qui feront faire aux Arabes un saut qualitatif, une évolution ultrarapide qui les fera passer de l’idiotie simple à une imbécillité complexe, irréversible. Car si la Syrie rejoint le cercle saoudo-qatarie, personne ne peut nous assurer qu’elle sera plus belle, qu’elle aura une meilleure apparence, qu’elle trouvera en eux un modèle à suivre. En quoi cela la grandira-t-elle ? Peut-être lui fera-t-on une place de choix dans le cénacle des traitres de premier rang.

Si c’est pour appliquer l’islam, comme les Saoudiens l’appliquent, non merci. Nous préférons la séparation de la religion et de l’Etat. C’est d’ailleurs à cause du flou qui entourait son programme à ce sujet que le FIS n’a pas reçu l’adhésion de toutes les consciences algériennes aussi bien croyantes pratiquantes que laïques. Il y avait plus de menaces dans ce programme que de promesses. Ses dirigeants voulaient éradiquer les autres opinions, imposer leur point de vue qu’ils ont décidé qu’il était le point de vue de Dieu, et écarter tout autre point de vue. Bref, le FIS ne s’était pas engagé à respecter les autres opinions, même celles émanant des musulmans non-adhérents au FIS. En voulant représenter Dieu, ils ont carrément décidé de parler à Sa place (subhânahu). Ils ont été éradiqués et le problème a été résolu (1). Personne pourtant ne leur souhaitait d’échouer. Mais la leçon a été tirée : Il faut se méfier de ceux qui veulent parler au nom de Dieu : c’est souvent d’eux-mêmes qu’ils parlent. Les Algériens ne sont pas des Arabes arabes, et ne se laissent pas conter.

Puisque nous sommes sûrs à présent que les Arabes n’ont plus de crédit, est-ce bien raisonnable de les laisser venir au secours de la « majorité » syrienne qui a déjà tant de fois manifesté son inclination à suivre les traitres au temps de Hafez al-Assad et qui devrait être encouragée plutôt à faire l’effort de ressembler à quelque chose qui vaille la peine, qui soit digne de la grandeur passée du mythique Shâm. N’est-ce pas ? Que signifie en effet ressembler aux Saoudiens ? Qui aurait vraiment envie de ressembler à ces gens-là ?

Disons donc ce qui est vrai :

La majorité des traitres arabes prétendument sunnites se sont ligués pour écraser la minorité des Syriens qui sont « alaouites ». Du moins cherchent-ils à nous faire croire qu’ils le font pour cette raison.

On n’a jamais vu les Arabes se mobiliser avec autant de sérieux et d’ardeur pour une « cause » arabe. On dirait bien qu’ils ont reçu des ordres de quelque part, pour se montrer si coopératifs, si solidaires, si appliqués, eux d’ordinaire si brouillons.

L’argument de la défense du sunnisme, dont les Saoudiens se fichent pas mal comme de leur dernier keffieh, tombe donc à l’eau, ou plutôt dans la boue. Tout le monde comprend qu’il s’agit de forcer les alaouites, dont on sait qu’on ne pourra jamais se débarrasser d’eux, à rentrer dans les rangs définis par les USA. Si les alaouites devenaient pro-américains, ils redeviendraient ipso facto fréquentables et « frères » des qataro-saoudiens…

On sait pourtant que toutes les civilisations ont commencé par des minorités hautement motivées et organisées puis qui ont su s’emparer des rênes du pouvoir pour ensuite assembler tous les éléments et les mettre en marche à l’unisson. La minorité prend des risques au grand bénéfice de la majorité. Mais si la majorité écrase dans l’œuf la minorité, comme cela arrive malheureusement, la majorité se « magmatise » et coule à sa perte en suivant la pente sans aucun obstacle pour la stopper.

Pour le moment, on dirait en tout cas que les Arabes sont bien décidés à remonter sur leurs chameaux pour aller suivre, dans une autre chevauchée bouffonne, après moins d’un siècle, un autre espion anglais, un nouveau Lawrence d’Arabie, et aller rééditer le lâche exploit de leurs grand-pères, et lui offrir définitivement en cadeau non plus al-Qods mais le Hijâz.

