Dans les semaines qui avaient suivi sa désignation à la tête de l’Etat, M. Bouteflika, ulcéré par les critiques exprimées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays quant aux conditions scandaleuses dans lesquelles il avait été porté au pouvoir, menaçait à tout propos de « rentrer chez lui en laissant les Algériens à leur médiocrité ». Cela, jusqu’au jour où des voix, excédées par tant d’impudence, se sont élevées pour lui dire « chiche !». Depuis, il n’est plus jamais revenu sur ce sujet.

Après avoir passé un premier quinquennat à sillonner la planète et une grande partie du second à lutter contre une maladie qui le contraint à suspendre toute activité des mois durant, une maladie qui, à en juger par les rares et brèves apparitions télévisées, le met dans un état d’épuisement extrême, le voilà maintenant, malgré ce lourd handicap, qu’il se prépare à un troisième quinquennat. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise car l’idée de quitter un jour le pouvoir auquel il a accédé par les moyens que l’on sait, ne lui a tout simplement jamais effleuré l’esprit. A l’instar de beaucoup d’autres potentats, ailleurs dans le monde, il a toujours voulu être un président à vie. La seule question pour lui, était celle de choisir le moment opportun pour annoncer le changement d’une Constitution qui limite le nombre de mandats à deux. Néanmoins, et en prévision de cette annonce, il avait, et depuis quelque temps déjà, chargé des sous-traitants de préparer le terrain en jouant le rôle de rabatteurs. S’il ne s’est pas montré pressé de procéder à ce changement, c’est qu’il savait que, dans le régime qui est le sien, les modifications envisagées ne constituent qu’une formalité que les « Institutions » de sa République, expédieront sur un simple claquement des doigts, quand bien même ces modifications portent sur un aspect fondamental du texte, celui sur lequel était fondé l’espoir de l’alternance au pouvoir, ce qui était une avancée démocratique considérable.

Hélas, la démocratie et l’alternance ne font pas partie du lexique de l’Algérie de M. Bouteflika, tout comme d’ailleurs, de celui de toutes les contrées arabes qui, sans exception aucune, demeurent dirigées par des régimes autocratiques, qu’ils soient d’essence monarchique ou républicaine.

Encore que, à la différence de l’Algérie de M. Bouteflika, ces pays, même réfractaires à la démocratie et totalement inféodés aux grandes puissances occidentales, comme c’est aujourd’hui le cas pour la plupart d’entre eux, peuvent néanmoins se prévaloir de réalisations qui font pâlir d’envie nos concitoyens. Ceci est particulièrement vrai pour les pétromonarchies du Golfe qui, en moins d’un demi siècle, ont su doter leurs pays d’infrastructures sociales et économiques des plus modernes, transformer en profondeur leur société et faire de bédouins nomades et incultes, des citadins émancipés parmi lesquels on compte nombre des managers d’envergure internationale. Ces Etats ont su mener des politiques de développement dont les retombées profitent largement à leur population, comme ils ont eu l’intelligence de penser à l’après pétrole et aux nouvelles générations en diversifiant leurs investissements, ce qui a permis à certains d’entre eux de générer des revenus supérieurs à ceux des hydrocarbures.

Plus proches de nous, le Maroc et la Tunisie avec lesquels nous partageons des frontières, des origines, une culture et une histoire communes ainsi qu’un espace territorial aux caractéristiques géographiques identiques, sont parvenus à de bien meilleurs résultats, sans pour autant disposer de nos ressources naturelles et de notre formidable manne pétrolière. Il suffit de rappeler que le PIB per capita de la petite Tunisie dépasse largement le notre.

