La chose fondamentale, celle qui se manifeste et qui est nécessaire et indispensable pour l’homme, elle se produit et s’édifie dans l’insensibilité et la froideur et elle s’efface dans la longueur et la défaillance ponctuelle. Par contre, toute contingence troublante ou étonnante sans qu’elle soit réellement essentielle, l’homme lui réserve une concentration et un égard tout à fait particulier.
A un manquement aux règles à la loi ou à la morale aussi élémentaire et ordinaire qu’il soit, la société devient hostile et opposée. En revanche, à l’annonce d’une bonne action, l’individu en général reste sans réflexe, sans effet ni réplique.
Je vous prie, soyons unanimement en harmonie avec nous-mêmes et envers nos semblables, en attente d’un bienfait. Moi j’y crois pleinement en mon pays et en notre jeunesse. Cette communauté de verdeur avec un esprit rationnel peut aller loin, même très loin avec le cœur et du caractère, elle a cette fougue radicale de rattraper coûte que coûte le temps qui semble s’éloigner ou qu’elle a la sensation de ne plus le ressentir.
Ma révolution à moi, c’est de tenter d’ouvrir les yeux à notre jeunesse à défaut de démarches de raisonnement de la morale, à la perte de nos habitudes sociales, et du devoir imposé par la loi et les circonstances. Je suis inquiet pour cette génération sur laquelle repose le passage d’une situation à une autre, l’avenir de notre pays. Je suis ébloui, car elle symbolise l’âge de l’orgueil et de la fierté, du rayonnement et de l’éclat, de la fougue et de l’enthousiasme, de l’intelligence et du courage, et en même temps, je suis agité par la crainte, soucieux de l’éventualité.
Notre jeune devant l’indifférence et l’insouciance de la part de ceux qui ont l’obligation de lui indiquer le bon chemin, de l’encadrer jusqu’à ce qu’il se prenne en charge, alors, il s’anime à travers l’écho d’un ensemble de voix qui l’achemine vers quelque part, où il se prend plein la tête sous différents aspects.
Oui, face à l’absence de l’essentiel, il se métamorphose de façon inconsciente dans une configuration qui n’est pas la sienne. Il ne s’agit pas seulement d’immoralité ou de débauche, il se retrouve aussi dans des astreintes qui ne correspondent ni à son âge, ni à son degré d’élévation. On dit que la politique est un art, mais elle est loin d’être une science, elle a perdu de sa moralité, de sa rigueur et de sa logique.
C’est pour cela que je te dis, toi junior, d’imposer à toi-même et en urgence, une volonté pour une croissance vers la sagesse et la responsabilité, compte-tenu des inconvénients et des désagréments fâcheux qui ralentissent ton avancement. Cette disposition est primordiale, et doit être très forte pour que tu puisses acquérir la capacité de comprendre le bien, et d’évoluer dans les sciences normatives et positives. Ce n’est pas grave, si elles sont opposées. L’important c’est d’acquérir le maximum possible de savoir, à l’effet d’être utile à la société qui nécessite cet ensemble de connaissances qui consistent à étudier, analyser et administrer dans le bon endroit. C’est ça accomplir ton devoir envers ton pays. Tout le reste n’est qu’un assortiment de production qui a le mérite de la théorie du beau.
Mon Cher compatriote, il faut que tu aies en mémoire, que mes écrits, m’exigent beaucoup de temps avec une intense réflexion. Mais rassures-toi, je les réalise de bon gré et avec croyance ferme, parce que j’ai senti ce besoin en toi. Je communique avec une franchise du langage afin de garantir l’authenticité. Je te parle avec mon cœur, et je me rends utile avec plaisir, à l’effet de satisfaire une nécessité naturelle. Je te l’annonce de la façon la plus sensible, afin de stimuler en toi une compréhension généreuse pour un nouvel élan, un sursaut d’énergie.
Comme tu le constates, je te provoque pour m’aider à propulser une intention convenable, en accord avec une attente dans la perspective d’un idéal. Etre utile, ne se limite pas seulement à faire constater un état de fait, ou contester une conséquence, en d’autres termes, juger l’énoncé d’une politique. Certes, ce sont des critiques nécessaires pour l’amélioration, plus, elles se comprennent aisément. Mais ne perd pas de vue, qu’il est aussi important d’agir par des propos de soutien, des paroles d’encouragement, un geste stimulateur, enfin un remontant moral au service de celui qui a besoin pour avancer. Ces œuvres, il faut aussi leur accorder du temps, de l’intérêt et de la considération, car cette démarche, alimentée par le sentiment et la parole, peut atteindre les cœurs et redonner courage et confiance.
