Pourquoi moi, l’eternel déserteur
Alors que…
Sous l’averse abjecte
Vénéneuse et sournoise
Il ne nous reste plus que la nudité des mots
Pour défendre jalousement
L’honneur d’être héritiers
De révolutions anticipées
Au lieu du semblant paraitre
De valets qui se disent maitres
Doit-on y renoncer ?
Ou errer en vain !

Reprendre le flambeau des poètes maudits
Les mots mêmes dénués de sens,
Manquent d’aisance sans complaisance
Les troubles d’ailleurs tourmentent mon présent
Mon impuissance est due à la distante absence  

Il souffrait de cette arrogance hautaine et suffisante
Il réagit comme d’autres avant lui
Il avança d’un pas et ne s’en retourna pas
Convaincu que je suivrai le signe …qui ne vint pas
Loin derrière je me suis longtemps attardé…

Souvent il confondit ma lâcheté pour une prudence exagérée
Lui le téméraire et moi l’effondré
Moi, renfrogné que j’étais rien ne m’importait
Que l’oubli invétéré d’une vieillesse à l’orée
Pourquoi m’en voudrait-il
Chacun sa Destinée
Aujourd’hui encore son choix est respecté
Demain pourtant il lui faudra justifier
Étouffer ma colère ne pourrait libérer
Ni pleurer soulager une peine ravivée

Lire et écouter des propos mensongers
Loin de lui nuire, l’inspirent et l’incitent à pénétrer
Dans cette jungle de langages
Arène de Babel plutôt que Tour sans secrets
Lâchez donc vos scrivaillons dont la vaillance
Laisse à désirer
Mais craignez aussi sa plume vengeresse
Sa solitude étant une arme bien aiguisée
Seriez-vous donc privés de sens
Pour ainsi ne point reconnaitre une telle évidence
Je comprends votre reniement bien que je ne le partage
La noblesse vous est étrangère
Sa curiosité légendaire ne peut vous atteindre
Serait-il doté de pouvoirs que j’ignore ?
Je vous plains de ne point le connaitre
Et jalousement je garde son secret…

Abdelkader Boutaleb
30 janvier 2012

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