En Iran, les képis et les armes qui pointent sous les turbans visent à étouffer dans l’œuf une formidable aspiration à la liberté !

Je dois d’abord vous dire pourquoi je suis là. Je suis là parce que ma solidarité va automatiquement à toutes les luttes pour la liberté, pour les libertés. Et les Iraniens, le peuple iranien, ont besoin aujourd’hui de toute notre solidarité pour que sa voix ne soit pas étouffée.

Mais au-delà, je suis là parce que l’Iran a pour moi une résonance particulière.

Il s’agit d’une lutte pour la liberté dans le cadre d’une société islamique. Or, quel que soit le poids très lourd des préjugés et des calculs politiques qui voudraient que cette liberté soit un concept exclusivement occidental, la liberté est bien une valeur UNIVERSELLE.

J’insiste sur ce point. Car par-delà les remous médiatiques, les spéculations nées de l’ignorance ou de calculs à caractère colonialiste, il ne faut surtout pas se méprendre.

Ce qui se joue aujourd’hui en Iran, dans cette république islamique née d’une révolution religieuse contre la tyrannie, est un problème universel qui se pose à une société particulière à un moment particulier de son histoire.

Aujourd’hui en Iran, une partie importante de la population, du clergé, et de l’establishment politique et religieux expriment un désir très fort de réforme et d’ouverture à l’intérieur du cadre de la révolution islamique.

Vouloir réduire ce combat à une instrumentalisation à visée néo-colonialiste, néo-impérialiste ou néo- je-ne-sais-quoi est pire qu’un mensonge, pire qu’une imposture : c’est un déni de réalité.

Nous avons l’habitude de ce déni, nous peuples « du sud ».

Ce déni est le mode de gestion des régimes qui affirment tirer leur légitimité des peuples et les représenter, mais qui lancent leurs milices contre ces mêmes peuples dès que souffle le moindre vent de liberté.

Certes nous vivons une époque bien curieuse. D’un côté, les colonialistes sont de retour et revendiquent sans vergogne « les bienfaits de la colonisation ».

Face à eux, des pouvoirs corrompus et illégitimes font dans la surenchère nationaliste…tout en remettant au goût du jour les pires méthodes coloniales dans la conduite des affaires nationales. Cela leur permet de poursuivre des méthodes de gestion qui empêchent toute évolution et toute ouverture sur de nouvelles perspectives sociales, culturelles et politiques.

La réalité de cette donne ne change rien aux questions que pose l’Iran aujourd’hui.

Et ces questions sont aux antipodes du simplisme et de la contre information que certains veulent nous servir. Il suffit pour s’en convaincre d’entendre les manifestants iraniens scander aujourd’hui « Allah o Akbar » ou « Mort aux dictateurs », les slogans de la révolution islamique de 1979 utilisés par leurs parents contre le Shah.

En réalité, les questions posées par le formidable mouvement protestataire des peuples iraniens et la ré-émergence exemplaire et pacifique de ses aspirations démocratiques sont simples :

Comment lutter contre la tyrannie ? Comment organiser la contestation d’un ordre étouffant sans quitter son propre socle culturel ? Sans renier son Histoire ?

Le véritable enjeu est là. Et il se moque des manipulations, des « complicités » régionales et internationales, réelles ou supposées.

Je disais que l’Iran a pour moi une résonance particulière.

C’est que je viens d’un pays, l’Algérie, dont la lutte pour l’indépendance, la révolution ont été motif de fierté universelle pour les hommes de ma génération. Mon pays a payé cher pour atteindre cet idéal qui est, et reste, l’indépendance et la souveraineté. Ce premier pas accompli, la longue marche vers la liberté, la justice et la démocratie n’a fait que commencer. Et cette longue marche n’a cessé d’être contrariée.

Je viens de ce pays où un coup d’état a suivi l’autre, où les promesses de la révolution n’ont jamais été tenues, où les urnes servent ou à légitimer les tenants du pouvoir ou à être bourrées quand le peuple se lasse ou s’insurge contre des dirigeants iniques.

Je viens d’un pays où la répression vient sauver ce que l’autoritarisme ne parvient plus à imposer.

Vous comprendrez donc que tout cela éveille en moi une sensibilité particulière à la lutte pour la liberté des Iraniens. Vous comprendrez aussi que je n’ai aucun complexe à dire que s’être battu une fois pour la liberté n’est pas une garantie d’infaillibilité. Et encore moins une garantie d’impunité.

Aujourd’hui, nous devons être réaliste face à la situation qui prévaut à Téhéran.

N’oublions pas le précédent algérien d’octobre 1988 où des centaines de milliers de jeunes, exclus et désespérés, avaient déferlé dans les rues de mon pays en scandant : « Nous sommes des hommes, nous sommes des hommes ».

On pourrait s’étonner que ce formidable coup de semonce n’ait pas été fatal au système militaro-policier algérien, surtout au moment où se profilait l’effondrement du système totalitaire soviétique. Il n’en a rien été. La répression est venue écraser la révolte d’une jeunesse à laquelle le régime refusait à la fois des conditions d’existence dignes et les moyens pacifiques de les revendiquer.

Comparaison, dit-on, n’est pas raison : Alger n’est pas Téhéran et Téhéran n’est pas Alger.

