Mes mots ne sont plus tes mots
Tu les vois sans voix ni voie
Vains à des yeux qui les renvoient
Ils ne te rassurent pas
Ils ne te tentent plus
Tu t’en détournes
Perdue autant qu’éperdue
Lasse ou déçue
L’heure n’est pas aux leurres
Ni aux pleurs
Je ne t’en voudrais pas
Étant perdu… ailleurs

Et pourtant moi je les aperçois
Je les sens sans qu’ils m’appartiennent
Je les perçois (perd soi) bien que dépourvu de vision

Quand le poète se tait… que reste-t-il à espérer
De ce monde indifférent de mots mais avide de maux
De ce monde plein de sens mais dépourvu d’essence
De cette humanité (nue-manité) figée et fatalisée
Soumise et plus ‘faux-a-liste’ que vériste
Espère-t-elle Godot ?   
Que pèse donc l’attente,  
Déroutante, angoissante et frustrante
N’attends point la délivrance de ton autre
Il est ailleurs, présent dans l’absence

Abdelkader Boutaleb
20 avril 2011

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