Ce qui prouve bien où va leur préférence, c’est la position puérile de la « dibloumassiya » arabe, qui a décidé de fermer son ambassade au Caire, en signe de bouderie à l’égard des Egyptiens qui ont compris que leur révolution n’en sera une que s’ils la mènent à bout : chasser l’armée de ses privilèges, la mettre au service d’une politique digne. Nous avions parlé dans un précédent article de la « Trahison des Frères » ; cette fois les Egyptiens souhaitent décider eux-mêmes. Mais le premier prétexte venu a été saisi par la dibloumassiya arabe pour menacer de suspendre son « aide » à l’Egypte, aide dont on voit maintenant qu’elle était un poison qui leur était servi pour les maintenir dans la servitude plutôt qu’une aide fraternelle pour assurer leur développement économique et social.

D’une part, les Saoudiens ont manqué la dernière occasion qui leur fut donnée de se comporter en hommes en mettant leurs sous pour une fois au service de la grandeur de l’Egypte qui est après tout la seule puissance arabophone respectable. D’autre part, les Egyptiens ont manqué de virilité pour envoyer tout le monde promener pour se concentrer sur le seul but qui vaille : assurer la victoire de la révolution, quitte à s’engager dans une guerre contre la Saoudite.

Or cette dernière n’a même pas le prétexte du chiisme dont elle se sert pour justifier son inimitié envers l’Iran. L’Egypte est sunnite. Mais les Saoudiens se fichent pas mal du sunnisme, comme on l’a vu : ce qui les intéresse, c’est que l’Egypte se soumette au diktat que l’on sait, qu’elle reste humiliée dans le cercle honni des traitres de luxe.

D’une part, le chantage à l’argent, ce vil argent usurpé par les milliers de princes de la famille royale, argent qui dévorera les entrailles de ceux qui n’en feront pas un bon usage.

De l’autre, l’Egypte, la pauvre et grande Egypte prise dans le dilemme shakespearien : être ou demeurer non-être, être par soi ou continuer à se nourrir de la mamelle américaine ?

Que de belles occasions manquées pour les peuples arabes ! En auront-ils encore dans l’avenir ? Nous serons les premiers à rendre hommage aux saoudiens si une seule fois, ils servaient l’Egypte sans aucune condition comme le ferait n’importe quel véritable serviteur de Dieu. L’Egypte peut prétendre à la grandeur, mais la Saoudie est trop arriérée, trop compromise pour mériter la confiance des masses musulmanes du monde Elle sauverait son honneur en se mettant au service de l’Egypte au lieu d’essayer de l’humilier. Elle gagnerait enfin respect et estime.

Il faut croire que les Arabes sont vraiment en train de chercher que la colère de Dieu les atteigne. Que Dieu nous garde ! Leurs crimes sont si nombreux qu’on ne sait plus s’ils sont en train de payer pour avoir trahi le Prophète et l’Imam Ali, pour avoir assassiné Hossein à Karbala, pour avoir massacré les premiers peuples non-arabes (berbères et persans) qui avaient opté pour le chiisme et refusé de suivre le pouvoir omeyyade.

Puisqu’ils n’ont que l’argent et aucune autre valeur, opposons-leur notre fierté à nous ! Opposons-leur notre nationalisme et disons-leur : Je suis fier d’être maghrébin, d’être berbère car ce sont les berbères qui ont porté l’islam jusqu’en Europe, je suis fier d’être persan, car ce sont les Iraniens qui ont construit l’islam, aussi bien sunnite que chiite, comme l’écrit Ibn Khaldun (2). Je suis fier d’être un Turc, car ce sont les Turcs qui ont protégé notre sommeil et nos frontières pendant la longue nuit de la décadence. Je suis fier d’être égyptien, car l’Egypte a un passé beaucoup plus considérable que les Arabes réputés incultes pour tous les peuples d’avant l’islam et qui le sont redevenus par ingratitude envers Dieu. Je suis fier d’être syrien, car la Syrie fut le berceau de l’écriture et de la civilisation assyrienne et phénicienne et une grandeur telle que les Omeyyades ont vu l’intérêt qu’il y avait à prendre Damas pour capitale. L’islam est beaucoup mieux représenté dès les débuts de l’islam, par les peuples non-arabes que par les Arabes qui se croient dispensés de faire davantage d’effort. Cela l’est encore plus vrai aujourd’hui.

