Il semble poursuivre son 3ème mandat avec la ferme volonté de mettre le pays et la région en plus grand danger. Son inertie bizarre dans les dossiers chauds du Sahel vient encore d’être prouvée par la dernière réunion des Touaregs maliens, qui avaient déposé les armes suite à la signature de l’Accord d’Alger en 2006. Quatre ans plus tard, le constat des ex-rebelles est amer: l’absence de contact entre Bouteflika et le président malien ATT n’a pas permis d’avancer sur l’application des mesures préconisées par l’Accord pour tous les aspects liés au développement de la région nord du Mali. La menace de reprise de la rébellion est réelle: «Il y va de la sécurité et de la stabilité de toute la région du Sahel et pas seulement du nord du Mali».
A cette menace, et la recrudescence du terrorisme d’Al Qaïda, Bouteflika veut enraciner aux frontières sud une menace plus terrible encore: la partition du Sahara Occidental.
Bouteflika brade le gaz algérien pour contrer le Maroc
Vestige encore vivant de la politique de guerre froide, Bouteflika continue de ligoter la diplomatie algérienne et ses intérêts économiques à sa phobie personnelle de la monarchie marocaine. Après plusieurs semaines de léthargie, il est parti à Madrid le 7 janvier signer une Déclaration commune, dans laquelle on ne retient dans le verbiage diplomatique qu’un seul marchandage. Le bradage du gaz algérien contre une simple promesse espagnole de soutenir «le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui».
José Luis Rodriguez Zapatero, qui entame son semestre de présidence de l’UE, est placé en première ligne pour négocier les intérêts gaziers de l’Europe. Il joue le rôle qui lui est dévolu dans la division du travail diplomatique européen. Il est donc prêt à signer des deux mains n’importe quelle déclaration que lui demandera Bouteflika, même sur l’autodétermination des aborigènes d’Australie ou des pingouins de l’Antarctique.
Pour obtenir cette déclaration de principe qui ne coûte rien à Zapatero, Bouteflika a posé sur la table des négociations le gazoduc sous-marin Medgaz classé par l’Espagne comme projet prioritaire. Alors que les travaux sont pratiquement achevés, la mise en service du projet, prévue en juin 2010, reste tributaire de deux dossiers lourds: le prix du gaz et la part qui revient à Sonatrach dans la commercialisation en Espagne et en Europe des 8 à 16 milliards de m3/an qui transiteront à terme par ce gazoduc. (1) Or rien de ces deux sujets de discorde n’a été évoqué dans cette Déclaration.
Même le lourd contentieux de Gassi Touil, qui coûte à l’Algérie un retard considérable, a été pardonné et balayé d’un revers de main. On rappelle que ce mégaprojet gazier GNL intégré, initialement confié aux firmes espagnoles Repsol et Gaz Natural, avait été saboté. Les espagnols voulaient retarder sa réalisation tant que le gazoduc Medgaz ne serait pas opérationnel et les contrats de livraison sécurisés.
On ne sait toujours pas quelle est la part du gaz dans les recettes d’exportation d’hydrocarbures. Mais on sait que l’indexation de son prix sur celui du pétrole cause à l’Algérie depuis plusieurs années des fluctuations et des pertes énormes que personne n’a pu chiffrer, en raison de l’opacité de gestion de Sonatrach, le secret des contrats commerciaux et l’absence totale de débat sur ce sujet sensible. Bouteflika continue de contrarier la proposition russo-iranienne de créer une OPEP du gaz pour définir et défendre une stratégie de prix. (2)
Comme le cadeau gazier ne suffit pas, Bouteflika souhaite que «les entreprises espagnoles participent et s’impliquent dans le vaste programme national algérien d’équipements publics 2010-2014», jusqu’à la fin de son mandat.
En liant la politique énergétique de l’Algérie au destin du Sahara Occidental, Bouteflika prouve sa seule obsession. Que l’ex-colonisateur espagnol l’accompagne dans le combat de sa vie pour que son pays natal, le Maroc, continue à souffrir.
Bouteflika met l’Algérie en grave danger
Le soutien international à la proposition marocaine de statut d’autonomie du Sahara a fait imploser la direction du Polisario entre les séparatistes convaincus et les partisans d’un règlement pacifique qui la considèrent comme une solution de juste milieu, sans vainqueur ni vaincu.