Si tu es sensible à mon appel, toi le plus averti et le plus dynamique de nous tous. Je te prie de faire un essai le premier, pour que tu sois convaincu que c’est le bon chemin, peut être pas le meilleur ou l’exclusif, mais crois-moi qu’il est porteur. Après ce test, la main dans la main, nous ferons un bout de trajet ensemble afin de diffuser cette énergie à notre jeunesse pour les animer dans leurs tentatives pour obtenir des résultats qualitatives.
Le sentiment d’affection et d’attachement à ses semblables dans le bien, traque la crainte et l’inquiétude, cet instinct de bienveillance donne de nouveau l’espérance ferme à notre propre nature. C’est une conscience qui nous conduit vers la satisfaction et la prospérité et nous donne en même temps, la facilité de découvrir l’aboutissement adéquat.
Peut-être aussi que je n’ai rien à t’apprendre à toi personnellement à ce sujet. Ce n’est pas grave. Si tu n’es pas dans ce tumulte tant mieux, je touche du bois pour toi plusieurs fois. Par contre, si tu connais quelqu’un qui se trouve en difficulté dans ton entourage, n’hésite pas à lui en faire part, peut être que cela pourrait l’aider à mieux cerner cette turbulence, et entrevoir le côté positif de la vie. De cette façon, tu auras le mérite d’avoir tendu la main à ton semblable, à l’effet de l’encourager à s’en sortir du contexte dans lequel il est embourbé. C’est un acte de serviabilité comme beaucoup d’autres actions, dans un intérêt social et pour le bien de l’homme.
Sur ce, je continue à te préciser que la sensation de la lassitude qui concerne l’esprit et l’épuisement corporel proviennent quand tu sens la contrariété, le plein souci et le tracas. Quand tu ressens cette impression de vide, cette espèce d’ennui causé par le désœuvrement, alors la monotonie t’enferme et tu languis dans l’oisiveté, et tout commence à paraître à tes yeux comme une montagne de problèmes.
Cette uniformité ennuyeuse te cause une impression d’abattement physique et morale qui produit sur toi une déplaisante attitude et une perception d’inquiétude comme quoi, tu n’es pas préparé pour affronter la vie. C’est une grisaille qui te traque sans relâche dans le but de te faire perdre ta vitalité et te plonger dans le vide, vers le néant, avec le risque de perte de ton énergie avec un dégoût de l’existence.
Dans ces brefs intervalles de temps sombres et confus, dans ces moments difficiles à appréhender, d’analyser et de comprendre, dans ces instants où tu as le pressentiment que les choses n’ont plus de signification pour toi, alors pour résister au choc, il n’y a pas meilleur que le sang froid qui est un complice irremplaçable, car il te fait découvrir des dénouements importants, même dans des conjonctures les plus complexes.
Cette impassibilité, cette capacité à maîtriser ses émotions, même dans les situations les plus éprouvantes, est une forme de force intérieure qui fera naître en toi une endurance, une aptitude à ne pas céder à la souffrance. Il faut résister et continuer d’être dans le vrai et par-dessus tout, sois intégré et sincère et tu verras que, face à ce comportement tangible, tu te maintiendras éveiller et d’aplomb. De plus, saches aussi qu’il est indispensable pour toi la relation avec les autres, de leurs propos, de leurs compagnies en vue de continuer dans la durée.
Cependant, même si ton état actuel manque de vigueur et d’intensité et que la confiance en toi-même est affaiblie et combien même tu croises une période pénible et imprévisible qui t’angoisse, tu ne dois pas douter de ton pays. Les hommes passent et repassent et l’Algérie se replacera dans le bon endroit, grâce à ton intelligence de la fraternité et ton ouverture vers l’autre, à l’avantage de ta volonté et ta force dans l’action, tu t’en sortiras triomphant du milieu dans lequel tu es plongé.
Dans la vie il faut prendre son courage à l’effet d’affronter les questions à résoudre dans les règles de la logique en s’imposant par la raison, en vue de parvenir à atteindre le point visé. D’abord, rendre banal l’expression « je ne réussis pas ». Ensuite, refoule aussi de ton intérieur la pensée que ton affaire est difficile à aborder, à comprendre, donc irréalisable. Le chemin vers le temps à venir est permis à celui qui travaille sans relâche et fait preuve d’audace. Ne sois pas négatif en ayant à l’esprit que tu n’es pas capable, habile ou perspicace.
Je suis persuadé que tu disposes d’excellentes qualités pour réussir. Seulement, il faut que tu sois convaincu de ton intensité et de ton printemps. Comme tu cris « One, two, three, viva l’Algérie » très haut et très fort jusqu’à perdre la voix, fait la même chose, mais cette fois-ci, de ton intérieur et tranquillement « cela ne dépend que de moi ». Ne pense pas que c’est égoïste, c’est juste légitime. Vanter les mérites excessivement de l’équipe nationale avec passion, est un agissement conforme, s’animer et se vivifier mentalement soi-même, est un comportement doué de bon sens envers le salutaire. Tu es la réalité heureuse, toi l’intime de ma patrie, tu constitues la partie la plus meilleure de l’actuel, et tu es le fleuron de la génération à venir. Un ouvrage grandiose se construit de tout temps petit à petit.
