Mon rêve ne peut être tu
Car il ne m’appartient pas
Mon sang sur l’autel versé tu as cru

Mais vu ma libre naissance à ton insu
C’est au Divin que ma dette est due
L’ignorais-tu ?
Je ne te dois nulle reconnaissance
Et je me révolte
Car fière d’être fidèle
Et en tant que telle
Je ne ‘saurais’ nullement vaincue
Ingrate je ne le puis
Ceux qui m’ont précédée
Par leurs nobles sacrifices
Ne le permettraient guère
Mais toi ?
As-tu pensé à ce qui t’attend ?
Ou te croirais-tu éternel ?
J’oubliais que pour toi
La justice et la foi sont inconnues
Sois sûr pourtant
Que celle que tu adores
Demain
T’ensevelira
Tout comme elle l’a fait
Avec les Pharaons et les Césars
Qui tous ont certes rêvé
Mais Ô combien
Leurs desseins étaient éphémères
Qui ose prétendre
Ne pas être périssable
Quand même les anges le seront
Ecoute donc les sanglots
De la veuve et de l’orphelin
Et que leurs précieux sons
Te hantent à jamais
Toi qui as osé
Verser le sang de leurs bien-aimés
Qui pacifiquement ont exprimé
Leur rage pour une dignité innée
Je n’envie guère ton destin (prochain)
Puissent d’autres s’en inspirer…

Abdelkader Boutaleb
27 février 2011

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