L’échec du processus de négociation de Manhasset a provoqué une défection de taille avec le ralliement au Maroc de Ahmedou Ould Souilem, ancien n° 2 de la diplomatie sahraouie, qui a réintégré sa ville natale de Dakhla où vivent ses parents et amis.
Souilem est venu s’ajouter à la longue liste des membres fondateurs et dirigeants du Front Polisario qui se sont affranchis de la tutelle algérienne. Certains d’entre eux ont créé un mouvement dissident anti-Polisario, Khat Achahid (La ligne du martyr).
Des partisans de Souilem et d’autres dirigeants qui voulaient le suivre en ont été empêchés par les services de sécurité algérien et sahraoui qui ont procédé à des arrestations et un renforcement du contrôle des camps de Tindouf. (3)
Mais la situation dans les camps est intenable et risque d’exploser. Des inventaires et des retraits d’armement ont été effectués par l’armée algérienne.
Alors que la défaite de Bouteflika et du clan d’Oujda semblait consommée sur cette bataille du Sahara occidental vieille de plus de 30 ans, le Maroc a commis l’erreur d’expulser la militante séparatiste de Laâyoune, Aminatou Haider. Sa grève de la faim suivie d’une réprobation internationale a réveillé les ardeurs guerrières de Bouteflika qui a décidé d’une nouvelle stratégie.
Des sources proches du Polisario ont annoncé un transfert des réfugiés des camps de Tindouf vers Tifariti et d’autres villes des territoires sahraouis «libérés» placés sous contrôle de l’ONU derrière le mur de défense marocain. (4)
Une course contre la montre s’est subitement engagée entre Bouteflika et Mohamed VI. Le roi a fait le 3 janvier un discours annonçant le processus de régionalisation avancée à l’ensemble du territoire marocain : «Le Maroc ne peut se cantonner dans l’immobilisme, alors que les adversaires de notre intégrité territoriale s’évertuent à entraver le processus onusien.»
Dès le lendemain, 4 janvier, Bouteflika dépêche à Tindouf, le président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, qui effectue sa première visite officielle dans les camps. Il était porteur d’un message: le transfert des réfugiés sahraouis vers les villes des territoires libérés doit s’accélérer et le QG de la RASD installé à Rabouni doit être transféré à Tifariti.
Cette bande désertique qui s’étend des confins de Tindouf à Zoug représente 20% du territoire sahraoui, soit environ 54.000 km², l’équivalent du Togo, mais sans aucune ressource.
Sentant que les soutiens américain et français sont difficilement contestables et aboutiront à une solution onusienne favorable au Maroc, Bouteflika veut rebondir sur l’intransigeance d’Aminatou Haider en poussant les durs du Polisario à créer un Etat indépendant sur la partie libérée, provoquant ainsi une scission au sein du peuple sahraoui, comme celle des deux Corée.
Ce projet est très dangereux pour l’Algérie, le Maghreb et la région sahélienne déjà fortement déstabilisés. Les sahraouis implantés en territoire mauritanien dans les zones frontalières et la ville de Zouerat, risquent de provoquer des tensions en revendiquant cette partie de la Mauritanie. Cela peut aussi encourager une balkanisation du Sahel que peuvent revendiquer les différentes tribus touarègues et arabes. L’absence de ressources de ce désert enclavé va pousser ces populations à une recrudescence des rébellions et des razzias comme aux bons vieux temps précoloniaux.
Bouteflika veut continuer à déstabiliser durablement le Maroc, mais c’est l’Algérie, le Maghreb, le Sahel et l’Afrique de l’Ouest qu’il entraîne dans une instabilité chronique et un risque d’intervention étrangère.
Saâd Lounès
10 janvier 2010
Références
(1) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-trahison-maghrebine-de-32082
(2) http://saadlounes.unblog.fr/les-formules-dindexation-de-prix-ont-detourne-la-rente-gaziere/
(3) http://polisario-confidentiel.com/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1
(4) http://endoctrinement.com/
17 commentaires
Pauvres aborigènes
« Il [Bouteflika] est donc prêt à signer des deux mains n’importe quelle déclaration que lui demandera Bouteflika, même sur l’autodétermination des aborigènes d’Australie ou des pingouins de l’Antarctique. »
Je me demande qui, dans l’esprit de l’auteur, est censé être le plus offensé dans cette phrase : les aborigènes ou les pingouins ?
