« Rien n’est plus dangereux que ces consciences endormies, satisfaites ! Ces consciences raisonnables dont la vie se retire peu à peu ». Marie-Claire Blais, Les Apparences

« [16] Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages. [17] Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète. [18] On a entendu des cris à Rama, des pleurs et de grandes lamentations : Rachel pleure ses enfants, et n’a pas voulu être consolée, parce qu’ils ne sont plus. »

Les images de la mort et de la désolation à Gaza paralysent l’imagination, je cherche les mots mais je ne vois que de la chair en lambeaux. Mais comment trouver les mots lorsque la conspiration du silence est devenue le fin mot ?!

Pour autant pouvons-nous nous taire devant la barbarie israélienne imposée à tout un peuple ? Pouvons-nous nous satisfaire des explications de nos grands medias sans honneur qui renvoient les suppliciés et leurs bourreaux dos à dos ? Acceptons-nous la duplicité de nos gouvernants qui font de la gymnastique analytique pour nous expliquer que la bombe larguée par un F16 de l’occupant et plus « humaine » qu’une roquette artisanale tirée par le résistant qui lutte pour l’indépendance ? Où sont passés nos intellectuels à l’indignation sélective, où sont passés le droit d’ingérence et les corridors humanitaires ? Le Darfour et le Tibet sont des causes réelles pour des indignés à la recherche du confort !

Alors qu’un certain Omar El Bachir, président du Soudan, est menacé par la justice internationale pour des « crimes » qu’on lui impute au Darfour, les dirigeants israéliens, les mains souillées de sang, se pavanent dans les palais occidentaux et les cours.

Gaza, la plus grande centrale carcérale au monde, subit le déluge du feu au mépris du droit international sous le regard vicieux du monde libre occupé à festoyer et le silence lâche des dirigeants arabes corrompus. Israël peut tuer, détruire, ériger des murs et prendre les pires mesures.

L’histoire nous enseigne qu’aucun crime ne reste impuni. Si aujourd’hui le puissant échappe à la sanction pénale, le temps seul juge sans parti pris a déjà prononcé sa sentence morale.

Yacine Saadi
1er janvier 2009

Un commentaire

  1. DE GRAVES ACCUSATIONS DE LA PART DES MILITAIRES IS
    DE GRAVES ACCUSATIONS DE LA PART DE MILITAIRES ISRAELIENS

    Le 25 janvier 2008, le quotidien Ha’aretz dévoilait le rapport d’un officier israélien voulant demeurer dans l’anonymat et qui révélait ceci : « Les Forces de la Défense israéliennes (IDF) ont étudié 1943 tactiques militaires des SS Nazi contre la résistance juive dans le Ghetto de Varsovie, pour les appliquer aujourd’hui contre les Palestiniens de la Bande Ouest de Gaza ».

    Le document fait référence au « Rapport Stroop » de Jürgen Stroop, le Commandant Général de la Police, chargé de régler le problème du ghetto de Varsovie entre avril et mai 1943. Dans ce rapport, le général nazi psychotique décrit comment ses troupes ont liquidé ou ont expulsé une population de plus de 60.000 Juifs de Varsovie qui tentait de résister comme ils le pouvaient. Dans la mesure où des habitants du Ghetto travaillaient pour fournir l’armée allemande, ils avaient la possibilité de s’armer. Stroop fut envoyé par Heinrich Himmler afin de régler l’opposition active de la population. Ce dernier a alors commencé à « murer » la population de Varsovie, à clôturer le ghetto, puis a engagé une stratégie de destruction bloc par bloc, quartier par quartier, afin d’éliminer la population ou de la déporter.

    Le « Rapport Stroop » fit école puisqu’il fut également appliqué en 1944 contre les combattants de la résistance polonaise non-juifs, à Varsovie. Quant au Général Stroop, il fut capturé en 1945 par l’Armée Rouge Soviétique, jugé et exécuté.

    Interrogé sur ces déclarations explosives, deux jours plus tard, le porte-parole de la Maison blanche, Ari Fleischer, s’est emporté en répondant qu’il ne commente jamais des « rapports anonymes ».

    Quant au porte-parole de la presse d’A. Sharon, Ra’anan Gissen, il a balayé ces « accusations » en affirmant que le « vrai problème concerne ceux qui refusent de servir ». En effet, plusieurs dizaines d’officiers réservistes israéliens ont rédigé une pétition dans laquelle ils refusent d’être des instruments passifs de la stratégie de l’IDF (Forces de la Défense israélienne) contre une population palestinienne désœuvrée. Ils sont actuellement rejoints par plusieurs militaires israéliens retraités.

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