Les peuples sud-américains se libèrent peu à peu de l’oppression post-colombienne. Oh ils ne sont pas encore complètement sortis de l’auberge ! Mais eux au moins s’en donnent la peine et reprennent ce qu’ils peuvent d’une liberté confisquée depuis des siècles.

Voilà un nouveau Chavez qui va rester en travers de la gorge des anticastristes (mais totalement castrés) primaires de ce côté-ci de l’Atlantique. Cuba, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Nicaragua (malgré les compromissions d’Ortega avec les cathos), et même les régimes « rose pâle » au Brésil, Chili, Argentine… le continent sort de la nuit dans laquelle l’avait plongé les occupations ibériques et la Doctrine Monroe.

Je rappelle que, contrairement aux limandes invertébrées et poltronnes qui nous gouvernent, seuls le Venezuela (dont le président s’était déplacé au Liban en 2006 pour venir soutenir une autre pleureuse : Fouad Siniora) et la Bolivie avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Israël.

Nous, on s’est félicité d’avoir réussi à « exfiltrer » nos ressortissants en abandonnant nos amis (je n’ose plus écrire nos « frères » tant la fraternité est mortifère) libanais à leur sort. On refait le même coup alors que Ghaza était sous les bombes, en oubliant cette fois-ci nos concitoyennes mariées avec les Palestiniens et beaucoup d’entre elles ont refusé de quitter leurs familles. Celles qui sont retournées en Algérie ont été laissées à elles-mêmes dès que les caméras sont parties avec les ministres…

Quand donc allons-nous enfin nous décider à nous mettre debout et regagner le respect de nous-mêmes ? Que les truands qui ont les doigts barbouillés de miel sachent que dès qu’ils ne serviront plus, aucune de leur planque à l’étranger ne leur sera du moindre secours, leur magot volé au peuple algérien leur sera piqué par des truands encore plus voraces. Nulle part où se cacher et jouir de biens mal acquis.

Qu’ils regardent ce qui est arrivé à Saddam, Gbagbo, « Face d’ananas », Ben Laden… Kadhafi… Tous les larbins seront jetés à la poubelle après usage. Regardez ce que la France a fait de ses supplétifs… et ce que l’Amérique a fait à ses Japonais après Pearl Harbor et de ses Vietnamiens à Saigon après 1975. De ces culs de sac, l’histoire est pleine et les livres d’histoire pudiquement amnésiques.

Qui ferait confiance à celui qui a renié les siens ?

Natürlich, nous sommes tous du vaste monde, nous appartenons tous au genre humain (comme le clament les cocos qui ne savent plus où ils en sont), « rien d’humain ne nous est étranger »… et blablablabla…

Bien sûr nous bordons tous la Méditerranée. Mais ceux qui ont forgé « Mare Nostrum » ne nous comptent pas parmi les copropriétaires.

C’est fou ce que la mondialisation de la bêtise fabrique de l’universel low cost à l’usage des simples d’esprit.

La tentation est évidemment très forte de manifester violemment et de tout casser (avec les prêtes noms qui passent le plus clair de leur temps à mendier une reconnaissance et une légitimité à Panam, au lieu de la rechercher d’abord auprès de leur peuple) : c’est très exactement ce qu’attendent nos ennemis pour envoyer leurs bombardiers et leurs hélico, pour « venir en aide au peuple opprimé par ses dirigeants ». Nos crapules sont nos affaires. Aucun requin ne peut s’en charger à notre place.

Et surtout relever nos bras de chemises pour regarder devant, faire face, sans faux fuyant, au défi de la rigueur, du labeur sérieux : demain nos juges les plus impitoyables seront nos enfants.

Ceux qui n’en sont pas capables, qu’ils se paient un maillot de bain, se mettent à l’eau et basta !!! Qu’ils ailleurs pleurnicher ailleurs et supplier qu’on viennent les sauver d’eux-mêmes.

Le Pérou, lui, reprend le dur chemin de la liberté. Les Péruviens devraient savoir évidemment qu’on ne leur fera aucun cadeau.