Mais le quasi-coup d’Etat qu’a constitué une fraude électorale massive en Iran montre que la faction la plus radicale entend désormais exclure du jeu politique les tendances un peu plus « ouvertes » du régime. Et que, paniquée, elle ne veut plus de ces scrutins qui peuvent, malgré tout, constituer une brèche dans le système comme le fut l’élection d’un président « réformateur » Mohammad Khatami.

Aujourd’hui, les « gardiens de la révolution » et le Guide sifflent la fin de la récréation, la presse étrangère est priée d’aller voir ailleurs, les arrestations se multiplient, les tirs à balles réelles remplacent les tirs de sommation et commencent à tuer. Certes, tout n’est pas joué. Certes, les Iraniens continuaient aujourd’hui même à réclamer leurs droits en défiant les matraques des bassidj. Mais tout indique que la rue, peu à peu, risque de se vider et que la normalisation pourra se faire à huis clos.

Comment dès lors anticiper et empêcher une répression qui s’annonce implacable ?

C’est aux Iraniens de nous dire ce qu’ils attendent de nous. Mais d’ores et déjà, nous leur devons une chose face à l’impuissance des institutions internationales de droits de l’Homme et à l’absence de recours auprès d’une réelle communauté morale universelle.

Nous leur devons de ne pas nous laisser entraîner dans de sombres querelles idéologiques.

Nous avons l’habitude de ces « repentis » exhibés à la télévision pour servir une chanson usée d’avoir trop servi : celle de « la main de l’étranger ». Il nous faut donc refuser avec force cet amalgame mortifère qui tente de délégitimer un mouvement en faveur des libertés et contre la tyrannie en l’assimilant à je ne sais quelle déviance occidentale. Ne nous laissons pas culpabiliser par des rodomontades nationalistes qui sont l’arme favorite de tous les totalitarismes.

Car, et j’emprunte une expression de mon ami iranien Ahmad Salamatian, ce sont aujourd’hui les képis et les armes qui pointent sous les turbans. Et ils visent à étouffer dans l’œuf une formidable aspiration à la liberté.

La contestation iranienne ressemble fort à une deuxième révolution non violente et porteuse de messages positifs au sein d’un tiers monde trahi par ses libérateurs-oppresseurs.

Je le redis avec force. Nous devons, nous, peuples du sud, donner à cette quête de liberté les contours qui nous permettent de ne pas renier notre Histoire et de concilier notre socle culturel avec les valeurs universelles.

C’est là notre vrai défi. Et c’est aussi ce qui se joue à Téhéran.

Hocine Aït Ahmed
24 juin 2009

Texte de l’intervention à la réunion d’information et de soutien au peuple iranien à Paris.

15 commentaires

  1. INGERENCE POLITIQUE
    INGERENCE POLITIQUE.LES MASQUES TOMBENT.

    D’entrée de jeu, Mr « dada » l’Hocine,annonce la couleur:

    « En Iran, les képis et les armes qui pointent sous les turbans »…!

    Cela a le mérite de la clarté:la république islamique d’Iran est une « dictature militaire » sous fausse bannière(false flag)et ses dirigeants des « tyrans »! Et, d’enfoncer le clou sans vergogne,faisant mieux que la « perfide » Albion et rivalisant dans la surenchère interventionniste avec les dirigeants israéliens. Nous lisons:

    -« Comment lutter contre la tyrannie? »

    -« la contestation d’un ordre étouffant »

    -« Mais le quasi-coup d’Etat qu’a constitué une fraude électorale massive en Iran »

    -« les « gardiens de la révolution » et le Guide sifflent la fin de la récréation, »

    -« Comment dès lors anticiper et empêcher une répression qui s’annonce implacable? »

    Le combattant révolutionnaire,nous dit que:

    « Comparaison, dit-on, n’est pas raison : Alger n’est pas Téhéran et Téhéran n’est pas Alger ».

    Et pourtant,est-ce bien raisonnable et honnête de dire que les évènements post-éléctoraux en Iran,vous rappelle les méthodes barbares du régime dictatorial qui vous a exclu du jeu politique, et la situation désastreuse du peuple algérien spolié dans ses droits les plus élémentaires? Cela fleure bon la démagogie,l’insinuation et,en un mot comme en cent,la PERFIDIE!

    « C’est aux Iraniens de nous dire ce qu’ils attendent de nous ».

    N’avez vous donc pas entendu leur voix?!Et pourtant,ce qu’ils veulent,ils vous le disent pour avoir exprimé majoritairement, leur adhésion au système politique en place et à ses dirigeants. Ce que les Iraniens attendent de vous, Mr « dada » l’Hocine »,c’est que vous et les votres, fassiez preuve de retenue et que vous ne vous autorisez pas à vous ingèrer pas dans leurs affaires intérieures. Et que vous vous préoccupiez davantage du sort funeste qui est fait aux Algériens!

    Petit fils de Chouhada,le Droit du sang m’autorise à vous dire qu’il me serait ô combien revalorisant d’être dirigé par des hommes politiques de l’envergure de Khamanei et d’Ahmadinédjad! Et,c’est aussi,tout le bien que je souhaite à mon peuple martyr d’Algérie!Ne vous en déplaise!

    Un petit-fils de chouhada.

  2. INGERENCE POLITIQUE.LES MASQUES TOMBENT
    « Fraude electorale massive »…Ah bon, comment tu sais? C’est sur Radio BHL…ah d’accord, donc c’est de source sure-mesure….

