Etrange pensée pour certains
Inspirante et féconde pour d’autres
Je la conterai aux badauds, aux curieux et à toi…
Si tu te reconnais
Que les autres s’éloignent et en paix nous laisse causer…

L’autre a dit un jour que le tyran n’existait pas
Il ne ‘serait’ qu’aux yeux de ceux qui le désirent
Cette réflexion m’a rappelé un maitre de la pensée
Qui depuis bien longtemps nous a quitté
Mais pas en pensées

Le tyran donc est une invention du sujet qui le subit
On s’invente donc son tyran
Quelle belle pensée
Ce tyran bien-aimé
On le subit
On le cajole
On s’en accommode
On le boude
On le redoute
On le cajole
On s’en plaint
On le craint
On l’adore
Et pourtant la peur subsiste
Détrompez-vous
Cette peur n’est pas celle  que vous croyez
Cette peur c’est que…
On nous l’enlève
Ce tyran bien-aimé
Cette peur qui nous laisserait sans son ni raison
Cette peur qu’on a peur de perdre
On s’y attache sans relâche
Car l’inconnu (l’icône nue) menace et décourage

Le tyran lui :
Il est notre aurore
Il est notre déraison
Il nous affame
Il nous assoiffe
Il nous pèse
Il nous dénude
Il nous agresse
Il nous bat
Il nous torture
Il nous dépèce
Il nous noie
Il nous enterre
Il nous dégoute
Il nous ment
Il nous corrompt
Il est notre midi
Il est notre minuit
Il nous cultive (culte-ivre)
Il nous hait passionnément
Il nous dénature
Il nous ignore
Il nous divise
Il est pourtant… notre seul désespoir

Sans lui être ne serait plus
Passe donc ton chemin,
Infidèle lecteur
Il n’y aura pas de fin
Celle-ci t’appartient…

Abdelkader Boutaleb
20 avril 2011

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