Il courait aguerri derrière les maux
Et sa voix avalait crû le ramassis de ses mots
Qu’il cherchait ému dans l’éclat factice des émaux
Quand le vent soufflait découvrant leurs vrais métaux

Les anciens ne renient point leurs aveux
Le monde est debout sur la corne du veau
Et la vérité pas prête à quitter son hameau
Où tout se soigne par la baraka des aïeux

Au matin la verdure fantasme tous les hiboux
Et les vastes plaines levaient leurs rideaux
Où les norias géantes desserraient leurs étaux
Qui écrasaient les céréales sous leurs poids létaux

Au quai du port, les marins raccommodaient les haubans
Et les sirènes des mers affluaient par monts et vaux
Lorsque l’horizon bleuté peaufinait le ciel et l’auvent
Respirait les échos que renvoyait le ressac par troupeaux

Il observait ces vagues fantômes des radeaux
Et ces paysages féeriques demeurant sans rivaux
Qui l’envoûtaient à merveille et épongeaient ses maux
En ressuscitant sa confiance dans la puissance du Dieu

Kamal Guerroua
por Campesina
14 mai 2011

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