Nous aurions pourtant bien aimé avoir des guides arabes ; des guides éclairés et éclairants.

Nous sommes fiers d’être des musulmans aimant la langue arabe parce que c’est la langue du Coran, mais nous ne confondons pas arabisme avec islam. Nous rappelons nos origines pas par un nationalisme idéologique chauvin, mais pour manifester que nous ne sommes pas sans savoir que notre passé est aussi fait de grandeur, que nous avons donné en sacrifice des millions de nos enfants pour libérer notre pays de cet Occident devant lequel s’agenouillent aujourd’hui les émirs arabes qui ne comprennent rien à la lutte idéologique ni au choc des civilisations. Il fut un temps où les Arabes reprochaient aux maghrébins d’être sous l’influence de la culture française. Ils prouvent aujourd’hui qu’ils ne sont pas seulement colonisables, mais qu’ils sont en train d’importer les colons à leurs frais. Le temps n’est pas loin, où l’on placera devant les hôtels de Dubai, d’Abû Dhabi et de Jeddah, un écriteau disant : « Interdit aux Arabes ! ». D’ores et déjà, les inscriptions en arabe se font de plus en plus rares.

Il n’y a aucune raison pour nous de chercher notre exemple dans ce que font les Arabes d’Arabie. Nous avons nos héros, nos guerriers, nos maitres à penser beaucoup plus savants que les pauvres crétins qui servent de faqih à la Saoudite !

Au Maghreb, on parle un meilleur arabe qu’à Médine.

Le Prophète a dit : « Malheur aux Arabes car la catastrophe se rapproche d’eux ! » (waylun lil-Arab min sharrîn qad iqtarab !)

Que les Saoudiens gardent leur fric. L’idée ne doit pas être sacrifiée à l’idole. Notre aspiration à jouer un rôle dans la scène de l’histoire est plus forte que tous les milliards engrangés par la Saoudiyya. Nous n’allons pas souiller notre esprit en tendant la main à des ingrats.

Le pseudo-sunnisme des Arabes n’inspire que la nausée ! Est-ce bien cela l’islam qu’a prêché le Prophète (S) ? C’est un sunnisme à pousser les jeunes musulmans à passer du côté des alaouites. Le modèle d’islam alaouite et chiite parait plus enthousiasmant que la sécheresse du discours wahabite.

Cela fait des siècles que les jeunes musulmans de tout bord attendent d’éprouver un moment de grandeur. On ne leur laisse que la barbe sans la rajla. Des barbus… émasculés… qui rêvent de sahâbas, sans en avoir jamais vu l’exemple chez leur contemporain. Le port de la abâya n’y supplée en rien.

Que vous inspire le Saoudien ? La foi ? La générosité ? Plutôt la science, non, la civilisation ? Rien de tout cela : seulement l’avidité du millionnaire qui croit pouvoir tout acheter avec son fric.

On a longtemps parlé de wahabisme sans l’avoir jamais vu. On nous a roulés dans la farine. Nous avons cru voir affaire à une doctrine ; voici que l’on découvre qu’il s’agit d’un recueil de bêtises, œuvre qui a sans doute paru géniale aux contemporains abrutis de son auteur, et qui depuis est inoculée de père en fils. Je m’excuse de le dire mais les « fuqaha » arabes, ─ j’en ai entendu certains s’exprimer sur les chaines de TV ─, n’ont même pas le niveau de la première année de la Hawza de Qom ou de Najaf. Leur niveau d’intelligence est effarant. C’est à mourir de honte !