Mon Dieu comme vous faites peur …
« La séparatiste Aminatou Haidar » … C’est extrait d’un communiqué du Roi du Maroc ça, non ?
Elle n’a pas le droit, en application du principe du libre choix, de ne pas vouloir être rattachée au Royaume du Maroc ?
Mon Dieu comme vous faites peur …
C’est dans ces petites failles que l’on reconnait ce qui cache vraiment derrière le discours patriotique en faveur de la libération et de l’émancipation que tiennent nos opposants « authentiques » autoproclamés !!
l’offencé ce n’est ni les aborigènes ni les pi
Moi ce que je retiens de tout ça juste une chose qui me procure une joie immense : celle concernant le refus du roi SM le Roi de l’Espagne de rencontrer Bouteflika (ministre des affaires étrangères de l’autre Abdelaziz, resté dans l’ombre dans sa RASD de Tindouf). ET SANS DONNER d’EXPLICATION à ce refus – ce qui est encore plus offensant !)
Le même Roi, à quelques jours d’intervalle,a visité le pavillon marocain à la Foire internationale du tourisme de Madrid, où il a pu s’entretenir avec, entre autres, le consul général du Royaume à Madrid, Youns Tijani (http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=110&id=126666)
Ne me demandez pas ce que tout ce que cela veut dire !
Boutaflika et ses comparses du DRS finiront par faire imploser l’Algérie.
Hassan 2 avait sauvé sa tête et son pouvoir grâce à la marche verte et la récupération du Sahara.
Je ne suis pas monarchiste mais Rifain autonomiste par contre je suis près à défendre l’intégrité du Maroc et c’est le cas de la quasi-majorité des marocains.
Boutaflika, perds ton temps et fais perdre du temps aux maghrébins actuels et futurs.
Si Boutaflika était fin politicien, il aurait compris que le Sahara concerne TOUS les marocains.C’est une question identitaire, historique et stratégique.
Personnellement(et une majorité de marocains)pensent que la monarchie est trop gentille avec ce régime de « cinglé » qui a pris le pouvoir en Algérie depuis 1962
Rifino du calme
Nous les algériens on a aussi intérêt à rendre indépendant le Sahara occidentale.
De plus dire:
« » » »Personnellement(et une majorité de marocains)pensent que la monarchie est trop gentille avec ce régime de « cinglé » qui a pris le pouvoir en Algérie depuis 1962″ » » »,
c’est une absurdité car il n’ y a pas pire que le régime marocain vendu aux juifs et aux américains. On reconnait bien la les marocains et leur habituelle « aplaventrisme ».
Conseille ne jouer pas avec la dynamite ou on vous brule
Salut,
Je ne suis pas du genre tergiverser sur ce genre de forum, mais en voyant ton commentaire, je n’ai pas pu m’en empecher. C’est typiquement le genre de parole qui ne fait qu’enflammer la situation.
Dans un premier temps, comment l’Algérie peut justifier sa position dans ce conflit si ce n’est en essayant annexer une nouvelle fois une partie du territoire marocain ? Récupérer une bonne partie du nord est marocain avec la décolonisation n’était pas assez ?
A ton avis, comment réagirait le gouvernement algérien si les peuples nomades du sahara voulaient leur autonomie ? Il répondrait surement qu’il font partie intégrante de l’Algérie, qu’ils ont une apprtenance historique au territoire. Eh bien dans ce cas, c’est exactement la même chose pour le Maroc et le Sahara Occidental.
Plus je me renseigne sur les relations entre le Maroc et l’Algérie et plus j’ai l’impression que c’est vraiment du grand n’importe quoi. En venant au pouvoir, Bouteflika a empiré la situation, on a l’impression de voir un gamin qui ne veut rien entendre. Il fait tout pour « faire chier » le Maroc mais au final, c’est son peuple qui créve de fin.
