Poutine, après l’avoir occupé le temps imparti par la constitution russe, avait cédé le poste de président à son premier ministre qui vient de le lui restituer pour, à nouveau s’asseoir dans le fauteuil de premier ministre qu’il avait entre-temps laissé à son président. Un ballet russe doublé d’une comédie ironique à l’intention des omnipotents criminels de notre temps.

L’art de tourner en bourrique l’infantilisme démocratique occidental sur lequel s’appuient les vautours pour soumettre les peuples qui acceptent de se salir les genoux.

Poutine et son compère sont allés jusqu’à faire croire aux architectes du nation-building (qui réussit si bien chez nous où les rentiers stériles serrent les f…), qu’il y avait une rivalité sourde et féroce entre le président et son premier ministre.

Maintenant tout le monde sait ce qu’il en est et qui sont les vrais dindons de la farce. La constitution russe est formellement respectée et les charognards en sont pour leurs frais. Ainsi que les supplétifs russes (un peu comme nos démocrates du samedi soir) qui s’illusionnaient attendant que le pouvoir le tombe comme un fruit mûr entre les mains…

Les richesses russes pour l’essentiel sont hors de portée et Khodorkovski est toujours au trou.

Que manquent-ils donc à nos dirigeants à nous pour tenter d’en faire autant ?

1.- D’abord, un projet qui fabrique du futur pour une nation et pour ses enfants;
2.- Ensuite, le respect du peuple souverain qui sait toujours faire la différence entre ceux qui le couillonnent, pour les hommes qui le serve et les truands qui se servent ;
3.- Enfin, un élémentaire respect de soi

Et à l’évidence, les cyniques qui croient avoir tout compris n’ont aucune de ces qualités. La plupart planquent leur blé ailleurs et s’imaginent l’avoir mis à l’abri… des comptes qu’un jour ou l’autre ils seront tenus de rendre. Et aucune acrobatie comptable, aucune jonglerie juridique ne suffira à préserver le magot des prévaricateurs et des crapules qui ont détourné les biens de la collectivité.

Je vous avais conté la petite histoire de cet ancien ambassadeur (en transit entre deux postes) qui essayait de me persuader que les puissances capitalistes depuis la fin du Moyen Âge s’étaient ainsi édifiées et que leurs activités par la suite, conformes au droit, avaient été parfaitement respectueuses des lois et règlements…

En gros l’amnésie serait constructive et créatrice de richesses. Pourquoi donc ne pas adopter une attitude pragmatique et ne pas chercher noise à ceux qui contribueraient de manière efficace au développement économique du pays au lieu de ressasser des histoires contraires à ses intérêts ?

A d’autres !

C’est en ces circonstances que Cheikh Bouguerra, el guennour solidement planté sur sa tête, les poings serrés, exprime de manière ferme et appropriée son point de vue, en soulevant un pan significatif de sa gandoura à l’intention des molusques et des chacals.

Djeha,
26 septembre 2011

La Russie accueille sans remous le retour de Poutine au Kremlin :

AFP, 25 Septembre 2011 à 17:12

La Russie a accueilli dimanche sans remous l’annonce du retour au Kremlin en 2012 de son homme fort, le Premier ministre Vladimir Poutine, même si certains responsables ont exprimé leur désaccord avec sa décision d’échanger son poste avec le président, Dmitri Medvedev.

Une manifestation à l’appel de plusieurs mouvements d’opposition a réuni environ 300 personnes dans le centre de Moscou, certains participants exhibant des banderoles « Poutine doit partir » ou « Vos élections sont une farce », d’autres accusant les deux dirigeants de « confisquer le pouvoir au peuple ».

M. Poutine a annoncé samedi son intention de redevenir président après le scrutin de mars 2012. Il a également précisé qu’il laisserait alors la tête du gouvernement à M. Medvedev, qu’il avait désigné en 2008 pour lui succéder au Kremlin, faute de pouvoir se représenter pour un troisième mandat consécutif.

L’homme fort de la Russie pourra théoriquement, à la suite d’une réforme constitutionnelle prolongeant le mandat présidentiel de quatre à six ans, rester à la présidence jusqu’en 2024.

Si cette décision ne transforme pas le paysage politique, M. Poutine étant toujours resté le personnage central du régime, certains hauts responsables ont tout de même exprimé leur désaccord avec ce scénario, en particulier le ministre des Finances, Alexeï Koudrine, apôtre du contrôle des dépenses et figure respectée des investisseurs étrangers.

« Je ne me vois pas dans un nouveau gouvernement. Personne ne m’a d’ailleurs proposé quoi que ce soit. Je pense que les différends que j’ai, ne me permettront pas d’en faire partie », a déclaré le ministre, cité par les agences russes, à Washington où il participe à une réunion du G20.

M. Koudrine, qui dirige le ministère des Finances depuis 2000, date de l’arrivée au Kremlin de M. Poutine, a expliqué « refuser inconditionnellement » de servir dans un gouvernement dirigé par M. Medvedev car il s’oppose à une hausse des dépenses budgétaires.