Il ne faut plus prendre au sérieux le wahabisme qui n’est que l’œuvre d’un ignare. J’ai feuilleté un jour le Kitâb al-Tawhid qu’un propagateur zélé, espérant mériter le paradis pour cela, avait inséré entre les exemplaires du Coran mis à la disposition des priants à la Mosquée de Paris fondée par les travailleurs nord-africains. J’ai été abasourdi par l’ignorance de ce « fondateur » dont la « pensée » ne pouvait en effet convenir que pour des esprits sclérosés, comme ceux des Arabes de la décadence. Œuvre d’une époque où ils étaient au creux de la vague de l’histoire, elle ne pouvait sentir que l’odeur de la décadence. Ce texte ne vaut même pas en contenu les premiers essais des premiers théologiens de l’islam. J’invite ceux qui en doutent à comparer les « thèses » de Abdalwahab avec celles des premiers penseurs de l’islam.

Puisqu’il est établi maintenant, après deux siècles de Nahdha stérile, que les Arabes sont tout simplement des incapables…, il faut cesser de parler d’islam avec eux. Descendants des tribus dont le Coran témoigne que « la foi n’entrera pas dans leurs cœurs » (3), descendants de la clique de Moawiyya et de Yazid, il faudra les traiter comme ils le méritent, et leur opposer tactiquement notre nationalisme. La Perse, l’Iran, l’Egypte, l’Afrique du Nord, la Syrie, l’Irak ont chacun plus de grandeur historique dans l’islam que tous les Arabes réunis…

Quant à la Mecque, on y voit malheureusement comment le goût architectural arabo-saoudien s’y est imposé pour laisser éclater sa médiocrité aux yeux du monde entier. Au lieu de raser les demeures alentour, de dégager la perspective pour rendre la Kaaba, le qalb al-wujûd, le cœur de l’existence, le seul édifice visible de loin pour les pèlerins, les décideurs saoudiens au goût horrible l’ont encerclée de buildings à l’américaine qui l’étouffent, comme si telle était l’intention réelle des architectes étrangers qui n’ont aucune raison de suggérer un meilleur plan, eux qui ne sont pas payés pour servir l’islam. Je ne crois pas que cette horreur sera pardonnée aux Saoudiens.

Qu’ont fait les Arabes disons depuis un siècle à part céder à la tentation récurrente de la trahison ?

Le lecteur remarquera que je n’ai pas dit que le régime syrien était irréprochable. Il ressemble à la plupart des régimes actuels avec un plus : sa fermeté sur certains principes de politique internationale qui dérange d’ailleurs les financiers de la trahison. Si je ne le critique pas, c’est parce que cet article avait pour origine « une colère d’Achille » suscitée par la coalition arabe liguée contre la Syrie à ce moment de l’histoire au nom de la défense de la… démocratie (hâshâ al-sâm’în).

Si seulement la Syrie était débarrassée des derniers miasmes de la pourriture omeyyade ! Afin que soit lavé l’honneur de mes ancêtres berbères sincèrement convertis comme Koceyla (R) à la religion du Prophète (S) et que la soldatesque de leur agent Okba ibn Nâfi’ a contraints à servir un royaume arabe.

Abû al-‘Atâhiya
10 mai 2012

Notes de renvoi :

(1) Le pays est toujours mal en point. L’impréparation du FIS suivie de sa mise à l’écart lui ont en réalité épargné l’échec devant le peuple. Ce qui est résolu c’est donc la menace que représentait le FIS pour lui-même et les citoyens algériens s’il était parvenu au pouvoir. Un mal commis par les corrompus est plus supportable que celui commis par des hommes bien intentionnés mais inexpérimentés.

(2) Dans sa Muqaddima, Ibn Khaldûn possède un chapitre intitulé : الفصل الثالث والأربعون: في أن حملة العلم في الإسلام أكثرهم العجم « De ce que les savants de l’islam sont en majorité persans ». Tous les musulmans reconnaissaient le mérite des Iraniens et le service inestimable qu’ils rendirent à l’islam dans toutes les disciplines et les arts. Pour un temps donc, aux Arabes le pouvoir politique et aux non-Arabes le pouvoir intellectuel.