    Ya Si Da Hocine, tu me repelles Ait Ahmed de Janvier 1992 qui était sorti protester contre les resultats electoraux car ces derniers ne l’arrangaient pas…

    Prend ta retraite je te dis…

    Si Tchad

  3. Envie de hurler
    Contrepoint :

    1 / « La participation des électeurs iraniens à hauteur de 85% signifie que les Iraniens font confiance aux mécanismes électoraux du pays.

    2 /Tandis que Gaza subissait les attaques sauvages et inhumaines des occupants sionistes, pendant la tuerie des personnes innocentes à Gaza, Mr Ait-Ahmed, n’a fait aucune déclaration pour condamner les occupants sionistes, ni exprimait de sympathie envers le peuple opprimé de Palestine!

    Le « zaîm »,le « leader bien-aimé », ferait mieux d’éviter d’abuser des valeurs humaines et de respecter le droit international au lieu de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays.

  4. La neige continue de fondre..
    Malgré tout le vécu et votre âge vous ne semblez rien avoir appris ou alors…

    serait-ce dans votre nature de vouloir spolier la volonté des peuples lorsqu’ils l’expriment par les urnes.

    Un certain janvier 1992 vous êtes sorti refuser le choix du peuple algérien, un appel qui n’a été entendu que par la machine de mort de la junte d’Alger dont les bottes à la cadence de vos slogans suivaient les pas de votre tristement célèbre marche pour mettre à feux et à sang une Algérie qui venait de respirer une bouffée de liberté que même votre statut d' »historique » n’a pas été en mesure d’offrir à ce pauvre peuple.

    Aujourd’hui vous récidivez dans une affaires qui, en plus, ne vous regarde pas, ou serait-ce par simple désir à casser du religieux ?

    Seulement, quelles sont les bottes que vous appelez cette fois ? celles de tsahal,de la transatlantique ou les bottes yankee ? peu importe vu l’indifférence que vous montrez envers le sang et les souffrances des peuples.

    Zaîm de la fin des temps, la vérité refait toujours surface et l’histoire n’a pas de pitié.

    Votre attitude explique même ce que vous avez tenté de faire au peuple algérien de Kabylie durant la crise berbériste de 1949 mise en échec par de valeureux militants jaloux de l’unité de leur pays et, qui plus est, vous faisaient confiance.

    Comme on dit chez nous dans les montagnes de Kabylie: « La neige fondra et apparaîtra votre m… »

  5. l’homme est « oublieux »
    Je vous salut monsieur Aït Ahmed et vous remercie pour votre prise de parole et pour nous faire partager votre analyse d’une situation qui résonne dans nos esprits.

    D’abord je voudrais rappeler à l’ordre mes frères qui viennent de me précéder en disant 3 choses:

    – en tant que musulmans vous devez le respect à la personne avec laquelle vous discutez.

    – en tant qu’algérien vous êtes forcés de vous souvenir que cet homme que vous méprisez n’est pas un harki ni un fils de chouhada mais un moudjahid de la première heure qui n’a jamais tourné la veste.

    – dans la mesure ou cette personne vient sur ce site pour faire partager son point de vue sur une situation à ses frères algériens, nous lui devons le respect de sa parole même si nous ne sommes pas d’accord.

    Ces choses étant dites je voudrais maintenant m’adresser à monsieur Hocine Aït Ahmed.

    -Sur les évènement en Iran ne pensez vous pas qu’il puisse y avoir manipulation comme avec Mossadegh.

    -De plus quand les média nous parle de liberté, on peut s’interroger sur la nature de cette liberté, en d’autres termes laquelle? Toute chose ne devient pas légitimement universelle parce qu’un philosophe français décide de l’écrire dans un livre. Je suis d’accords avec vous si vous parler de liberté politique, individuelle et politique mais même c’est liberté doivent connaitre des limite pour être viable.

    -Ensuite, s’il vous plait n’utilisez pas ces expressions: »es képis et les armes qui pointent sous les turbans ». Ce vocabulaire occidentale ne vous va pas, ne traitait-on pas ferhat abbas d’islamistes sou la colonisation.

    -Enfin, sachez que s’il est légitime que ce peuple demande sa liberté, sachez que les anciens partisans du shah souffle aussi sur les braises, donc je pense que la précaution est de mise.

    En conclusion je vous remercie pour rappeler par l’occasion que la situation algérienne n’est pas meilleur et qu’il y a quelque jour des gens du ffs ont été arrêtes dans leur bureau a ghardaïa pour terroriser le peuple. chaque jours dans notre pays il y a des émeutes mais non coordonnées, d’où leur manque d’efficacité.

    • à:almutanabi

      Je n’oublie pas non plus les millions d’Algériens

      qui ont donné leur vie, leurs biens à cette Algérie meurtrie dans sa chair depuis …1830!.Ces Algériens là(que Dieu veuille bien les agréer auprès de Lui),ne peuvent plus parler et plus personne ne peut plus rien pour eux,car ils sont entrain de « bouffer » le pissenlit par la racine!

      Je suis dans mon droit tout comme il est aussi de mon devoir le plus absolu de porter un regard critique sur la vie politique algérienne et sur ses acteurs! Cela n’empêche pas de faire preuve de la plus élémentaire des courtoisies.Lorsqu’on est un personnage actif de la vie politique,lorsqu’on s’engage par ses déclarations, on doit s’attendre tout naturellement à recevoir des critiques.

