Au petit matin, le soleil s’enrage
Lui, perdu dans la lumière de la lune
Quand les étoiles pleurent ces peuples opprimés
Et se plaignent de ces tyrans véreux
Soudain, sa sagesse s’insurge et
Lui, dénonce, dénonce, dénonce
Il dénonce les ruines
Les chefs et leurs fouines
Il dénonce les crimes
Les assassins et leurs abîmes
Il dénonce les pantomimes
Les farceurs et leurs mimes
Il dénonce les mégalomanes
Les menteurs et leurs rimes
Le soir venu, la nuit s’assagit
Et les tyrans recommencent leurs
Vieilles simagrées et lui toujours en rage
Accuse, accuse, et accuse
Il accuse ces spectateurs honnis
Leurs larbins et leurs commis
Il accuse ces papelards zélés
Leur sadisme et leur furie
Il accuse ces charognards viciés
Leurs festin et leur curée
Il accuse ces bobards cirés
Leurs parents et leur papys
Le noir s’évanouit et le soir s’enfuit
Au milieu du jour le soleil s’embrase
Et lui s’en plaint, se plaint et se plaint
Il se plaint de ces régimes vendus
Leurs missiles et leurs vigiles
Il se plaint de ces fascismes accrus
Leurs adeptes et leurs édiles
Il se plaint de ces despotes rompus
Aux massacres et aux tricheries
Il se plaint de ces chaises voulues
Leurs poésies et leurs attraits
Le printemps éclate, les fleurs sourient
Et les rires fusent de partout
Et lui dénonce, accuse et s’en plaint
Mais crie de joie :
Mort aux tyrans et vive les peuples !

Kamal Guerroua
Pour Fatah C y los demás
4 avril 2011

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