(3) Le Coran dit : « La semblance de ceux qui furent chargés de la Torah, mais qui n’en assument plus la charge, est celle de l’âne chargé de livres : malheureuse semblance d’un peuple qui dément les signes de Dieu ! Dieu ne dirige pas un peuple d’iniquité. » (Sourate 62:5). Que dire alors de ceux qui n’assument plus la charge du Coran ? « Ils sont encore plus égarés… ».
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4 commentaires

  1. Un chiïte que se cache ?
    Se cacher sous eux pour les attaquer, C’est pas loyal.

    Il faut dire que je ne m’attendais jamais à lire de telles monstruosité sur ce cite que je considère et apprécie beaucoup, connaissant le père du fondateur M. Ahmed Aroua (rahimahou Allah)

    Bien sûr la liberté d’expression et d’opinion a été instauré et garantie par Allah, avant de « l’ être par les hommes ».

    Mais est-ce la liberté d’opinion que de porter atteinte aux croyances de millions de personnes ?

    En effet, j’ai eu à lire un billet (toujours sur affiché) d’un dénommé Abu Al Tahiya sous le titre : « Démocratie du nombre et démocratie du bien »

    J’ai réagi à deux reprises, par « contact », auprès de Hoggar.org pour dénoncer les propos calomnieux et infamants de ce billet à l’encontre des arabes sunnite sans distinction aucune.

    Le billet à été retiré momentanément le 11/05 et remis après une seule correction sur Okba Ibn Nafaâ traité d’alcoolique.

    Parce que les chiites ne sont pas d’accord avec le régime Saoudeen et même d’autres régimes arabe, ce que je ne leur reproche pas, ils déversent leur bréviaire chiite avec haine sur tous les musulmans notamment arabes.

    Ainsi ils traitent les « Arabes » de tous les noms.

    Ils oublient que c’est la volonté d’Allah, et que par l’intermédiaires des Arabes, que l’Islam à conquis les cœurs et les contrées des quatre points cardinaux du globe. Eux à propos desquels Allah dit dès le début de la révélation dans les sourates :

    Quraïsh versets 3&4 : ≈ Qu’ils adorent donc le Seigneur de cette Maison – Ka‘ba – Qui les a nourris contre la faim et sécurisés de la crainte!

    Elhujurates verset 3 : ≈ Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux qu’a Allah a nettoyé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense.

    Verset 7 : ≈ Et sachez que le Messager d’Allah est parmi vous. S’il vous obéissait dans moult cas, vous serez en difficultés. Mais Allah vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. Ceux-là sont les biens initiés.

    Sourate Mujadila verset 22 : ≈ Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a écrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent. Ceux-là sont le parti d’Allah. Le parti d’Allah est celui de ceux qui réussissent.

    (D’après tefssir d’Ibn Kathir, il s’agit des compagnons directs de Mohammad [sas], ceux que les chiites calomnient gratuitement)

    C’est ceux là les arabes sunnites, dont Allah a nettoyé le cœur pour être pieu, un cœur dans lequel il écrit la foi, rien que çà, l’a embellit, dénoué de perversité et de mécréance, sans répugnance, et les a initié à l’Islam. Eux auxquels Allah a promis le paradis de leur vivant. Eux que les chiites calomnient à tord.

    Ce sont ces Arabes et leur langue parfaite et précise, la science et le savoir qu’ils ont développé qui sert aujourd’hui l’humanité.

    Bien sûr, je ne dis pas que tous les Arabes sunnites actuels sont dans cette catégorie, hélas parce dirigés avec le fer et le feu par des juntes. Ainsi l’auteur du billet estime de droit que les Persans, les Berbères…. etc sont bien meilleurs que les arabes. Par contre, il voit en eux des Incapables, des criminels des traitres qui ont trahi Mohammad (sas) et Ali (ra), et trouve leur sunnisme nauséabond.