Au départ, on est tous des frères, c’est la France qui a mis les frontières et ça, tout le monde l’oublie…
C’est bien dommage.
une seule solution
Il ne reste en fait qu’une solution et qui devait en réalité être appliquée dès 1976: par une bataille éclaire de quelques semaines, l’armée algérienne doit prendre coûte que coûte la bande des 40 à 60 km allant de la frontière algérienne avec le sahara et l’Atlantique le long de la frontière maroco-sahraouie (se frayer un corridor vers l’Atlantque et se maintenir de façon définitive), constituer prisonnier toutes les forces marocaines au sud de cette bande et mettre le Maroc devant le fait accompli (si ton bras gauche te gène, coupe-le!): c’est à lui de se porter partie civile devant l’ONU et de courir comme l’on fait les sahraouis pendant des decennies et sans résultat palpable. Néanmoins, il ne faut en aucun cas déclarer une guerre généralisée à travers la frontière algéro-marocaine, pour celà l’Algérie dès qu’elle sera prête à cette bataille lancera un ultimatum par lequel elle signifiera clairement au Maroc que toute attaque le long de sa frontière entrainera un bombardement systèmatique sur l’ensemble de son territoire et des attaques terestres et maritimes massives. Le Maroc n’aura pas donc le choix que de se délester du Sahara sous peine de perdre une partie de son sol et des milliers de prisonniers qui resteront des decennies aux mains des sahraouis (protégés par l’armée algérienne stationnée dans la dite bande annexée à l’Algérie. Si je reviens aux reine, ce plan sera appliquée et avec succès: Parole d’ancien officier de l’ANP ayant passée plus de 3 ans à Tindouf et connaissant très bien la situation.
Tu parles d’une solution !
ça c’est la solution typique d’un militaire qui n’a d’estime ni de la vie humaine, ni de la fraternité musulmane, ni même de son devenir le jour du jugement devant son Créateur.
Une mentalité qui nous dirige malheureusement depuis qu’elle à usurpé le pouvoir par les armes en 1962 et mis, comme vous le dites clairement, le peuple algérien devant « le fait accompli » et n’a aucun scrupule à faire couler le sang des innocents pour maintenir sa dictature.
Si l’armée avait eu le courage de protéger le choix du peuple lors des seules élections libres qui fussent organisées, la paix, la sérénité et la force politique de l’Algérie qui s’en serait dégagé aurait mis un terme à ces enfantillages de dictateurs hors du temps.
laamari sur le net
Je suis d’accords avec toi Bachir, il ne faut pas parler a tort et à travers car les marocains qu’on le veuille ou non sont nos frères de sang même s’ils ont tendance à faire les moutons devant les occidentaux.
Comme tout algérien musulman je suis contre que le sang musulman soit versé.Cependant je pense que le Sahara occidental doit revenir au Saharaoui car le Maroc n’a aucune légitimité sur ce territoire (l’histoire le prouve).
off34 je te comprends aussi tu es un nationaliste mais n’oublie jamais que tôt ou tard l’Algérie le Maroc et la Tunisie devront vivre ensemble.
repondre lamari
si je suis votre raisonement les sahara doit revenir au saharaouis.pourquoi pas!????
ms dans ce cas la pourquoi il algerie ne cede pas une partie de son sahara au saharouis puisque c’est le meme peuple..
Bouteflika veut imposer une partition du Sahara Occidental
Pauvre militaire de la dernière heure ! Ainsi, donc tu fonceras sur les troupes marocaines et occupera comme l’éclair un corridor vers l’atlantique…Dieu que c’est beau de recevoir ce cadeau de l’Algérie, qu’est qu’on ne ferait pas pour dîner avec nos « frères » au 5ème jour à Alger. Parole de vrai militaire et je m’arrête là.
Article pitoyable et commentaires tous aussi pitoyables. le site nous a habitués à mieux.
Bonjour,
Nous les algériens, nous voulons aussi nous baigné pendant l’été dans les belles plages de l’atlantique, car il fait chaux dans notre sud; les plages de la méditérannées sont loinnes et la mer Là-bas est trop salée.