      Dans ce cas précis de l’Iran,je persiste et signe pour réaffirmer avec force que « da l’Hocine » aurait dû s’abstenir de s’immiscer dans les affaires intérieures de ce pays qui fait honneur aux Musulmans authentiques.Que cela vous plaise ou non.

      • à:Yahia

        «  »Je n’oublie pas non plus les millions d’algériens

        qui ont donné leur vie, leurs biens à cette Algérie meurtrie dans sa chair depuis …1830!.Ces Algériens là(que Dieu veuille bien les agréer auprès de Lui),ne peuvent plus parler et plus personne ne peut plus rien pour eux,car ils sont entrain de « bouffer » le pissenlit par la racine! » »

        -Bien sur je respecte hautement ces morts, mais d’abord je ne voit pas le rapport avec notre sujet? puis il ne faut pas sacraliser nos morts sous peine de faire de grosse erreurs. il n’appartient qu’à dieu de juger des mort.

        «  »Je suis dans mon droit tout comme il est aussi de mon devoir le plus absolu de porter un regard critique sur la vie politique algérienne et sur ses acteurs! » »

        – Vous avez complètement raison et je souhaite que plus d’algérien prenne conscience de leur droit et de leur devoir comme vous; cependant je suppose que vous êtes musulmans, donc tout ce qui advient dans le monde musulman vous touche de près ou de loin. Ainsi vous avez le droit le plus inaliénable de vous penchez sur le sujet iranien et de critiquer ou d’approuver (c’est ce que fait monsieur Hocine Aït ahmed). Aussi ce que vous défendez, la non ingérence dans les affaires iraniennes, est d’ailleurs une prise claire de position sur la question iranienne et donc une ingérence dans ces affaires intérieurs.

        «  »Lorsqu’on est un personnage actif de la vie politique,lorsqu’on s’engage par ses déclarations, on doit s’attendre tout naturellement à recevoir des critiques. » »

        -Oui mais souvent la critique est à la fois une insulte déguisée…

        «  »Dans ce cas précis de l’Iran,je persiste et signe pour réaffirmer avec force que « da l’Hocine » aurait dû s’abstenir de s’immiscer dans les affaires intérieures de ce pays qui fait honneur aux Musulmans authentiques.Que cela vous plaise ou non. » »

        -Ici je suis formellement en désaccord avec vous. D’abord l’Iran n’est fait pas honneur aux musulmans «  » » » »authentiques » » » » » »(mauvaise classification car trop subjectif), même si la démocratie en Iran est l’une des meilleurs dans le monde musulman il ne faut pas pour autant idéaliser l’Iran. L’islam ne justifie pas l’autoritarisme, dans le cadre islamique le pouvoir est largement décentralisé contrairement à l’Iran. Ce régime autoritaire n’est pas LA MATÉRIALISATION DE L’ESPRIT ISLAMIQUE.

        Je vous remercie

  6. Quel étonnement naïf !
    Je suis étonné de votre étonnement. Dalho a cessé de me surprendre depuis longtemps.

    Depuis que j’ai constaté son alignement constant sur les positions de l’Internationale socialiste à dominante sioniste.

    Depuis que, un jour où Yasser Arafat se rendit au Parlement européen à Strasbourg, et où il était présent, il a tenu à montrer sa solidarité avec la gauche sioniste en quittant la salle avec la meute.

    Depuis qu’il a renié son passé de révolté, en déclarant à maintes reprises qu’il n’avait jamais pris les armes contre la dictature postindépendance, alors que des documents audiovisuels le montrent au maquis, arme à la main. C’est vrai que révolte armée ne fait pas vendre de nos jours…

    Depuis qu’il a nié son passé de révolutionnaire en déclarant à la fin des années 90 à un journaliste de 2ème rang, lors d’un colloque sur l’Algérie organisé à Zürich, devant une salle pleine de ses compatriotes, dont moi-même qui suis allé en Suisse rien que pour l’écouter, qu’il n’avait jamais tiré une balle durant la période coloniale et la guerre de libération, et qu’il ne faisait que « vendre la salade du FLN ».

    C’est une figure politique calamiteuse pour son parti le FFS qui souffre de ses agissements de dictateur en puissance au point de la paralysie, voire le risque d’éclatement, mais aussi pour son pays. Il est coresponsable de la situation actuelle par ses attitudes et comportements de « lèche sidek el gaouri et crache sur khouk el-arbi ».

    Mais il faut admettre qu’il n’est pas le seul dans ce rôle pitoyable. Cela s’applique à l’ensemble de la classe boulitique algérienne de l’extrême à l’extrême : les Saadi, Abbassi, Nehnah, Hannoune, Bouguerra… La liste de la médiocrité politique est hélas trop longue, et le peuple algérien en paie le prix…

    Alors, please, faites comme moi. Cessez de vous étonner !

    • Le FFS et le RCD, enfants de 1789, et de la IIIe R
      à:Hmida Bennamar

      J’ai jugé inutile et puéril de répondre au « rappel à l’ordre » et autres insanités de cet admirateur zélé, de ce militant de base qu’est ce

      « almuitanabi ».Je le laisse à sa naïveté intellectuelle et à son parti pris désuet et improductif.