Il faut être d’une parfaite mauvaise foi ou d’un chauvinisme aveugle pour ne pas reconnaître que les deux pays voisins, sans atteindre les prouesses des dragons asiatiques, ont pris une très nette avance sur nous. Outre l’ordre et la sécurité qu’ils ont réussi à instaurer durablement et sûrement, nos voisins peuvent se targuer d’avoir des services publics qui fonctionnent correctement, des villes propres, accueillantes et bien gérées ; des pays où la création artistique est plus féconde, les activités culturelles bien plus intenses, un système d’enseignement plus performant, un réseau bancaire répondant aux normes internationales, une agriculture florissante, des filières industrielles bien ciblées qui exportent des produits finis de qualité, une industrie du médicament couvrant la quasi-totalité de leur besoin, un secteur touristique qui rapporte des milliards de dollars et crée des emplois par millions, des cadres de valeur qui, pour ceux, nombreux, formés dans les grandes écoles étrangères, retournent chez eux pour y vivre, y travailler et participer à l’effort de développement, une main d’œuvre qualifiée et laborieuse, un réseau autoroutier que nous n’avons pas encore, des transports aériens et ferroviaires de bien meilleure qualité, des entreprises d’étude et de réalisations leur permettant de prendre en charge les grands chantiers par eux-mêmes et par leurs propres moyens, etc.

Il n’est pas jusqu’au domaine sportif où leurs résultats ne sont pas supérieurs. En fait, dans ce domaine comme dans tous les autres, l’Algérie de M. Bouteflika a connu une régression accélérée, pour ne pas dire – une dégénérescence. Cela tient, pour l’essentiel, à la qualité du chef et à ce qu’on appelle aujourd’hui la « gouvernance ». Or l’Algérie de M. Bouteflika se distingue précisément par la mal gouvernance ou plus exactement, par la non gouvernance. Elle est abandonnée à elle-même, dérivant sans cap et sans destination, frémissant aux seules pulsions du Prince et à son bon vouloir.

L’Histoire enseigne que la grandeur et la décadence des nations dépendent de manière déterminante de la qualité de leurs dirigeants, de leur personnalité, leur clairvoyance, leur capacité de travail, leur sens de l’organisation, l’ambition qu’ils nourrissent pour leur pays. Ceux-là peuvent tout aussi bien transformer un pays arriéré et misérable en un pays prospère et puissant comme ce fut le cas, par exemple, en Russie sous Pierre le Grand, soit au contraire, le terrasser et faire, d’une super puissance mondiale, un pays de second ordre, comme cela s’est produit avec Gorbatchev au cours de son relatif bref passage à la tête de l’ex-Union soviétique. Il aura fallu un Bismarck pour forger l’unité et la puissance de l’Allemagne moderne et un Hitler pour la précipiter dans un cataclysme épouvantable. Et les exemples de ce genre foisonnent dans le monde.

A l’évidence, M. Bouteflika n’appartient pas à la catégorie d’un Pierre le Grand, d’un Bismarck, ou même d’un H. Boumediene, le regretté Président sous l’aile protectrice duquel il a pourtant fait sa carrière politique.

Au cours des dix années passées à la tête de l’Etat, le bilan de M. Bouteflika, n’en déplaisent à ses courtisans, est malheureusement catastrophique comme en peut en juger à travers, d’abord, les deux chantiers prioritaires qu’il s’était flatté de mener à terme au tout début de son premier quinquennat, à savoir la restauration de l’image de marque de l’Algérie à l’extérieur et le rétablissement de la paix et de la sécurité à l’intérieur.

Après avoir été écoutée et respectée de longues années durant, particulièrement en Afrique et au Moyen-Orient, la voix de l’Algérie ne porte guère plus loin aujourd’hui que le mur d’enceinte d’El Mouradia et ce, malgré les reniements, les gages d’allégeance et l’agitation diplomatique effrénée déployée tout au long du premier quinquennat.

S’il fut un temps oû l’Algérie jouait un rôle moteur dans le monde arabe, force est aujourd’hui de constater qu’elle ne pèse plus rien. Jamais depuis l’Indépendance, son poids dans le concert des Nations n’aura été aussi insignifiant. Finie l’époque où les chefs d’Etat étrangers, leurs émissaires et les délégations de toute nature se succédaient dans la capitale pour consulter ses dirigeants et obtenir leur soutien !