Si le Maroc veux qu’on le laisse en paie, il doit nous comprendre.
pitoyable
Possible que le pseudo Ex-Général algérien soit bidon et provocateur ,il n’empêche que le commentaire est lamentable tellement on bronze idiot sur des plages loin(nes) de la mer ! sic l’eau trop salée ajoutée à de la chaux (chaud devant !) c’est corrosif .Accordez vos verbes avant d’accorder une paie (sic) a qui doit vous comprendre , pauvre bronzé frustré d’atlantique . Alors cela se résume a cela ? . Vous vouliez peut etre faire de l esprit? Une occasion perdue de se taire mon ex général et actuel benêt et nous d’avoir la PAIX . »La chasse aux c… est un safari sans espoir » F.Dard
RE: Bouteflika veut imposer une partition du Sahara Occidental
[quote name= »off34″]Il ne reste en fait qu’une solution et qui devait en réalité être appliquée dès 1976: par une bataille éclaire de quelques semaines, l’armée algérienne doit prendre coûte que coûte la bande des 40 à 60 km allant de la frontière algérienne avec le sahara et l’Atlantique le long de la frontière maroco-sahraouie (se frayer un corridor vers l’Atlantque et se maintenir de façon définitive), constituer prisonnier toutes les forces marocaines au sud de cette bande et mettre le Maroc devant le fait accompli (si ton bras gauche te gène, coupe-le!): c’est à lui de se porter partie civile devant l’ONU et de courir comme l’on fait les sahraouis pendant des decennies et sans résultat palpable. Néanmoins, il ne faut en aucun cas déclarer une guerre généralisée à travers la frontière algéro-marocaine, pour celà l’Algérie dès qu’elle sera prête à cette bataille lancera un ultimatum par lequel elle signifiera clairement au Maroc que toute attaque le long de sa frontière entrainera un bombardement systèmatique sur l’ensemble de son territoire et des attaques terestres et maritimes massives. Le Maroc n’aura pas donc le choix que de se délester du Sahara sous peine de perdre une partie de son sol et des milliers de prisonniers qui resteront des decennies aux mains des sahraouis (protégés par l’armée algérienne stationnée dans la dite bande annexée à l’Algérie. Si je reviens aux reine, ce plan sera appliquée et avec succès: Parole d’ancien officier de l’ANP ayant passée plus de 3 ans à Tindouf et connaissant très bien la situation.[/quote]
Pour le moment l’Histoire dit le contraire :
En 1843, c’est Abdelkader qui est venue demander secour à abderrahmane 1er.
En 1963, ce sont les marocains qui ont donné une correction aux algérien (et comme disait Bouteflika : TRI7A).
En 1976 : Ce sont toujours les marocains qui ont donné TRI7A aux Algérien + Polisariens.
Donc ton plan tombe à l’eau ! Et Tant pis pour toi
RE: Bouteflika veut imposer une partition du Sahara Occidental
Ecouter et lire des algériens et autres sérieux. Car ceux-là qui écrivent ce type de commentaire (comme ci-dessus) sont des fonctionnaires ou des sbires du DRS.
[url]www.youtube.com/watch?v=ooUO8unTVGE[/url]
1ère Partie :
[url]www.tsa-algerie.com/2014/08/27/la-chronique-de-benchicou-mohamed-v-et-nos-martyrs-1/[/url]
2e Partie :
[url]www.tsa-algerie.com/2014/08/28/la-chronique-de-benchicou-mohamed-v-et-nos-martyrs-2/[/url]
[url]https://www.youtube.com/watch?v=oVtypXJtElo[/url]
https://www.youtube.com/watch?v=kR8ZK3xz6Ow
[u][b]Alors, pourquoi et comment l’Algérie nourrit sa haine contre le Maroc ?[/b][/u]
[b]Algérie vs Maroc : Les raisons de la haine (1ère partie)[/b]
Toute personne qui suit de près le dossier du sahara marocain et les derniers développements de ce conflit factice qui n’a que trop duré, s’interroge certainement et à juste titre, sur le pourquoi de cette haine et de cette rancœur de la part du régime algérien envers le Maroc et les Marocains. Une animosité qui s’est amplifiée au fil du temps entre deux pays et deux peuples que tout rapproche et unit : la géographie, l’Histoire, la religion, la langue, la culture et les liens du sang.
Quelles sont donc les raisons avouées et inavouées de cette haine qui envenime les relations maroco-algériennes depuis plusieurs décennies et qui hypothèque l’avenir de toute la région maghrébine.
Je vais essayer dans ce commentaire d’énumérer et d’analyser de façon objective tous les griefs formulés par l’Algérie à l’encontre du Maroc et de voir s’ils sont justifiés ou non.