Applique-toi et fais tous les efforts nécessaires pour que la chance te sourit, pour respirer et jouir du bonheur, avec un caractère bon et naturel, fonces tout droit vers l’amour, éprouve de l’affection et de l’attachement envers les humains, aies un penchant et de l’intérêt pour ton prochain, prends plaisir à connaître les événements et les faits passés, les récits réels ou imaginaires, trouve agréable l’air que tu respires là où tu te trouves, aie l’envie d’ouvrir grand ton cœur à la beauté et la bonté, désire ardemment notre pays et notre ciel, nos montagnes et nos collines, notre verdure et notre sable du désert, nos couleurs et notre histoire. Par-dessus tout, ce qui présente un grand intérêt essentiel, c’est de parvenir à conquérir la quiétude de l’esprit et le bien-être. Prends exemple sur tes aïeuls et tes ancêtres.
Si tu manges aujourd’hui des dattes, des figues, des olives et des cerises, c’est grâce à ceux qui ont creusé, planté, arrosé et entretenu, il y a des décennies, habillés en haillons, coiffés d’un chapeau tressé en paille et pieds nus, sous un soleil écrasant et accablant et en période de très mauvais temps.
Sache que le soleil brille très haut dans le ciel, il illumine sans distinction ni exception, il suffit que tu veuilles bien ouvrir ton cœur que tu verras qu’il y a des fleurs de tous côtés et en tous sens. Le charme et l’élégance, l’éclat et la fraîcheur, la finesse et la délicatesse, ne sont pas dans le cours naturel des choses, mais dans notre regard et nos expressions.
Ne contemple pas la vie comme conquise, il faut de préférence la respirer parfaitement et profondément à cœur ouvert, de manière enthousiaste, avec l’envie de voir et d’apprendre des choses avec raison et justesse. Apprends que la plus harmonieuse offrande de l’existence, est un bienfait du cœur et qui se dévoile au grand jour, que si tu démontres une force morale de porter ton regard plus loin de la face apparente de ta subsistance.
Il faut persévérer dans l’apprentissage de soi-même, quand tu te connaîtras d’une façon effective, tu t’apercevras que tu es réellement riche d’adresse et de prudence, d’aptitude et de disposition. Les grandes ressources sont un excessif et désagréable quémandeur en l’absence de félicité de notre partie la plus importante, la plus profonde et vitale.
Il te faut une ample et étendue intensité de mentalité en vue de protéger tes vrais mérites, et de préférence d’exister en accord avec eux, au lieu de consommer ta destinée conformément aux conditions des autres. Ne succombe pas au désir ardent et immodéré, à la cupidité et à l’avarice, à la fantaisie et à la jalousie, sois ravi et satisfait de ce que tu as à ta disposition. Alors, la plus grande hostilité humaine sera absolument incapable d’ébranler ta nature éclatante.
Pour un bien-être romanesque, tu vagues rapidement à moitié assis vers le large en haute mer et si tu y parviens à destination tu reprends ta course sur les longs et étendues itinéraires qui te conduisent au but chimérique, une finalité sans réalité. Alors que ton bonheur est chez toi, dans notre pays autour des nôtres. Je te recommande d’emboîter le pas à un aveugle avec une canne, qu’à celui qui n’a pas les qualités, le nuisible et l’hostile qui enjambe fortement.
Notre fait d’être, est un récit d’histoire. Fabuleux et fantastique pour les uns, illusoire et cauchemaresque pour les autres. Ose et produis un effet particulier dans ta vie, un désir de rêve, et cette même fiction en vérité. Son importance se mesure par rapport à sa bonté et non pas au vue de sa durée.
Dans cette vie, chacun de nous dispose de son temps de bien-être, pour cela, nous devons augmenter fortement la perception de notre propre existence, de notre réalité, de nos connaissances intuitives et de notre faculté de sensation.
Mon ami, mon intime d’aujourd’hui et mon complice de demain, je suis entier, direct et net, je te fais part de mon affection et de mon admiration pour ta jeunesse, de ma conviction et de mon assurance pour une patrie avec un lendemain exceptionnel, surprenant et prodigieux.
Je reste à ton écoute, manifeste-toi, fais-moi comprendre ce que tu penses. N’hésite pas si tu n’es pas convaincu, de plus, c’est préférable d’agir de cette manière, cela nous pousse à nous hausser dans la considération et le respect d’une manière réciproque.
Je te souhaite une bonne journée pleine d’espérance, accompagnée d’une excellente soirée dans la douceur et la détente.
Mohamed Hamida
19 juillet 2010