Traités comme des pestiférés, nos concitoyens n’ont jamais été autant humiliés pour obtenir un visa et aussi mal accueillis à l’étranger, particulièrement dans certains pays dits « frères » où ils sont malmenés et parfois agressés sans que cela ne provoque la moindre réaction officielle. Jamais ces pays, leurs dirigeants et leurs populations n’ont montré aussi peu de considération à l’égard de l’Algérie qu’ils perçoivent, comme partout ailleurs dans le monde, comme un modèle de gâchis, de mal gouvernance, de magouilles électorales, de répression aveugle, de fermeture à tout progrès politique, économique et culturelle.

Classée par Transparency international, un organisme de l’ONU, parmi les pays les plus corrompus de la planète, loin derrière les pays voisins du Maghreb, l’Algérie affiche aussi les plus mauvais résultats en matière de développement humain et de liberté d’expression.

De quel succès M. Bouteflika et ses encenseurs peuvent-ils se prévaloir lorsque les Gouvernements des grandes puissances recommandent à leurs ressortissants d’éviter notre pays et à ceux, très peu nombreux qui y résident encore, de le quitter ? De quel résultat ces derniers peuvent-ils se prévaloir lorsque le peu d’entreprises étrangères présentes en Algérie ne prennent aucun risque et se limitent à l’ouverture de simples comptoirs commerciaux ?

Quelle image de l’Algérie peuvent-ils donner à l’extérieur lorsqu’à l’intérieur, des nuées de mendiants et de mendiantes traînant leurs enfants en bas âge, assaillent les passants, squattent les marchés et les rues des villes et villages du pays ou lorsque des milliers de jeunes et moins jeunes Algériens (les harragas ), poussés par le désespoir, tentent, au péril de leur vie, de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune pour rompre avec un pays qui ne leur offre plus aucune perspective ? L’image extérieure de l’Algérie sur laquelle M. Bouteflika se disait tellement attaché, sort-elle grandie par cet exode qui a pris des proportions qui portent atteinte à la dignité nationale ?

M. Bouteflika aurait été bien mieux inspiré s’il avait consacré un peu de son temps à restaurer l’image de l’Algérie auprès des Algériens tout d’abord, en les retenant chez eux, en leur donnant confiance en leur pays et en leurs dirigeants.

Pour ce qui est du rétablissement de la paix et de la sécurité, l’autre chantier prioritaire de M. Bouteflika, il suffit de jeter un coup d’œil sur la presse quotidienne pour constater que cet objectif est loin d’avoir été atteint. En effet, il ne se passe pas un jour sans qu’un événement lié au terrorisme ne soit signalé non seulement dans les fiefs où les groupes armés n’avaient jamais déposé les armes, mais également dans des régions que l’on disait pacifiées. Malgré le décuplement des effectifs des forces de sécurité tous corps confondus et l’allocation de budgets exorbitants, le terrorisme n’a pas été vaincu. La situation n’est certes plus celle des premières années quatre vingt dix, mais la paix et la sécurité sont loin d’être rétablies. Par contre, sous le règne de M. Bouteflika, un phénomène nouveau, inconnu jusqu’alors dans la région, est apparu – celui des attentats kamikazes.

Au plan politique, tous les acquis démocratiques d’octobre 1988 ont été balayés au cours de la dernière décennie. L’état d’urgence a été maintenu et ses dispositions les plus restrictives ont été renforcées à seule fin d’interdire les manifestations et réunions publiques. La vie politique a été réduite à néant et les Institutions du pays, ou ce qui en tient lieu, ont été marginalisées et traitées avec un mépris comme cela ne s’était jamais produit auparavant.

Les quelques partis politiques autorisés à activer ne sont que des coquilles vides. Aucune organisation politique, même lorsqu’elle a rigoureusement rempli les exigences fixées par la Loi n’a été agréée. Toujours par le même fait du Prince. Les syndicats libres, pourtant largement représentatifs de leurs corporations, ne sont pas reconnus et leurs dirigeants font l’objet de mesures coercitives scandaleuses. Leurs revendications appuyées par des grèves pourtant très largement suivies, sont superbement ignorées.