Ayons une pensée charitable pour nos amis Portugais…

Djeha
6 juin 2011

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Pérou : l’ex-militaire de gauche Humala remporte la présidentielle

AFP, 06/06/2011 à 00:01

L’ancien militaire de gauche, Ollanta Humala, a remporté dimanche le second tour de la présidentielle au Pérou, avec une avance de 5 à 5,4 points sur sa rivale Keiko Fujimori, fille de l’ex-chef d’Etat autoritaire, selon les sondages sortie des bureaux de vote.

L’ex-lieutenant-colonel de 48 ans obtiendrait entre 52,5 et 52,7% des voix, contre 47,3 à 47,5% pour la députée de droite populiste de 36 ans, selon les sondages des instituts CPI, Ipsos-Apoyo et Datum, diffusés par les télévisions péruviennes peu après la clôture du scrutin à 16H00 locales (21H00 GMT).

Sa victoire consacre le grand retour de la gauche au pouvoir, 36 ans après le régime militaire du général Juan Velasco Alvarado (1968-75), un nationaliste de gauche parvenu au pouvoir et chassé par des coups d’Etat.

Elle constitue aussi une revanche personnelle pour M. Humala, cinq ans après sa défaite contre le président sortant Alan Garcia (centre-droit), qui ne pouvait briguer un deuxième mandat consécutif.

Dans l’hôtel de Lima où il attendait les résultats, ses militants ont hurlé de joie et chanté « Pérou, Pérou, Pérou ».

D’autres, le front ceint de bandeaux rouges et brandissant des drapeaux péruviens, convergeaient vers la « Plaza de Mayo », dans le centre de la capitale, où M. Humala devait se rendre dans la soirée.

« C’est une défaite du fascisme, nous devons la célébrer comme une grande victoire de la démocratie au Pérou », a déclaré à la radio CPN le prix Nobel de Littérature Mario Vargas Llosa, libéral de droite rallié au candidat de gauche par crainte du retour au pouvoir de l’entourage du père de Keiko Fujimori.

M. Humala avait aussi agité le spectre des excès des présidences d’Alberto Fujimori (1990-2000), emprisonné pour corruption et violations des droits de l’homme.

En 2000, il avait lui-même mené une rébellion militaire sans lendemain et sans effusion de sang contre Fujimori, sur le point de démissionner, qui lui avait valu un bref séjour en prison.

Alors que les sondages prédisaient un scrutin serré, le candidat de gauche a nettement devancé Keiko Fujimori, qui prônait la poursuite du modèle économique libéral, après une décennie de forte croissance (5% par an) ayant permis de réduire presque de moitié la pauvreté, à 31,3%.

M. Humala, d’origine indienne (quechua) comme 80% des Péruviens, prône une « grande transformation » du Pérou le rendant moins dépendant du secteur minier (or, argent, cuivre) et une meilleure répartition de la croissance, notamment en faveur des provinces andines reculées où la pauvreté atteint 60%.

« Nous avons besoin d’un changement. Les puissants récupèrent tout l’argent qui rentre et il ne reste rien pour les pauvres », a expliqué dimanche un électeurs, Luis Alberto Guzman, technicien de 49 ans.

Les envolées de M. Humala contre les « pouvoirs économiques » ou ses propositions de taxe des profits miniers ont en revanche inquiété la Bourse, qui a chuté chaque fois qu’il progressait dans les sondages.

L’ancien militaire, vainqueur du premier tour avec 31% des voix, a pourtant tempéré son discours et s’est distancié du socialisme radical du président du Venezuela Hugo Chavez, dont le soutien lui avait coûté l’élection en 2006.

M. Humala, marié à Nadine Heredia et père de trois enfants, devra forger des alliances au parlement, où son Parti nationaliste, première formation, n’a que 47 sièges sur 130.

Dimanche, il s’est aussi engagé à lutter « avec acharnement » contre les restes du Sentier lumineux, au lendemain de la mort de cinq soldats dans une embuscade de cette guérilla désormais alliée aux narcotrafiquants, dans le sud-est du pays, deuxième producteur de cocaïne au monde.

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