    Il dit : « Il faut cesser de parler d’Islam avec eux. Descendants des tribus dont le Coran témoigne que « la foi n’entrera pas dans leurs cœurs. » » . Traduction mal intentionnée et gratuite sur tous les arabes, alors que les versets très clairs sus cités , ne nécessitant pas de tefsir affirment le contraire.

    En évoquant les Berbères (mes aillieux), je dirais que n’eut été l’Islam et Okba Ibn Nafaâ, qu’on traite d’alcoolique, nous ne serions pas ce que nous sommes aujourd’hui.

    On aurait perdu jusqu’à nos propres noms et prénoms et ce qui est avec, l’exemple des africains du sud du Sahara, des latinos et certains asiatiques en sont la preuve, à moins que cela en soit le but.

    Le billet est toujours publié

    أَعْرِضْ عن الجاهلِ الَّـسَّفِيهِ ، فكُلُ مـا قـالَ فهو فيهِ
    ما ضَرَّ بحْرَ العَرَب يومـاً، أنْ خاضَ بعضُ الكِلابِ فيهِ

    Sallamou Alaykum

    • Abu al-Atahiya on

      Réponse à Dziri45
      salam alaykum
      merci cher frère d’avoir réagi à mon article.

      Je vois que vous avez la phobie du chiisme.
      or dans ce papier, il n’est pas question de doctrine. Il est question d’actes, de  »politiques diverses que mènent les musulmans à notre époque.
      La plaie qui atteint les musulmans est celle de l’absence d’efficacité. Que vous restiez sunnite ou que je sois chiite selon votre bon vouloir, cela ne changera rien à notre situation.
      Sachez qu’il y a des chiites en Iran qui se plaignent, à raison, de l’absence de démocratie. Le régime se permet même de faire ce qui est courant chez nous au Maghreb: attribuer à ses opposants des propos qu’ils n’ont pas tenus, pour les dénigrer. ce qui est d’autant plus condamnable que cela est commis par un régime qui se dit islamique.
      Si le wahabisme avait donné quelque résultat, nous l’aurions tous soutenu, tout en gardant notre préférence du rite musulman pour lequel nous avons plus de propension.
      et si un régime politique… de rite kharéjite (que condamne pourtant notre malékisme) réussissait à mener une politique utile pour l’islam, je ne doute pas un seul instant que les musulmans, vous et moi et tous les autres, auront de la sympathie pour lui, comme l’ont montré d’ailleurs beaucoup de musulmans à l’égard de la révolution iranienne. Et là, il y aura quelqu’un pour me taxer de kharéjite!!! or cela prouve si besoin en est, que les musulmans ont d’abord le souci de l’islam, avant celui de l’école juridique particulière à laquelle ils adhèrent.

      Quant au chiisme, il n’a pas besoin de moi pour se défendre. Aujourd’hui, grâce à Dieu, nous avons plus de liberté pour faire une meilleure connaissance du chiisme et nous débarrasser au moins de certains clichés et mensonges que les anciens ont toujours propagé à son sujet, en nous interdisant de chercher à comprendre par nous-mêmes.

      Les versets coraniques que vous citez me donnent plus raison à moi qu’à vous, cher frère.
      ajoutez aussi le verset où il est dit: « Et s’il venait à mourir ou à être assassiné, allez-vous retourner sur vos pas? » qui concerne aussi les contemporains du Prophète (S).. mais je ne veux pas de polémique doctrinale.

      Je croyais que ma référence à Ibn Khaldoun allait suffire pour vous faire comprendre que je parle d’une catégorie des arabes relevant de sa classification.
      Pour la petite histoire, rappelons que lorsque les Fatimides ont voulu se venger des maghrébins, ils ont eu recours à une tribu  »arabe » à cause de la réputation de saccageurs de ces gens en ce temps-là, comme l’indique d’ailleurs un chapitre de la [b]Muqaddima[/b] du même auteur que l’on ne peut suspecter de chiisme.
      enfin, je vous rappelle que le propos de mon article était d’amener les lecteurs à se pencher sur cette question qui nous tarabuste tous: quand enfin allons-nous avoir des politiciens dignes de notre ambition: servir Dieu et son Prophète, inshaAllah.
      Dieu sait que je ne demande qu’à voir les Arabes revenir à la vraie grandeur de l’islam, au lieu de se vautrer dans la paresse et la trahison.