      Par contre, j’ai apprécié à sa juste mesure votre intervention qui apporte quelques éclairages supplémentaires et qui soulèvent un voile sur le personnage méconnu de Hocine Aît-ahmed. A titre d’information, je joins un article édifiant et révélateur,d’un certain Rafik Mila,Secrétaire national aux relations internationales du RCD. Cet acteur politique d’importance,engage par ses déclarations publiques, la mouvance politique du FFS. Cela éclaire bien mieux les prises de position d’Aît-ahmed vis à vis de l’Iran islamique. Le voici:

      LA LAICITE, PREALABLE A LA DEMOCRATIE ?

      mercredi 15 février 2006 par Tarik Mira

      La laïcité comme préalable à la démocratie est un thème ambitieux et un défi au moment où, dans le monde, la résurgence du religieux politique devient une réalité. Dans le sud méditerranéen, la problématique relève d’un pari difficile mais exaltant. L’Algérie a échappé de peu à un Etat théocratique, sans pouvoir régler la question démocratique. Le replâtrage du régime qui a mené à sa reconduction relève de plusieurs causes. Cependant, il est intéressant de voir les liens d’instrumentalisation et de connivence entre le pouvoir et l’islamisme pour rejeter la démocratie et prévenir la laïcité. Comment en est-on arrivé là ? Les causes sont à la fois anciennes et récentes, liées au colonialisme, à la construction et à la nature de l’Etat national.

      La Grande Révolution a incontestablement exercé sur l’ensemble du personnel politique algérien une influence considérable, à l’image de Messali Hadj (leader radical) et de Ferhat Abbas (leader modéré). Ces deux personnalités dominantes du nationalisme algérien durant un quart de siècle ont été fascinées par les idéaux de 1789. Ils le disent tous les deux dans leurs mémoires. Ils mènent leur combat au nom de ses valeurs pour atteindre une émancipation collective en faveur des colonisés. Cependant, le naufrage de la République avec ses discriminations juridiques et politique et la prégnance du religieux dans la société indigène jouant le rôle de référent identitaire n’ont pas amené ces deux leaders à adhérer à la laïcité. Si l’on peut résumer cette situation, on peut dire que la République est le vecteur du combat tandis que l’islam demeure la

      « patrie spirituelle ».

      Cette posture va ainsi dominer le Mouvement national depuis sa naissance jusqu’à une tentative audacieuse soit formulée au Congrès de la Soummam, en Août 1956 (1ère charte du FLN) pour définir la nature du futur Etat national. Il est explicitement écrit que « il ne s’agit pas de restaurer une monarchie ou une théocratie désormais révolues. L’Etat sera démocratique et social ». Cette postulation franchement laïque, portée par la tête pensante du Congrès, Abane Ramdane, personnalité socialisée par l’école de la IIIème République, sera peu à peu ébranlée au lendemain de l’indépendance.

      Débutée en 1962, l’ère de la construction nationale est inaugurée par un coup d’Etat pour la prise de pouvoir, opéré par l’armée des frontières contre l’autorité légale, le GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne). La légitimation du pouvoir jusqu’à l’avènement du multipartisme en février 1989 se fera à coups de chartes octroyées et de référendums plébiscitaires sur base de négation des libertés publiques et de répression ouverte. Au plan idéologique, si des options sécularisées – arabisme et socialisme – sont mies en œuvre, toutes les constitutions de cette époque – trois au total – proclament dans leurs articles 2 : « L’islam est religion d’Etat ».

      La confusion est telle entre l’option arabo-socialiste et l’islam qu’on parlait de « socialisme spécifique » pour mieux souligner que la laïcité n’a pas droit de cité. Durant le règne de Ben Bella (1962-65), la seule association autorisée en dehors des organisations de masse liées au parti unique était d’inspiration islamiste : « El-qiyam » ou les « Valeurs ». Après l’éviction du 1er président par un putsh, la clarification n’est pas nette. Houari Boumediene (1965 /78) dissous l’association « El-qiyam » mais opère un rapprochement avec les Ulémas (docteurs de la loi) qu’il intègre dans ses divers gouvernements et procède à une arabisation accélérée à partir de 1968. Des pans entiers dans les secteurs idéologiques – l’Enseignement et la Justice – sont confiés à des arabisants qui ne sont pas loin de l’islamisme. La frilosité en matière de laïcité, même si le discours est progressiste, se vérifie par l’incapacité des dirigeants de cette époque à doter le pays d’un code de la famille. La réforme du statut personnel opéré par Bourguiba en Tunisie ne verra pas naissance en Algérie. Cette question sera réglée en 1984 de manière réactionnaire lorsque l’APN (Assemblée populaire nationale) du parti unique va voter un code de la famille le plus régressif de l’aire arabo-islamique après le saoudien. Le règne de Chadli Bendjedid (1979) jusqu’à l’irruption du pluralisme est marqué pendant dix ans à la fois par un léger dégel politique et d’un coup de barre vers la conservation sur le plan sociétal. La génération de l’arabisation commence à arriver sur les champs politique et économique. Elle réclame une autre orientation pour sortir de la « laïcité islamique » si je reprends le titre d’un ouvrage écrit par Henri Sanson qui a analysé cette période de façon pertinente sur ce plan. Les agissements des islamistes apparaissent publiquement. Leur influence se caractérise symboliquement par le début du revoilement de la femme algérienne à partir des années 80. Pour la première fois depuis l’indépendance, la convergence entre l’autorité étatique et l’islamisme « non institutionnel » est établie concrètement durant cette période. Au plan politique, les Islamistes ne se satisfont pas de cette plus nette inflexion. Ils visent le pouvoir. Ils veulent l’entièreté du pouvoir.