La liberté d’expression a été muselée ; les journalistes qui osent porter un jugement critique sur les pratiques du régime sont jetés en prison sous divers prétextes. Les innombrables émeutes qui éclatent régulièrement à travers l’ensemble du pays, sont réprimées avec la plus grande brutalité.

Le régime de M. Bouteflika ne se montre performant que lorsqu’il s’agit de briser des manifestations, renier les droits de l’homme et les libertés fondamentales ou susciter la zizanie et la discorde dans les rangs des organisations et partis politiques qui refusent de jouer le rôle de satellites du système.

Par ailleurs, et pour complaire aux Occidentaux, le régime de M. Bouteflika a fait siéger l’Algérie à l’Organisation des pays francophones alors que la France refuse toujours de faire amende honorable pour les crimes qu’elle a commis dans notre pays, comme il accepté de la faire adhérer à l’Union pour la Méditerranée au côté d’Israël. Ce même régime a tissé des liens suspects, pour ne pas dire, contre nature, avec l’Otan, une organisation qui nous rappelle des souvenirs douloureux.

Dans les autres secteurs, le bilan de M. Bouteflika n’est, hélas, pas plus brillant. Ainsi en est-il de l’agriculture où, malgré les sommes faramineuses distribuées à tort et à travers pour, soi-disant, soutenir la production, nombre de produits de première nécessité restent hors de portée de la bourse des ménages modestes lorsqu’ils ne disparaissent pas tout simplement des étals à l’instar de la pomme de terre qui a fait l’objet d’importations aussi massives qu’intempestives. Aucun des pays de la région n’affiche une dépendance alimentaire aussi prononcée et la situation ne fait qu’empirer.

Au cours de la décennie écoulée, l’Algérie a enflé de manière anarchique, au mépris des règles d’urbanisme les plus élémentaires. D’une densité urbaine démentielle, des cités dortoirs émergent aux quatre coins du pays. Elles sont construites à grands frais et dans la précipitation par des entreprises étrangères venues des horizons les plus lointains sans qu’il ne leur soit demandé de recruter et de former ne serait-ce que de simples maçons algériens.

Défigurées, hideuses, malodorantes, nos villes qui croulent sous les ordures, sont un concentré de mauvais goût, un terreau propice au développement de la délinquance, de la drogue, de la grande criminalité et de la contestation sociale.

L’Algérie est à l’image de la décharge de Oued Smar qui, maintenue à l’intérieur du tissu urbain de la capitale en dépit des impératifs pressants de son transfert, est devenue, tout au long de cette décennie, une montagne pelée qui ne cesse de s’élever dans l’indifférence totale des dirigeants.

En matière de santé, il fut un temps où l’Algérie était à l’avant-garde des pays maghrébins. Des étudiants de tout le continent étaient formés dans nos universités et des patients de toute nationalité étaient soignés dans nos établissements hospitaliers. Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Lorsqu’ils veulent des soins de qualité, les agents du pouvoir en place et ceux de nos concitoyens qui en ont les moyens, sont obligés d’aller dans les pays voisins.

Alors que dans ces mêmes pays, les besoins en médicaments sont couverts à plus de 80% par la production locale, l’Algérie de M. Bouteflika importe pour près de un milliard de dollars de produits pharmaceutiques, de partout, y compris de micro Etats tels que la Jordanie. Une poignée de gros importateurs se partagent ce marché juteux en bénéficiant de facilitées surprenantes.

L’Algérie ne produit presque plus rien et importe presque tout, aussi bien les produits manufacturés, généralement de bas de gamme et de contrefaçon, que les produits alimentaires. Au cours de la décennie écoulée, le secteur productif national public ou privé, de dimension pourtant extrêmement modeste comparé à celui des tout petits pays d’Europe, a été démantelé pour faire place nette aux importateurs. Dans cette Algérie, il n’y a pas de place pour un secteur productif créateur de richesses et d’emplois durables. Les entreprises publiques, grabataires pour la plupart d’entre elles, ont été maintenues en l’état, ni privatisées ni assainies, à la grande satisfaction des importateurs.