« Cela va créer des risques supplémentaires pour le budget et l’économie. Cela veut dire qu’on ne pourra pas réduire nos déficits », a-t-il estimé, relevant que dans un tel contexte, la Russie sera encore plus dépendante de ses exportations d’hydrocarbures, dont les revenus nourrissent l’économie.

De son côté, le chef-adjoint de l’administration présidentielle et idéologue du régime russe, Vladislav Sourkov, proche de M. Poutine, a averti dimanche au cours d’un forum à Moscou qu’il n’y aurait « pas de changements radicaux » au cours des prochaines années.

Le conseiller économique de M. Medvedev, Arkadi Dvorkovitch, a lui exprimé sa déception samedi face au retour annoncé de Vladimir Poutine.

« Il n’y a aucune raison de se réjouir », a-t-il écrit sur son compte Twitter. Face à une telle nouvelle c’est « le bon moment de zapper pour regarder une chaîne sportive », a encore jugé M. Dvorkovitch.

Le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov a souligné tard samedi que « si une personne était en désaccord avec les choix stratégiques du tandem, elle devrait quitter l’équipe ».

Dmitri Medvedev, un juriste de 46 ans, a cultivé pendant son mandat l’image d’un homme moderne, féru de nouvelles technologies, une position censée trancher avec celle de Vladimir Poutine, un ancien officier du KGB de 58 ans.

Mais le président russe n’est en réalité jamais sorti de l’ombre de son mentor, à qui il doit toute sa carrière.

Les analystes russes s’accordent ainsi à dire que le retour de M. Poutine ne vient que confirmer qu’il n’avait jamais lâché le gouvernail et qu’aucun grand changement de politique n’est à attendre.

« Les Etats-Unis et l’Union européenne se concentrent depuis longtemps sur Poutine », a ainsi observé Alekseï Malachenko, du centre d’analyse Carnegie à Moscou, cité par le journal en ligne gazeta.ru.

Un commentaire

  1. Poutev-Medvediene
    La Doctrine Brezinski, -tout autant que la Doctrine Kissinger-, se fixe pour objectif prioritaire, le démantèlement de l’Empire Soviétique, suivi le moment venu, de la destruction pure et simple de son noyau dur, la Russie. C’est ce à quoi se sont attelées sauvagement les Puissances occidentales,-sous la conduite des Etats-Unis d’Amérique-, dès la chute du Mur de Berlin, en 1989.
    Poutine, cet homme avisé « à qui on ne la fait pas », a bien pressenti le noir dessein. A l’entame de son premier mandat en tant que Premier ministre, à l’aube des Années 90, il rompt brutalement avec le régime prédateur et corrompu laissé en place par Eltsine et abat sans pitié l’oligarchie compradore complice de l’Etranger, pour jeter par la suite les bases d’une économie saine, reposant sur des critères nationaux, sans interférence extérieure d’aucune sorte.
    Parallèlement au volet économique de son programme d’action globale, il s’attache à rétablir au plus vite un rapport des forces militaires laissées en ruines par son prédécesseur, celui-ci beaucoup plus porté sur la Vodka que par le souci de sécurité nationale.
    Son économie aujourd’hui prospère et sa puissance militaire dissuasive retrouvée permettent à la Russie de faire retentir de nouveau sa voix au sein des instances internationales et de peser de tout son poids sur la conduite des affaires du monde. Son comportement ferme et sans concession dans l’affaire syrienne en constitue la meilleure preuve.
    Au surplus, le rêve « fou » d’accès de la Flotte russe aux mers chaudes, caressé et entretenu depuis Alexandre le Grand, vient de se concrétiser par l’installation d’une base navale russe dans le port de Tartous, en Syrie méditerranéenne, au grand dam des pays de l’OTAN !
    La crainte de voir s’établir durablement une puissante flotte de guerre qui menacerait pour la première fois leur flanc Sud,-et non pas pour les beaux yeux des Syriens-, constitue l’une des principales raisons de leur hargne et de leur obstination à vouloir faire tomber coûte que coûte le régime laïque syrien et à le remplacer par un CNS islamiste qui s’empresserait, aussitôt intronisé, de bouter le Russe athée hors de ses eaux.
    L’exemple libyen en la matière est des plus significatifs : avant même la constitution d’un quelconque gouvernement, les « révolutionnaires » du CNT déclarent renoncer à l’armement russe, -un marché de plusieurs dizaines de milliards de Dollars en perspective-, tandis que la Grande Bretagne s’apprête à réoccuper la base aérienne de Welles d’où l’avait chassée El Guedhafi au lendemain de sa Révolution de « Fateh Septembre ».
    Le tandem Poutine-Medvedev, -le premier plus que le second-, est incontestablement l’artisan du Renouveau russe. Sans Poutine, la Russie aurait peut-être déjà disparu et ses territoires dépecés par ses ennemis traditionnels. Dans l’optique de la « Doctrine Obama », la Russie et la Chine constitueraient, bien avant l’Islam, la principale menace pour l’Amérique. Cette nouvelle perception de la menace exprime la reconnaissance claire de la montée en puissance de la Russie et que cette dernière constitue, d’ores et déjà, à ses yeux une source de grande inquiétude.
    Ceci étant, en quoi tiendrait encore le comparatif Poutev-Medvediene ?

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