      Que dire de cette première tranche historique post-indépendance ? On est tenté de dire abruptement que le constat est sans appel : l’absence de laïcité se conjugue avec l’autoritarisme et la dictature. Y a-t-il un lien de cause à effet ? La réalité est autrement plus complexe dans son vécu et même dans sa compréhension. Une chose est sûre : une grande partie du personnel politique a été formé dans et pour la modernité qui se confond avec l’autonomie de l’individu. Il aurait pu, par volontarisme, aller dans le sens d’une franche sécularisation. Par ailleurs, n’oublions pas que le concept de laïcité est quasiment propre à la France et qu’eu égard aux circonstances historiques, les adversaires de cette option se donnent à bas prix des brevets de patriotisme. La défaite du Groupe de Tizi-Ouzou, regroupement d’une partie des maquis de l’intérieur et de la Fédération de France du FLN, alignés derrière le GPRA, a compromis sérieusement les chances de cette philosophie. Sans faire dans la fiction, les virtualités d’un kémalisme à l’algérienne étaient réunies à l’indépendance mieux que celle de son promoteur historique, en son époque et dans son pays : la Turquie. Au final, j’oserai une première conclusion qui se situe à revers de la question posée : l’absence de démocratie en cette période a jugulé les potentialités laïques portées par le projet de libération nationale.

      La deuxième partie historique s’ouvre avec le multipartisme en février 1989. La démocratie est entrée par effraction. Il est vrai que l’hégémonie du parti unique est ouvertement contestée depuis 1980 par les berbéristes se réclamant de la démocratie et de la laïcité et des islamistes qui revendiquent un Etat théocratique. La baisse brutale des prix du pétrole, l’année 1986, a fini par avoir raison du monopole politique du FLN en octobre 1988.

      De ces deux groupes les plus actifs dans la contestation, ce sont les démocrates qui pâtissent le plus de l’absence de libertés publiques. A la différence des islamistes qui ont des mosquées pour sanctuaires propagandistes, les démocrates sont partout pourchassés. Les confusions idéologiques et constitutionnelles avaient créé une série de fictions politiques qui vont finir par renforcer les pires ennemis de la démocratie : les islamistes. Dés les premières élections, le FIS (Front islamique du salut)- municipales en juin 90 et législatives en décembre 91- sort majoritaire dans l’ensemble du pays, à l’exception notable de la Kabylie. S’ouvre alors une période extrêmement dangereuse, dont le prix payé en vies humaines est élevé : prés de 100.000 morts en une décennie. L’irruption brutale de l’armée pour arrêter le processus électoral entre les deux tours des législatives n’a pas clôturé le débat sur les bienfaits et les méfaits de cette action. Dans l’immédiat, cette dernière a accentué les divergences entre les deux principales formations politiques démocratiques : le FFS et le RCD. Se réclamant du message originel de novembre 1954, ces deux partis revendiquent la laïcité : le FFS essaye de forger un nouveau concept en parlant de « l’Etat civil » et de séparation des champs politique et religieux, tandis que le RCD fait ouvertement acclamer la laïcité avec séparation de l’Etat et du culte. Pour cette dernière formation, la laïcité n’est pas étrangère à l’Algérie si l’on puise dans nos référents traditionnels. En effet, dans les assemblées villageoises qui dominaient le monde rural, particulièrement en Kabylie, la séparation est nette entre les pouvoirs spirituel et politique. C’est cette expérience qu’il va falloir remettre au goût du jour et moderniser. Et si elle recoupe la notion française, c’est l’accès à l’universalité qu’il faudra non seulement accepter mais encourager. Pour la première fois en Algérie, le mot laïcité est explicitement revendiqué.

      L’emballement des évènements depuis l’arrêt du processus électoral n’a pas permis d’aborder sereinement cette question si chargée émotionnellement et symboliquement. Dans ce désordre qui a failli emporter les fondations de l’Etat national, les intellectuels laïcs sont pris pour cibles par les terroristes. Quant aux femmes enlevées, elles servent de butin aux émirs. Du côté du pouvoir, le même cycle d’erreurs a recommencé. Le nouveau processus de légitimation commencé l’année 1995 par la première élection présidentielle pluraliste est entaché de fraude électorale alors que la participation populaire est importante malgré les menaces islamistes. Tout le processus qui s’ensuivra connaît un sort identique.

      Les pesanteurs anciennes, combinées à la préservation du pouvoir quoi qu’il en coûte, vont donner naissance à cet immense paradoxe : l’islamisme est vaincu militairement grâce à la mobilisation de la société tandis qu’il n’a pas dit son dernier mot politiquement à cause des orientations du pouvoir. Le dernier référendum portant sur « la charte pour la paix et la réconciliation nationale », qui garantit l’impunité aux terroristes et l’amnistie aux militaires dans par une subtile simulation, est un indicateur supplémentaire de cette compromission entre le conservatisme et l’intégrisme qui, finalement, fait progresser l’islam social. Malheureusement, cette immense supercherie d’un triple point de vue – éthique, politique, idéologique et même électoral – est saluée par le Quai d’Orsay comme une « consultation démocratique ».

