L’islamisme, tel qu’il est perçu par les sociétés occidentales, c’est à dire l’intégrisme le plus outrancier et le terrorisme le plus aveugle, en plus d’avoir été fabriqué par ce même Occident, à un moment où cela s’était imposé comme une stratégie, est devenu, avec tout son corollaire du lumpen islam, un fond de commerce très lucratif, pour une faune de pseudo intellectuels, féministes, politiciens, écrivains, caricaturistes, cinéastes et autres crèmes du même cru.

Cette communauté musulmane, qu’on stigmatise sur tous les tons et dans toutes les gammes, s’est avérée un filon inépuisable, qui se décline à l’infini.

On y trouve de tout. La polygamie, les mariages forcés, l’excision, la barbarie, le fanatisme, des représentations du prophète de l’islam avec une bombe en guise de turban et tant et tant d’autres étiquettes subliminales que ces messieurs dames, militants et « observateurs » nous prêtent sans compter.

Des associations colossales se sont montées sur ce genre de bluff. Comme l’une parmi elles qui a monté la mayonnaise sur les mariages forcés, la polygamie et l’excision. La société française, à l’évocation de ces pratiques, est entrée en transes. La dite association a crevé le plafond de la notoriété. Sa principale animatrice s’est retrouvée avec un maroquin sur le giron, elle qui clame qu’il faut arrêter de « battre son poulpe ».

Peu de français savent, que dans la réalité, combien ces épouvantails qu’on leur agite sous le nez sont ridicules. Ainsi, pour l’exemple, en Algérie, au cours de ces dernières années, il y a eu un couple bigame sur 300, et un couple polygame sur 10 000. Et zéro excision. En France, de vrais chiffres, sur la communauté qui vient de ce pays, doivent être bien moins importants. Mais qu’importe le flacon…

C’est dire qu’entre la réalité des chiffres et l’amalgame opportuniste, il y une marge. Et quelle marge !

Un trait constant distingue toutes ces personnes qui s’ébrouent ainsi dans la stigmatisation de l’Islam, même s’ils s’en défendent, même s’ils se prétendent eux-mêmes pratiquants, pour nous enfoncer dans le mou que c’est l’islamisme, et non l’Islam qu’ils fustigent de leur ire.

Ce trait commun qui les distingue est l’échec. L’échec social ou professionnel. Ils n’ont pas réussi, des années durant, à briller dans leurs arts respectifs, à se faire une place au soleil, telle qu’ils en rêvaient.

Alors, après le syndrome Salman Rushdie, et l’immense publicité qui lui avait été faite par la fetwa de Khomeïni, tous ces loosers, dont l’ambition était sans commune mesure avec leur talent intrinsèque, se sont engoufrés dans le créneau, comme on dit. Ce fut la ruée, la mêlée, le « pousse-toi de là que je m’y mette ».

Nombreux parmi eux, qui ne parvinrent pas à obtenir de fetwa-sésame qui allait leur ouvrir les portes du succès et de la célébrité, fût-elle émise par un imam de quartier, purent, malgré cette absence de reconnaissance, se hisser à des positions enviables à plus d’un titre.

Pendant que les uns entraient au Gouvernement, qu’ils s’autoproclamaient « observateurs » en terrorisme international, et qu’ils se ménageaient des lectorats ou des Audimat, les autres étaient inondés d’invitations dans les plus grandes chaînes de télé, gratifiés de garde rapprochée, installés avec leurs familles dans des résidences huppées, et surtout élevés au statut d’experts en terrorisme international. Ce qui a fait d’eux, in fine, des « Consultants » pour toutes sortes d’institutions et de structures, depuis les services secrets jusqu’aux gouvernements, en passant par les investisseurs qui se lancent dans des pays musulmans.

Et donc, comme ces « informations » dont ils disposent, qu’ils dispensent parcimonieusement, aussi capitales qu’elles sont confidentielles, ne sont pas à la portée de n’importe quel quidam, ces « initiés » du terrorisme international, ou islamiste, pour être plus sérieux, facturent-ils leurs précieuses prestations. Au prix fort. Et, ultime élégance, ils n’oublient jamais de rappeler que leur expertise ne procède pas d’une démarche vénale, encore qu’il faut bien vivre. Non ! Eux, sont mus par des élans bien plus généreux, par des sentiments plus élevés. Ils font rempart de leur vie au péril vert qui menace d’emporter la civilisation occidentale., chère à leur coeur, où ils ont choisi de vivre, d’élever leurs enfants.

En réalité, ces larrons de la peur ne sont pas à blâmer. Ce n’est pas tant leur manque de scrupules que la machination où ils ont trouvé leur place qu’il faut dénoncer. Ne dit-on pas que la fonction crée l’organe ?

En l’espèce, c’est exactement leur cas.

La manipulation de ce phénomène planétaire qu’est le terrorisme islamiste avait besoin, non seulement d’actions aussi spectaculaires qu’elle furent meurtrières, mais aussi de « Cassandres » ululantes, comme autant de sirènes d’alarme, pour entretenir la peur et la clameur. A la différence que toutes les catastrophes prédites par Cassandre se sont produites. Priam a eu tort de ne pas l’écouter.

Ce qui est loin d’être le cas de ces oiseaux de malheur qui n’en finissent pas de nous annoncer un apocalypse qui ne survient pas.

Ils ressemblent, d’une certaine manière, à ces intégristes qu’ils nous servent à toutes leurs sauces, qui se dressent sur leurs ergots, toujours après les catastrophes, pour nous démontrer qu’ils nous avaient bien avertis. De la prédication post opératoire.

Alors moi, comme j’offre mes services gracieusement, sans me faire rémunérer, parce que je préfère vivre du SMIG, je transmet cette « expertise » à l’Etat français :

« Si vous voulez éviter tout attentat « islamiste » sur le sol français, et garder entière la Tour Eiffel, envoyez donc un mot doux au DRS, où vous lui affirmeriez, après les formules de politesse en usage, que si le moindre petit attentat est perpétré en France, vous pourriez égarer les clés du coffre où sont rangées certaines informations confidentielles, intimes épaisses et numérotées.

Et pour plus de courtoisie, envoyez une copie pour information à certains groupes pétroliers qui ont vue sur le Sahel, où ils gardent des relations intimes avec certains de leurs débiteurs. »

Djamaledine Benchenouf
18 septembre 2010

Cet article est aussi publié sur le site du Quotidien d’Algérie

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