      Vous avez cru bon d’ajouter des vers de l’imam al-Châfi’i dont vous avez changé le contenu. Vous lui faites du tort. Excusez-moi de vous le dire: votre version est jahilienne.
      un musulman ne fera jamais l’éloge de sa  »race » en traitant les autres de chiens.Dieu nous interdit d’insulter, mais seulement de tenir la belle parole, al-qawl al-hasan!
      je me permets donner ici la version de l’imam Chafi’i:

      أعرض عن الجاهل السفيـه
      فكل مـا قـال فهـو فيـه
      ما ضر بـحر الفرات يومـاً
      إن خاض بعض الكلاب فيه

      Et Dieu est plus savant
      Il est notre Secours!
      salam alaykum et que Dieu nous guide tous!

  2. Pourquoi? qui est à l’origine ?
    Sallamou Alaykum, cher frère !

    Tout d’abord, je tiens à me consoler que je ne vous ai pas soupçonné à tord de chiite, puisque vous le reconnaissez.
    Ceci dit, moi qui n’a la phobie de personne, je n’ai pas insulté ni calomnié qui que ce soit de chiite.
    Par contre, vous vous êtes donné à fond sur tous les arabes de l’époque de Mohammad à ce jour sans omettre quelqu’un ! Vous avez mangé la chaire de morts !
    Et vous prétendez utiliser El Kawl al Hassane, et si vous aviez utilisé un autre registre, vous les aurez traités comment ?
    Vous persistez toujours à calomnier les musulmans arabes, sans phobie bien sûr !
    Je vous le répète, à moins que vous ne maitrisez pas l’arabe, et que vous empruntez vos propos chez vos masters, les versets si clairs, que j’ai cités concernent les 1ers et fidèles compagnons de Mohammad (sas). Ces arabes que vous avez sciemment prétendu à tord n’avaient pas la foi.
    Alors, ils concernaient qui ?
    « Dites que vous vous êtes soumis, mais la foi n’est pas encore entrée dans vos cœurs »
    « Lemma edkhul fi golubikum » : ne veut pas dire n’entre ou n’entrera pas, en langue arabe, mais « n’est pas encore entré ». Ainsi, avec une fausse interprétation des propos d’Allah, ce qui est condamnable, vous excluez les arabes de la foi musulmane.
    Je vous pose la question, qui a tenu le flambeau de l’Islam, par la volonté d’Allah, après la mort de Mohammad (sas) ? Les suédois, les marsiens, les qui ?
    En citant Ibn Khaldoun, ne croyez pas que vous donnez plus de poids à vos propos. En effet, moi je dirai et répèterai la même chose à Ibn Khaldoun s’il aurait utilisé un registre pareil.
    Ce n’ai qu’en citant le Qoran et les propos véridiques de Mohammad (sas) que vous arriverez à convaincre un musulman authentique. Face à cela, en matière de religion, tout est caduc.
    (ex : 1er verset d’El Hujurates, la soura d’éducation des compagnons de Mohammad (sas) :
    « ≈ Ô vous les croyants! Ne présentez pas propositions face à celles d’Allah et Son messager ».

    Elhujurates verset 3 : ≈ Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux qu’a Allah a nettoyé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense.

    Verset 7 : ≈ Et sachez que le Messager d’Allah est parmi vous. S’il vous obéissait dans moult cas, vous serez en difficultés. Mais Allah vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. Ceux-là sont les biens initiés.

    Sourate Mujjadala verset 22 : ≈ Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a écrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent. Ceux-là sont le parti d’Allah. Le parti d’Allah est celui de ceux qui réussissent.