      Pour conclure, je dirais que, malgré les apparences, la société algérienne recèle en son sein un immense potentiel démocratique et laïc qui ne demande qu’à émerger davantage. L’idée de laïcité est toujours neuve. Elle n’est pas épuisée. Si l’idée est manipulée ici et là pour instaurer des régimes autoritaires, elle reste la garantie d’une démocratie épanouie. Le chemin est long et difficile. Il commence par l’école qui forme le citoyen. Aussi avons-nous choisi cet acronyme symbolique : RCD avec culture au centre. Nous sommes persuadés que les Lumières passent par l’éducation et la formation, mais aussi par une rénovation de l’islam qui relève de la société entière et des théologiens en particulier. Le courage ne nous manque pas dans le sud, c’est l’absence d’intérêt du nord qui nous fait défaut. Ne soyez pas frileux face à l’intégrisme, à tous les intégrismes, où qu’ils soient. C’est au final l’idée de laïcité qui garantit l’équilibre entre vie publique et vie privée, une séparation salutaire pour l’harmonie sociale et politique. L’Algérie en a grandement besoin pour entrer de plain-pied et définitivement dans la modernité.

      Tarik Mira est secrétaire national aux relations internationales du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (Algérie)

      Source: la-gauche-cactus.fr

      Note: »le FFS et le RCD. Se réclamant du message originel de novembre 1954, ces deux partis revendiquent la laïcité :

      **le FFS essaye de forger un nouveau concept en parlant de « l’Etat civil » et de séparation des champs politique et religieux,

      **tandis que le RCD fait ouvertement acclamer la laïcité avec séparation de l’Etat et du culte. Pour cette dernière formation, la laïcité n’est pas étrangère à l’Algérie si l’on puise dans nos référents traditionnels « .

      C’EST CLAIR,NON ?

      • agent de la « DRS » ?
        A Yahia et à Hmida Benammar.

        D’abord je souhaiterais répondre au premier, je ne suis pas un « admirateur zélé » de Mr Hocine Aït Ahmed, je suis opposé a ses idées mais je ne confond pas opposition à des idées intellectuelles et opposition à la personne.

        Pour vous en dire plus sur mes positions, je suis un « Bennabiste » convaincu et un admirateur du grand Cheikh Ibn Badis; Cependant je ne dit pas cela pour me défendre de vos attaques, je ne suis pas un colonisable.

        Par ailleurs pas d’assimilation du FFS et du RCD crée par les généraux algériens dont vous semblez jouer le jeu par l’utilisation de l’amalgame.

        «  » »J’ai jugé inutile et puéril de répondre au « rappel à l’ordre » et autres insanités de cet admirateur zélé, de ce militant de base qu’est ce

        « almutanabi ». » » » je ne pense pas vous avoir insulté et si vous le pensez ,je m’en excuse.Je ne suis pas un naïf intellectuel mais bien un algérien qui cherche une position mesurée dans un environnement décomplexé des dire des journaux et des oui-dire.

        Ensuite pour la seconde personne; Mr Hocine Aït Ahmed n’est surement pas un sonniste car après le massacre de Gaza il a participé à une pétition visant à faire comparaitre Israël devant la cour pénal internationale, liste étable en Norvège avec le grand universitaire anti-sioniste Johan Galtung.

        Au moment où l’Algérie semble avoir le plus besoin d’un rassemblement pour revivre, pour que ce peuple fier puisse revivre dans ces valeurs (arabité, islamité, amazighité), Vous vous continuez à jouer le jeu des dictateurs. 3ivisez pour mieux régner » voila le maitre mot des généraux que vous semblez bien assimilé.

        Si vous croyez que je me livre à un dévergondage qui contredit mon soit-disant « rappel à l’ordre », sachez que c’était un conseil de la part d’un de vos compatriotes sincères. Stop à la « colonisabilité »!!!!!!!!

        • Merci pour l’info
          Merci cher frère pour l’info concernant la pétition signée par Ait Ahmed et Johan Galtung dont j’ignorais l’existence.

          Pouvez-vous nous donner une référence ou un lien où on peut y accéder?

          Merci d’avance.

            • Introuvable
              Merci pour le tuyau.

              J’ai cherché shur le site du « Tribunal Russell sur la Palestine » mais je n’ai pas trouvé le nom de Hocine Ait-Ahmed.

              Voici le lien:

              http://www.russelltribunalonpalestine.org/pages/Parrains-1041547.html

              Les seuls algériens parrains de cette initiative sont :

              | Mohammed Bedjaoui Former President of the International Court of Justice (The Hague), Former Minister of Foreign Affairs, Algeria

              | Amar Bentoumi President Emeritus of the International Association of Democratic Lawyers, Algeria

              | Ahmed Ben Bella First President, Algeria

              | Mohammed Harbi Historian, Algeria

              La liste des parrains est longue et comprend entre bien d’autres:

              | Boutros Boutros-Ghali Former Secretary General of the United Nations, Egypt

              | Tariq Ali Writer, UK

              | Henri Alleg Journalist, France

              | Noam Chomsky Professor MIT, USA

              | Norman Finkelstein Writer, USA

              | Johan Galtung Founder and co-director of Transcend, Right Livelihood Award 1987, Norway

              | Gisele Halimi Lawyer, Former Ambassador to UNESCO, France

              | Stephane Hessel French Ambassador, France

              | Albert Jacquard Professor, France

              | Alain Joxe Director of Studies at the EHESS, France

              | Naomi Klein Writer, USA

              | François Maspero Writer, France

              | Radhia Nasraoui Human Rights Lawyer, Tunisia

              | Simone Paris de Bollardière Movement for Non-violence Alternative, France

              | John Pilger Journalist, author, film maker, Australia

              | José Saramago Nobel Prize Literature 1998, Portugal

              | Jean Ziegler sociologist, Switzerland

              • Je reconnais que je me suis trompé , je l’ai confondu avec Ahmed ben bella. JE reconnais mon erreur