Je tiens à préciser que mon approche n’a pas la prétention d’être exhaustive ;mon ambition se limite à apporter un éclairage supplémentaire et précis, susceptible de permettre à tout un chacun, en particulier ceux qui sont directement concernés par ce sujet, de mieux comprendre le pourquoi des tensions existant entre le Maroc et l’Algérie et par contrecoup, de mieux connaître les tenants et aboutissants historiques et politiques de ce dossier et de mieux appréhender les enjeux du conflit du Sahara .
Lorsqu’on lit sur Internet les commentaires faits par des algériens à propos du Maroc, on se rend compte que la mentalité des dirigeants algériens qui font une fixation sur le Maroc comme étant l’ennemi à abattre, a décidemment fait tâche d’huile chez un grand nombre de citoyens algériens tombés sous la coupe de la propagande anti-marocaine.
En effet, « l’anti-marocanisme est une donnée incontournable dans les cadres militaires et politico- médiatiques algériens (….). Pour comprendre cette haine qui relève du psychisme, il faut rappeler que l’identité algérienne s’est forgée en totale contradiction avec un Maroc, monarchie séculaire.
Que ce soit les hauts gradés de l’armée nationale populaire algérienne humiliée par leur déconvenue dans la guerre des sables et le conflit du sahara, ou les politiques du FLN, les décideurs algériens n’ont eu de cesse de chercher à construire leur nouveau nationalisme en se trouvant un ennemi. Le Maroc était la cible parfaite (….).Aux yeux des algériens, le Maroc était l’antithèse de ce qu’ils voulaient construire.
Monarchie séculaire, solidement ancrée dans la société, le pouvoir marocain jouissait également de ressorts de légitimation religieux et historiques ; choses qui faisaient défaut aux « révolutionnaires » algériens, même auréolés par une héroïque guerre de libération à laquelle a largement contribué le Maroc. D’ailleurs, pour les dirigeants algériens, la nation algérienne dont la genèse ne s’est faite que pendant la guerre de libération menée contre la France, ne pouvait être consolidée que sur les décombres du royaume du Maroc » dixit Mohammed Semlali (L’Observateur/ Du 26 Décembre 2008 au 1 Janvier 2009).
Le président Houari Boumediene n’avait-il pas déclaré dans l’un de ses discours que « La monarchie marocaine représentait un danger pour la révolution algérienne » ?
Depuis 1962, date de l’indépendance de l’Algérie, les dirigeants algériens se sont toujours montrés négatifs, subjectifs, vindicatifs et agressifs, d’une part avec l’ancien colonisateur et d’autre part avec leurs voisins maghrébins, en particulier avec le Maroc.
Les responsables algériens n’ont jamais été capables de tourner la page et d’entretenir des relations sereines avec la France et le Maroc .D’ou les tensions et les crises à répétition qui ont toujours caractérisé leurs relations aussi bien avec la France qu’avec le Maroc.
[b]…/ à suivre[/b]
RE: Bouteflika veut imposer une partition du Sahara Occidental
[b]… / suite[/b]
[u][b]Alors, pourquoi et comment l’Algérie nourrit sa haine contre le Maroc ?[/b][/u]
[b]Algérie vs Maroc : Les raisons de la haine (2ème partie)[/b]
En fait, l’Algérie souffre de deux complexes :
[b][u]1- Le complexe du colonisé :[/u][/b]
Plus qu’une défaite militaire et plus qu’une domination politique, économique et culturelle qui a duré presque un siècle et demi, l’invasion et la colonisation française furent un choc moral qui provoqua chez la population algérienne une profonde amertume et un sentiment de frustration et d’infériorité. Ces derniers n’ont jamais oublié le fait que les colons français en parlant des indigènes (les habitants autochtones de l’Algérie) utilisaient un vocabulaire zoologique : « Qu’est-ce que vous avez tous en France à considérer l’Algérie comme un zoo ? ».(NEDJMA de KATEB YACINE).
Les algériens éprouvent encore de nos jours de la rancune et une soif de vengeance, deux sentiments indissociables chez les anciens colonisés (même 50 ans après l’indépendance), à l’égard des anciens colonisateurs.
Les dirigeants algériens souffrent de paranoïa A force de croire qu’ils sont persécutés, ils ont fini par devenir persécuteurs. C’est ce qu’affirme FRANTZ FANON dans son livre intitulé : « Les Damnés de la terre ».