    Ces versets concernent les proches compagnons du Mohammad (sas) promis au paradis de leur vivant, Oui monsieur ces arabes que vous prétendez sans foi.
    Ce qui ne m’étonne pas, maintenant aussi, c’est que vous discernez entre les chiites et leurs dirigeants, ce que vous ne faites pas pour les arabes sunnites !
    A propos de la citation de l’Immam Echafa’ï, dont je n’ai pas l’envergure vous doutez bien.
    J’ai cité ce vers en remplaçant l’Euphrate par arabes musulmans, ce qui ne modifie pas le sens, mais uniquement l’époque.

    ولا تُظْهِرَنَّ الرَّأيَ منْ لا يُريـدُهُ ،
    فلا أنتَ محمودٌ ولا الرَّأيُ نافِعُهْ
    Toujours de l’Immam Echafa’ï

    Pour terminer, je dis Amine à votre imploration et espère vous lire dans meilleurs propos, et sans rancune.
    Sallamou Alaykum.

    • ithviriw on

      Si la vérité m’était contée…
      @ Abu al-Atahiya

      Magistral votre papier, il pose le problème de l’origine des hérésies politiques et cultuelles que nous vivons malheureusement dans notre chair.

      Hélas, votre contradicteur Ziri45, pose lui, un problème bien réel, car, il a été moulé dans une culture qui ne laisse aucune place à l’Histoire, au sens de recherche documentée de « vérité » atteinte par la mise au service du chercheur, de sa raison critique et de son intelligence, en éludant les flagorneries des « historiens de cours royales ».

      15 siècles d’enseignements d’histoire au service du « calife du moment », 15 siècles, durant lesquels nos ancêtres ont sacralisé l’histoire, et ont excommunié et voué aux autodafés, tous les écrits « non conformes » à la ligne des pouvoirs dynastiques qui se sont succédé depuis, un certain pronunciamiento de Sakfet Ban Sa’ad, alors que les « pieux musulmans » étaient eux occupés aux obsèques de celui seul, qui fut impeccable et infaillible, non déplaise à ceux qui nous le décrivent dans leurs exégèses politiques, comme « blâmable », comme dans le cas de la sourate ‘Abassa, qui visait le Calife Othmane, et qu’une certaine hérésie islamique à sanctifié, préférant souiller à sa place, la mémoire de celui sur qui Allah, disait: Wa Innaka la’ala khoulouqin ‘adhîm وَإِنَّكَ لَعَلَىٰ خُلُقٍ عَظِيمٍ ﴿القلم: ٤﴾ Tu es certes, d’une moralité éminente, Alqalam 68*4

      Mais hélas, ceux qui souillent le Messager d’Allah, aswaws, au profit de la défense d’un grand Compagnon, vénérable certes, mais faillible, bien entendu, sont aujourd’hui, toujours les mêmes, à vouloir nous interdire de nous pencher avec le coeur, la passion du Livre d’Allah, et la passion de Son Envoyé, sur notre histoire « sanctifiée » non point, pour la préserver des falsifications, non, malheureusement, mais bien au contraire, pour la préserver de la RÉVISION nécessaire, pour la rendre plus conforme aux textes du Coran, tant au niveau de l’esprit que de la lettre.

      Les faits historiques que vient de remettre en ligne notre cher Abu al-Atahiya, sont vérifiables pour quiconque est jaloux de la vérité historique; et je suis heureux de constater que la célèbre Al Azhar, qu’ont fondée les « ‘ajamî », nos ancêtres berbères, sous la conduite des Fatimides, qui se réclamaient des Ahl el Beyt, as, s’est donné pour tâche de « purifier l’histoire islamique », en la délestant des scories politiques qui l’ont rendue et pire, rendu les recueils de « hadiths », fussent-ils les authentiques Sihahs, de Boukhari et Muslim, des recueils de « textes et dires ou autres faits et gestes, du Prophète, aswaws, selon ce qu’en disent, les ELUS d’alors », c’est-à-dire, les porte paroles AUTORISES POLITIQUEMENT, des califats des siècles post-prophétie….

      Cela veut tout dire.

      Wa li Allah attawfîq.

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