  7. Elections iraniennes- Précisions utiles-
    Extrait d’un article de Craigs Roberts, intitulé :

    « LA REPUBLIQUE DES INSOUCIANTS. LA GRANDE MAISON-CLOSE SUR LE POTOMAC ».

    Iran :

    Les Etats-Unis n’ont plus de presse. Mais ils ont un ministère de la propagande. Les Américains ont été programmés par des jours de propagande que l’Iran islamique, un membre de « l’axe du mal » désigné par les Etats-Unis, a volé l’élection aux électeurs iraniens. Selon le ministre étasunien de la propagande, le peuple iranien est allié au gouvernement des Etats-Unis contre le gouvernement iranien.

    Même les gens qui sont considérés comme des experts sur l’Iran ont dit, sans la moindre preuve, que les élections ont été volées. L’un de leurs arguments est que trois heures ne suffisaient pas à compter tous les suffrages et pourtant il avait été annoncé qu’Ahmadinejad avait gagné. L’ignorance des « experts » a fait du vol [de l’élection iranienne] une certitude pour les téléspectateurs de la TV américaine.

    Ces « experts », qui ont lancé cette affirmation, ignorent visiblement les procédures électorales iraniennes. Pour ces « experts » ignorants et les Américains trompés par eux, voici comment cela fonctionne :

    Il y a plus de 45.000 bureaux de vote, ce qui veut dire moins de 1.000 bulletins de vote par bureau, un chiffre facile à compter et à rapporter en trois heures. A chaque bureau de vote il y a une douzaine ou plus d’observateurs, dont les représentants de tous les candidats, des représentants du Conseil des Gardiens et la police locale. Les bulletins de vote sont comptés en présence de tous et tous signent les documents attestant le résultat dans le bureau de vote.

    Les totaux sont transmis à un bureau central dans la région qui a des représentants des candidats et du Conseil des Gardiens, où ils sont vérifiés par une douzaine ou une douzaine et demie de témoins ; De là, le décompte des voix est transmis au ministère de l’intérieur qui annonce le résultat.

    A moins que ces procédures n’aient pas été suivies – et il n’y a aucune preuve que ce fut le cas – il est impossible de voler une élection iranienne. Il est beaucoup plus facile de voler une élection en Amérique, ce qui se produit régulièrement.

    Il y a des milliers, en fait des dizaines de milliers de témoins, peut-être des centaines de milliers, dans les scrutins iraniens. Pourtant, Moussavi et ses supporters corrompus qui font partie de la riche élite iranienne, laquelle lutte pour le pouvoir personnel en Iran, contestent le vote. Les gosses dans les rues étaient les dupes habituels. A ce stade dans l’histoire, comment peut-on croire qu’il y a un candidat pur qui veuille amener la liberté et la justice au peuple ? Partout. Dans quelque pays que ce soit, y compris aux Etats-Unis.

    Les « experts » ignorants ont fait beaucoup de bruit sur le fait que 50 villes ont eu des votes supérieurs aux électeurs enregistrés. Une fois encore, voici la démonstration de la totale ignorance des « experts sur l’Iran ». En Iran, les électeurs peuvent voter là où ils se trouvent le jour de l’élection. Les gens en vacances, les hommes d’affaires en voyage, les journaliers ; et l’absence partielle de bureaux de vote distincts peut produire un compte des suffrages excédant la population locale enregistrée.

    Le Conseil des Gardiens a examiné ces différences, les ont additionnées et remarqué qui si le vote additionnel était frauduleux, le nombre était insuffisant pour affecter le résultat.

    Le Conseil des Gardiens a accepté d’afficher tous les décomptes.

    Avez-vous appris ces faits de Fox News, de CNN, du New York Times, de la CIA ou des bloggers du Mossad ? Bien sûr que non ! A chaque fois que

    « votre » média ouvre la bouche, sortent des mensonges qui servent la propagande hégémonique du gouvernement des Etats-Unis.

    Le salut de l’Amérique repose sur Charles Pelton [le directeur général du Washington Post] et les managers en marge des affaires du Washington Post. Une fois les médias américains devenus, de toute évidence, des maisons-closes, ce qui est le cas, les Américains pourraient sortir de leur stupeur et apprendre à reconnaître les faits et à penser par eux-mêmes.

    Mais ne rêvez pas ! De ce que j’ai vu, à quelques exceptions près, il n’y a pas plus idiots et insouciants que les Américains. Et ils pensent qu’ils sont le sel de la terre !

    Source :

    CounterPunch, 5 juillet 2009

    article original : « The Big Whorehouse on the Potomac »

    Traduction : JFG-QuestionsCritiques

    http://www.alterinfonet.net le 07/07/2009

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