Promesse du printemps, fleur des nuits
Aie pitié de lui, que ta torture cesse
Il est par trop las de tes galantes messes
Qui souvent le pendaient à tes méchantes esses
Dans tes foires voyantes aux cruelles kermesses

Promesse des nuits, fleur du printemps
Sa bougie s’éteint, sa flamme menace
Ses espoirs se disséminant dans sa pauvre besace
Et les oiseaux survolant les vulgaires rosaces
De marbre ou de porcelaine, encombrées dans ta nasse

Promesse du printemps, fleur des nuits
Pense à ses brûlures, donne-lui tes chaudes caresses
Car il se morfond dans l’ennui de tes vieilles bassesses
Et son amertume refoulant tes âcres fadaises
Qui arasent sa muse, ses escarpes et ses falaises

Promesse des nuits, fleur du printemps
Tes leurres se devinent, ta malice devient salace
Ils étreignent les mèches de tes regrets et fausse audace
Et ton air allègre ingurgité par ta mine fadasse
Au coin du feu, ton ombre voltige dans la sale faïence

Fleur des nuits, promesse du printemps
Ton compagnon volage te gavait de foutaises
Sa patience rongeait son mors mais cachait son malaise
Il voguait au loin pour retomber mal à l’aise
Et dans sa descente aux enfers ne se sentant guère balaise

Promesse du printemps, fleur des nuits
Aie pitié de lui, que ta torture cesse

Kamal Guerroua
Por Campesina Ángel
19 avril 2011

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