« Le colonisé est un persécuté qui rêve en permanence de devenir persécuteur ».
C’est ce qui explique le régime dictatorial mis en place par la junte militaire au pouvoir ainsi que les rêves d’hégémonie et de leadership de la république algérienne.
Tout observateur de la réalité algérienne est en mesure de voir que la situation dans ce pays n’est pas normale .Elle est le fruit d’une politique concertée et d’une dictature militaire déguisée qui vise à brouiller les pistes et à maintenir le peuple dans la servitude et dans la dépendance. Des milliers d’opposants algériens ont été éliminés, des milliers d’autres vivent en exil, loin de leur pays parce qu’ils estiment que la révolution a été trahie et assassinée, le socialisme corrompu, le peuple encore une fois mystifié et asservi par ceux qui lui avaient promis la liberté, la dignité et la prospérité.
[b][u]2- Un complexe d’infériorité :[/u][/b]
Vis-à-vis du Maroc, pays ayant une Histoire qui s’étale sur douze siècles au cours desquels se sont succédés des dynasties et des rois qui ont fait la grandeur du royaume chérifien. Ce qui est loin d’être le cas de l’Algérie qui n’a jamais été un Etat ni une nation au sens propre du terme. En effet, l’Algérie n’a jamais disposé d’elle-même. Elle a toujours été sous la tutelle étrangère. Considérée comme une éternelle mineure, plusieurs peuplades ont décidé de son sort. Ainsi, elle a dû subir le joug des romains, des turcs et par la suite, celui des français qui ont achevé de la mutiler .Le passé de l’Algérie a toujours été un passé éclaté, bousculé, écartelé par l’Histoire.
C’est ce qu’a souligné BERNARD LUGAN, maître de conférence à l’université de Lyon III, historien de l’Afrique, directeur- éditeur de la revue « L’Afrique Réelle » et expert auprès du tribunal pénal international et de l’ONU, dans son intervention à New York, lors d’un colloque consacré au dossier du sahara marocain, organisé par le Council Foreign Relations et l’ American Moroccan Institute.
« Les algériens font un complexe d’infériorité par rapport au Marocains. Ils font un complexe d’infériorité car ils ne sont en fait que des parvenus de l’Histoire. Ce pays n’a jamais existé. Au mieux, il fut une dépendance turque, une suite de Beylicats. Il était un monde d’anarchie. Il n’ y a pas d’Histoire de l’Algérie. D’ailleurs, FERHAT ABBAS l’avait dit : « J’ai visité les cimetières et je n’ai pas trouvé d’Histoire de l’Algérie ».
De l’autre côté de la Moulouya, existe un royaume qui a 12 siècles d’Histoire ».
[b][u]3-Un sentiment de frustration :[/u][/b]
Les algériens se sentent frustrés de ne pas avoir un accès sur l’Atlantique comme c’est le cas pour le Maroc.
« Si vous prenez une carte, vous constatez que l’Algérie a une toute petite façade sur la Méditerranée et un énorme ventre dans le sahara, ventre totalement artificiel, puisque le sahara n’a jamais été algérien, puisque l’Algérie n’a jamais existé par le passé. Et le Maroc lui, est un pays qui, avec le sahara occidental, dispose d’une immense façade atlantique. Le Maroc n’a pas de richesses minières, mais il a une immense façade atlantique. L’Algérie a d’immenses richesses en pétrole et en gaz, mais elle est coincée dans la Méditerranée. Le détroit de Gibraltar peut être fermé demain, l’Algérie sera totalement enclavée, alors que le Maroc a cette immensité d’ouverture vers l’Atlantique. Et l’Algérie ne peut pas le supporter »dixit BERNARD LUGAN.
[b]…/à suivre[/b]
RE: Bouteflika veut imposer une partition du Sahara Occidental
[b]…/Fin[/b]
[u][b]4- Un sentiment d’envie et de jalousie :[/b][/u]
Les dirigeants algériens ont de tout temps envié aux Rois du Maroc leur Aura et le prestige considérable dont ils jouissent non seulement auprès du peuple marocain, mais aussi auprès des grands de ce monde et des autres nations.