L’Algérie de M. Bouteflika est celle des scandales financiers, de l’affaire dite Khalifa et des banques publiques, des détournements massifs entraînant des milliards de dollars de préjudice pour le pays, de l’économie informelle dominante ; celle des salaires misérables des enseignants et autres fonctionnaires, du chômage, de la misère et des bidonvilles ; celle de la corruption institutionnalisée, d’une bureaucratie étouffante, des émeutes à répétition. Un pays livré à la voracité de quelques affairistes et à l’appétit insatiable des coteries locales.

S’il fallait qualifier la décennie de M. Bouteflika, ce n’est certainement pas par la couleur qu’il faut la distinguer des précédentes, mais par l’odeur. Une odeur nauséabonde, celle de la corruption, des scandales financiers, de l’immobilisme, des magouilles électorales, du pourrissement.

Malgré ce bilan désastreux et les aléas liés à son état de santé, M. Bouteflika projette de se maintenir au pouvoir. A 72 ans et gravement diminué par la maladie, il veut un troisième quinquennat qu’il terminera, si Dieu lui prête vie, à 77 ans, c’est-à-dire en vieillard dans l’acception universelle du terme. C’est le pire fléau qui puisse frapper le pays!

Malgré cela, il se trouve encore quelques citoyens pour continuer à dire que M. Bouteflika est un moindre mal et qu’il est la seule personne en mesure de diriger le pays – une idée que cultivent et entretiennent à grands frais les officines du régime. Quelle injure pour l’Algérie qui compte, Grâce à Dieu, des milliers et des milliers d’hommes et de femmes de qualité parmi lesquelles des centaines réunissent les conditions pour faire un bien meilleur Président, tant en termes de compétence, de capacité de travail que d’ambition pour le pays et de disponibilité à servir l’Algérie et non leur image personnelle.

Pour empêcher le viol qui se prépare, on ne peut malheureusement compter ni sur le désaveu des dirigeants des démocraties occidentales qui soutiennent à bras le corps un régime qui préserve leurs intérêts bien compris, ni sur des manifestations, même pacifiques, interdites au titre de l’état d’urgence. La moindre tentative de passer outre serait réprimée dans le sang et dans le silence complice des institutions occidentales si promptes par ailleurs à dénoncer le moindre écart dans les pays qui osent afficher des velléités d’indépendance.

Peut-on pour autant, au nom d’un rapport des forces physiques aussi écrasant, accepter le fait accompli, abdiquer et se taire ?

Rachid Benyelles
8 novembre 2008

4 commentaires

  1. Non à un troisième mandat !
    Actuellement en retraite, Monsieur Rachid BENYELLES est l’un des très rares Officiers Généraux algériens – Ancien Commandant en Chef de la Marine Nationale – que l’on peut qualifier d’intellectuel, sans crainte de galvauder le terme. Intellectuel extrêmement averti, qui plus est, sur la nature d’un pouvoir politique algérien occulte et illégitime qu’il n’a jamais cessé de dénoncer. Tout le monde se souvient du mémorable Conseil des Ministres, tenu pendant les émeutes populaires d’Octobre 88, sous l’ancien président Chadli, – dont M. Benyelles fut pour un temps, Secrétaire Général du Ministère de la Défense puis, Ministre des Transports – et à l’issue duquel il demanda au Gouvernement de démissionner……..Proposition qu’il fut le seul à avoir eu la dignité de s’être appliqué pour lui-même, en démissionnant quelques jours après.

    Candidat « sans illusions » à l’élection présidentielle d’Avril 2004, il n’avait pas de mots assez durs pour qualifier la dérive quasi monarchique de M. Bouteflika, dont il avait dit auparavant, lors d’une interview au journal « Le Monde »

    « Même si toute l’Algérie se soulevait d’Est en Ouest pour demander le départ du président Bouteflika, il ne s’en irait pas, car les décideurs ne disposent pas d’un homme providentiel de rechange » – Le Monde, daté du 17 Juin 2001 –

    Le Texte de Si Rachid BENYELLES vient d’être largement diffusé auprès de ses amis et autres membres de sa famille politique. Ce texte constitue un réquisitoire terriblement objectif sur dix années de reniement politique, de corruption morale, de désastre économique et de régression socioculturelle. Un constat accablant, pour un M. Bouteflika dont on ne sait même plus, à présent, si ses facultés mentales ne seraient pas encore plus gravement affectées que ne le sont ses capacités physiques….Mais un constat encore plus accablant pour les « parrains » – à tous les sens du terme – qui l’ont ramené au pouvoir et qui ont tous, sans aucune exception, bénéficié des largesses régaliennes d’un Ubu-Roi de plus en plus dénudé.

