« « La France appelle un chat un chat, la menace des missiles aujourd’hui, c’est l’Iran », a déclaré samedi Nicolas Sarkozy, qui participait à Lisbonne au sommet de l’OTAN.

Vendredi, les 28 pays-membres de l’OTAN avaient trouvé un accord de principe sur un projet de bouclier antimissiles européen.

« La France a accepté ce projet d’abord parce que nous considérons qu’il y a une menace croissante de missiles », a déclaré le président français lors d’une conférence de presse. « Aucun nom ne figure dans les documents publics de l’OTAN, mais la France appelle un chat un chat, la menace des missiles aujourd’hui, c’est l’Iran », a-t-il dit.

La Turquie s’était opposée à ce que le régime de Téhéran soit désigné nommément comme une menace dans le projet.

« Nous avons pris la décision de principe de doter l’Alliance atlantique d’une défense antimissile des territoires et des populations », a expliqué M. Sarkozy, rappelant qu' »il y a eu beaucoup de polémiques dans le passé à ce sujet ». « La France aurait refusé un projet unilatéral déconnecté des réalités, coûteux, s’il avait été par ailleurs hostile à la Russie et s’il avait été un substitut à la dissuasion nucléaire », a-t-il souligné.

Lors de ce sommet, le président américain Barack Obama a obtenu l’accord des alliés sur le projet de bouclier anti-missiles longtemps décrié par la Russie. » (Associated Press, S. 20/11/2010 à 13:45)

Personne ne s’était senti obligé de l’ouvrir.

Il a fallu que ce fut le président français, le chef d’Etat du pays qui pèse le moins dans le concert des nations : affaibli économiquement, déficitaire commercialement, en faillite financière virtuelle, sans défense crédible (à quelques bombinettes inutilisables près), sans programme militaire significatif (pour cela il faudrait s’en donner les moyens économiques, scientifiques, technologiques et surtout politiques).

Avec une image déplorable dans le monde.

En trois ans (pour achever un processus qui a commencé sous Mitterrand, voire dès l’arrivée de Pompidou et ses amis Rothschild, vous savez, ceux que nos autorités avaient sollicités pour la privatisation de notre CPA…), la France a mis ses forces armées sous commandement américains et sa diplomatie au service d’Israël. Alors que ce qui tient lieu d’élite à Paris – faut-il le savoir – est abondamment méprisé à Washington et en Israël.

Pour compléter le tout, la France a réussi la performance rare de se fâcher avec presque tout le monde (en vrac et à tour de rôle : Chine, Allemagne, Russie, Turquie, Iran, Afghanistan, Cuba, Espagne, Grèce, Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Sénégal, Gabon, Cameroun, Rwanda, Etats-Unis, Roumanie, Biélorussie, Georgie, Ukraine, évidemment l’Algérie… et j’en oublie sûrement.

Ils se fâchent et peu de temps après s’aplatissent.

Les Français savent-ils que leur président est quasiment « personna non grata » dans la plupart des pays du monde ? En dehors des civilités diplomatiques et des convenances européennes (un peu comme le pitre romain), il n’est reçu presque nulle part, pas même par Obama (à Camp David par exemple, où sont chaleureusement accueillis les chefs d’Etat amis) qui le fuit comme un choléra haïtien.

C’est dur pour un pays qui a rejoint l’OTAN alors que personne ne le lui demandait…

On sait que la présidence du G20 ne confère ni pouvoirs ni prestiges. Seulement l’image d’un président qui cherche à redorer son blason pour se faire réélire en 2012. Précipitamment rentré en France pour organiser un changement de gouvernement annoncé depuis le mois de juin ( !), il renonce au dîner final et n’apparaît même pas dans le portait des chefs d’Etat du Sommet de Séoul.

Ainsi, et comme d’habitude, ce sont ceux qui ne peuvent rien (ou pas grand-chose) qui s’excitent et pérorent le plus.

Ce sont les Etats-Unis qui sont les maîtres d’œuvre du « Bouclier » à la contribution duquel les Français sont aussi utiles que de la paille dans l’acier et c’est le président français – peut-être juste pour embarrasser la Turquie, procédé puéril – qui ose appeler un chat par son nom.

Je présume que le président français connaît tous les sobriquets par lesquels le désignent ceux dans le monde (et ils ne sont pas nombreux) qui connaissent son existence…

Et ce n’est évidemment pas par une épithète féline qu’il est qualifié.

Djeha
20 novembre 2010

PS : Naturellement, je n’ai pas fait référence aux enturbannés du Golf à la jaquette qui flotte (la scène médiatique est suffisamment encombrée de châtrés) qui officiellement demandent à l’Amérique et à Israël de se charger de les protéger contre le méchant empire persan chiite. Jamais l’Arabie S. ne sera suffisamment reconnaissante à la résistance des peuples afghans et irakiens sans laquelle, la « famille royale élargie à tous les parasites du royaume » serait actuellement plus proche de Guantanamo que de ses coffres forts.

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