Cela me rappelle une interview accordée à une journaliste de la chaîne de télévision DUBAI par le président Bouteflika quelques mois après son investiture (1999-2000), et qui confirme le bien-fondé de ce que je viens d’avancer et qui montre que les dirigeants algériens ne sont pas à une contradiction près et qu’il existe un grand écart entre ce qu’ils disent et ce qu’ils pensent vraiment.
Question : Monsieur le président, selon vous, quel régime politique conviendrait le mieux à l’Algérie ?
Réponse : La Monarchie.
[u][b]5- Un sentiment de vengeance :[/b][/u]
Et ce, pour plusieurs raisons.
[b]A- La défection de l’Emir Abdelkader :[/b]
Les algériens accusent à tort le Maroc d’avoir trahi l’Emir Abdelkader et d’avoir pactisé avec l’occupant français. Mais l’Histoire est là, présente, inusable, pour rafraîchir les mémoires défaillantes de ceux qui auraient oublié ou font semblant d’ignorer les énormes sacrifices consentis généreusement par les marocains pour venir en aide aux frères algériens depuis 1830, en passant par leur noble guerre de libération de 1954-1962.
Après la bataille d’ISLY, le Maroc venait de perdre la première guerre de son Histoire, ainsi que son prestige d’invincibilité militaire, sacrifiant dans cette bataille 800 morts (chouhadas) tombés au champ d’honneur et autant de blessés. Cette défaite militaire aussi sanglante que ruineuse, marquera le début du déclin du Maroc.
Après la bataille d’ISLY en 1844, la révision des frontières qui avait suivi la défaite marocaine, avec le traité de Lalla Maghnia le 18 Mars 1845, donnait à l’Algérie française Tindouf, le Touat, la Saoura et Tidikelt.
La France occupa et intégra par la suite d’immenses terres marocaines dans son département de « l’Algérie française », entre autres Bechar, Jerf Torba, Abbadia, Métarfa, Hassi Regel, N’kaila, El Hamira, Kenadssa, Sabela, Merkala, Timimoun, etc. Et à chaque fois, après de sanglantes batailles qui décimèrent des tribus marocaines entières.
[b]B- Le détournement de l’avion marocain avec à son bord les membres du FLN en 1956.[/b]
Une autre accusation gratuite et infondée de la part de l’Algérie.
Pour rappel, le Maroc avait à l’époque, dénoncé vigoureusement cet acte de piraterie par la voix du Roi Mohammed V et celle de son fils le Prince héritier Moulay El Hassan. A noter également que le royaume du Maroc avait rappelé son ambassadeur à Paris en signe de protestation.
Hocine Ait Ahmed, le leader historique du front algérien des forces socialistes, qui a nié toute implication marocaine dans le détournement de l’avion qui transportait en 1956 des dirigeants du FLN de Rabat vers Tunis, a ajouté que Feu Mohammed V était allé jusqu’à proposer à la France « d’échanger son fils contre la libération de ses hôtes algériens ».
L’Histoire nous apprend que lorsque le Roi Mohammed V a appris la nouvelle du détournement de l’avion, il a interrompu son dîner : « Je suis perdu » a-t-il dit. L’autorité du Sultan est sévèrement compromise. Feu Mohammed V veut tout d’abord radier tous les français de la fonction publique du Maroc, puis se rendre sur le champ à Paris. Finalement,le Sultan a téléphoné à M.René Coty, président de la république française :
« Les algériens étaient placés sous ma protection. Mon hospitalité a été violée. Vous connaissez l’âme musulmane. C’est une question d’honneur. Le Coran dit : « Ton hôte est plus sacré que toi-même ». Je suis prêt à donner mes fils en otage ».
[b]C- La guerre des sables :[/b]
En Octobre 1963, un bref conflit armé oppose les armées marocaine et algérienne. C’est la guerre des sables. En cause, les territoires du sahara, autour de Tindouf que la France a annexés à sa colonie algérienne et que l’Algérie indépendante refuse de rétrocéder au Maroc en avançant comme argument le principe de « l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation ».
Concernant la guerre des sables de 1963, voici le témoignage d’un journaliste français qui s’appelle CLAUDE KRIEF : « Peu de temps après l’indépendance de l’Algérie, le climat s’envenime entre les deux pays à propos de la délimitation de leurs frontières. L’armée algérienne attaque, le Maroc riposte »