    C’est avec un grand plaisir que j’ai repris ce “coup de gueule” homérique sur mon propre blog.

    http://abdelkader.blogs.nouvelobs.com/

  2. Dilemme…
    Monsieur BENYELLES votre point de vue est partagée !

    Votre flashback est d’une lucidité remarquable…

    Cependant à la lecture de votre conclusion, j’ai subitement eu froid dans le dos !

    Une implacable sortie…sans issue !

    -Un état d’urgence.

    -Un état policier.

    -Un état répressif.

    Non, non et non !

    Nous devons parer à toute éventualité pour éviter à notre doux pays cette énième humiliation…

    C’est un tournant décisif ! Il faut toujours des sacrifices…

    L’histoire refait son chemin.Un point de non retour ! Hier, le code de l’indigénat, l’O.S, le deuxième collège et…01 Novembre 1954 !

    A quoi auront servi ou vont servir, tous ces forums et colloques en vue de présenter une plateforme de mécontentement et/ou d’opposition verbale au pouvoir en place ? A rien…

    Bien conforté dans sa démarche, le clan de Bouteflika ne se souciera guère de ces frissons de l’histoire ! Il convolera en fausses noces avec la bénédiction de tous les prédateurs du système et rien ne semble pouvoir l’arrêter !

    Le constat est là…cauchemardesque !

    Faudra-t-il ruer dans les brancards, à l’hystérie ? Je ne pense pas que le temps soit aux jérémiades ni aux fausses supputations !

    Si vraiment le pays vous tient à cœur, il faudra se mobiliser frontalement dans un cadre responsable, organiser les troupes, dépasser le cadre de la péroraison et passer à ce qui est tangible…

    Je n’aime pas du tout cette image d’un troupeau de vaches regardant le train passer !

    Je l’ai déjà suggéré ! Une éolienne activée par un vent directeur et propice est hautement préférable à une noria actionnée par un mulet !

    Avec tous mes respects.

    • pourquoi cette haine
      Mon général vous avez passé des bon moment vous avez assez mangé de ce bled vous etes en retraire votre paie c’est la paie de 15 ouvries et peut etre plus que ce soit boutelflika ou un autre il faut que l’algerie aie un president qui est l’algerien qui a la credilité internationale que bouteflika Dieu merci tu n’es pas au pouvoir tu dois te repentir envers Dieu et occupe toi un peu d’EL AKHIRA et soit un bon conseillé et une bibliothéque pour la génération futur donne ton savoir pour le bien de nos tous Pourqoui cette haine

  3. EL HOURIAAAAA
    on est vraiment éberlué et surpris qu’un haut officier de l armée qui est en outre un pur produit de ce régime réagisse enfin pour dénoncer cette mascarade . alors on s intérroge sur les raison qui l on pousser a faire; une conviction ou un conflit d intérets ? peu importe cela ,on sait tous la source rééle des maux de l algerie et de peuple algerien,si on veut vraiment combattre une maladie il ne sert a rien de s attaquer aux symptomes car le male est la il réstera toujours .autant que jeune algerien souffrant « de son algerianité  » arretant de faire l autruche ,de se cacher ,de s opposer en exile ou sur des sites d internet que rare les algerien qui on acces,ou de jouer les braves dans les journaux français qui représente une partie des media qui défend farouchement les gouvernements(français) complice pour des intérets commun,on veux de l’ action pacifique en plein jours pour sauver l algerie ou tous le monde participe les soi-disant dimocrates ,opposants ,nationalistes,anciens moudjahidines ,intelectuels…ect et tous le peuple y compris vous monsieur benyelles.

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